fbpx

L’Allemagne va livrer des chars Leopard 2 à Kiev

Olaf Scholz va donner le feu vert à cette livraison réclamée par Kiev, affirme Der Spiegel.

L’Allemagne va livrer à l’Ukraine des chars Leopard 2, réclamés par Kiev, ont indiqué mardi soir deux médias allemands. Les Etats-Unis pourraient de leur côté accepter de livrer des chars Abrams, affirme de son côté le Wall Street Journal.

Le chancelier Olaf Scholz devrait donner son feu vert, probablement mercredi, à l’envoi de chars allemand Leopard 2 de type 2A6, affirme le Spiegel sur son site internet, sans citer de source. Il s’agit d’«au moins une compagnie», soit une dizaine de chars lourds au moins, ajoute ce média. La chaîne d’information NTV, qui cite des sources proches du gouvernement, indique elle aussi que le chancelier allemand, sous pression depuis plusieurs semaines pour donner son accord, s’apprête à l’annoncer.

Arme de renommée mondiale

Interroger par l’AFP, l’entourage du chancelier social-démocrate n’a pas souhaité faire de commentaire mardi soir. Le dirigeant allemand, qui doit s’exprimer mercredi à 12H00 GMT devant le Bundestag, la chambre basse du parlement allemand, donnerait aussi son accord aux pays, dont la Pologne, qui souhaitent livrer des chars Leopard 2 à Kiev, selon ces médias.

Le char lourd Leopard 2, dont l’Ukraine réclame la livraison depuis des mois à l’Allemagne et aux Occidentaux, est une arme de renommée mondiale, susceptible d’avoir un impact «significatif» sur le champ de bataille, selon les experts. Conçu par le fabricant allemand Krauss-Maffei et construit en série à partir de la fin des années 1970 pour remplacer les chars américains M48 Patton puis le char Leopard 1, le Leopard 2 combine puissance de feu, mobilité et protection.

Finlande et la Pologne prêtes à le faire

A Berlin, le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius avait déclaré mercredi matin avoir «expressément encouragé les pays partenaires qui ont des chars Leopard prêts à être déployés à entraîner les forces ukrainiennes sur ces chars».

Jusqu’ici, la Finlande et la Pologne se sont dites prêtes à le faire. Varsovie, qui veut créer une «coalition de pays soutenant l’Ukraine avec des chars Leopard 2″, a officiellement envoyé une requête en ce sens, dont la réception a été confirmée mardi par Berlin.

«Nous allons traiter la demande avec l’urgence requise conformément à la procédure prévue», a assuré mardi un porte-parole du gouvernement allemand.

20min.ch

COMMENTAIRE. Euro 2021 : France, Portugal, Allemagne… le groupe de la mort a tué les cadors

La France, l’Allemagne et le Portugal, tous sortis du « groupe de la mort » de l’Euro 2021, ont été éliminés dès les huitièmes de finale, respectivement par la Suisse, l’Angleterre et le Portugal.

En novembre 2019, à Bucarest en Roumanie, le tirage au sort de l’Euro 2020 (finalement joué en 2021) n’avait pas épargné la France, l’Allemagne et le Portugal. Le hasard plaçait les trois derniers vainqueurs des grandes compétitions internationales (Coupe du monde 2014 pour l’Allemagne, Euro 2016 pour le Portugal, Coupe du monde 2018 pour la France) dans le même groupe, ce qui n’était jamais arrivé.

Le groupe F, désigné « groupe de la mort », c’était la promesse, pour les téléspectateurs, de voir de belles affiches dès le début de la compétition, mais un casse-tête pour les sélectionneurs. Il fallait être prêt dès le départ, trop tôt peut-être pour aller au bout. Car les cadors sont programmés pour monter en puissance durant la compétition, pour arriver dans un état de forme optimal à partir des quarts de finale.

Organismes éprouvés

S’il n’a tué personne, puisque les trois équipes se sont qualifiées pour les 8es de finale, l’influx nerveux et physique demandé dès l’entame de la compétition aura été fatal dès la phase à élimination directe. Comme si le groupe n’était déjà pas assez relevé, le deuxième et le troisième ont croisé la route de l’Angleterre, chez elle à Wembley, et de la Belgique, numéro 1 au classement Fifa. Quand d’autres huitièmes offraient des oppositions moins « huppées », entre le Danemark et le Pays de Galles ou entre la Suède et l’Ukraine.

Seule la France, en théorie, semblait épargnée, même si elle a probablement hérité du pire meilleur troisième en croisant la route de la Suisse, une sélection toujours très difficile à jouer et 13e au classement internationale.

Paradoxalement, c’est le Portugal, troisième du groupe, qui a finalement été le plus proche de se qualifier. Les coéquipiers de Cristiano Ronaldo ont eu de nombreuses occasions, la possession, mais ont parfois manqué de lucidité dans le dernier geste, de chance aussi, de fraîcheur physique sûrement. Pas étonnant. Les organismes ont été mis à rude épreuve. Les Portugais, comme les Français, ont joué deux de leurs trois rencontres à Budapest, le seul stade de l’Euro sans restrictions de spectateurs, sous une chaleur étouffante. Ce n’est pas la même chose de jouer sous 35 degrés en Hongrie, que par 15 degrés à Londres ou à Amsterdam.

Hormis leur confrontation, elles ont également joué leur rencontre à l’extérieur, à Munich contre l’Allemagne, à Budapest contre la Hongrie. Et comme si tout cela ne suffisait pas encore, les trois équipes ont compté deux à trois jours en moins de récupérations.

Problème d’équité

Ce constat posé, il était donc difficilement envisageable pour les trois équipes d’aller loin dans la compétition, même si les Français semblaient avoir fait le plus dur contre la Suisse en menant 3-1 à dix minutes de la fin. Le manque de fraîcheur physique était flagrant dimanche pour le Portugal, lundi pour la France, mardi pour l’Allemagne. Évidemment, cela n’enlève en rien la prestation des Belges, des Suisses et des Anglais. Mais eux n’ont pas eu à jouer des finales dès la phase de poule. L’Euro dans onze pays a ses bons côtés, mais également ses mauvais, notamment sur le plan de l’équité.

Didier Deschamps doit-il rester sélectionneur des Bleus ?
 

L’histoire avait commencé pour les Bleus à Bucarest un soir de novembre 2019 par un coup du sort. Elle s’est terminée un soir de Juin 2021 à Bucarest par la loterie des tirs au but. La boucle est bouclée.

Texte by    Ouest-France     Pierre GUYON.