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Covid-19: Au Danemark, un retour serein à la vie d’avant

Ce vendredi, le Danemark a entièrement tourné la page des restrictions visant à lutter contre la pandémie.

COVID-19 – Plus l’ombre d’un masque ni d’un pass sanitaire, les bureaux ont repris vie et les concerts rassemblent des dizaines de milliers de fans: le Danemark tourne ce vendredi 10 septembre entièrement la page des restrictions visant à lutter contre le Covid-19, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

L’Islande avait levé en juin toutes ses restrictions, mais avait dû en réintroduire quelques semaines plus tard du fait d’une reprise épidémique. Selon les bureaux européens de l’AFP, le Danemark est actuellement le seul pays du continent à être revenu ”à la vie d’avant”.

“Nous sommes définitivement à l’avant-garde au Danemark car nous n’avons plus aucune restriction, nous sommes passés de l’autre côté de la pandémie grâce au déploiement de la vaccination”, a expliqué Ulrik Ørum-Petersen, promoteur chez Live Nation.

Samedi, l’organisateur de spectacles orchestre un concert à guichets fermés de 50.000 personnes, une première en Europe toujours plombée par les restrictions. Le 4 septembre déjà, Live Nation avait organisé un premier festival opportunément baptisé “retour à la vie”, qui avait rassemblé 15.000 personnes à Copenhague.

“Être dans la foule, chanter comme avant, ça m’a presque fait oublier le Covid-19 et tout ce qu’on a vécu ces derniers mois”, a confié Emilie Bendix, une jeune femme de 26 ans, qui s’est rendue au concert.

Introduit en mars comme corollaire de la réouverture, le “coronapas” n’était plus obligatoire que dans les boîtes de nuit depuis le 1er septembre, une exigence levée ce vendredi.

73% des Danois complètement vaccinés

“Notre objectif, c’est la libre circulation (…), ce qui va donc se passer c’est que le virus aussi va circuler et qu’il va trouver ceux qui ne sont pas vaccinés”, a prévenu à l’AFP l’épidémiologiste Lone Simonsen, professeur à l’Université de Roskilde.

“Si le virus n’est plus une menace pour la société, c’est uniquement grâce au vaccin”, a insisté Lone Simonsen.

Le Danemark n’a pas eu de mal à convaincre sa population des bénéfices de la vaccination. Résultat: 73% des 5,8 millions de Danois sont aujourd’hui complètement vaccinés, et 96% des 65 ans et plus.

Avec autour de 500 nouveaux cas quotidiens et un taux de reproduction du virus de 0,7, les autorités danoises estiment l’épidémie sous contrôle, même si ce retour à la vie d’avant doit être couplé au strict respect des mesures d’hygiène et de l’isolement des malades.

 

“Le quotidien redevient en gros le même, mais cela ne signifie pas qu’il n’y a plus de danger à l’horizon”, a souligné ce vendredi matin le ministre de la Santé Magnus Heunicke.

“Si l’on regarde ces derniers 18 mois, le virus a muté plusieurs fois, donc je ne peux rien garantir (…) Mais avec tant de gens vaccinés, nous sommes dans une bonne position”, a-t-il fait valoir au micro de la télévision TV2.

130 hospitalisations seulement

La seule restriction concerne l’entrée dans le pays nordique: elle reste sujette à la présentation d’un passeport sanitaire et/ou d’un test négatif, et le port du masque est obligatoire dans les aéroports. 

“Ca a été deux années dures, j’ai trois enfants et avec l’école à la maison ça a été beaucoup de journées difficiles, donc c’est vraiment agréable”, témoigne Klaus Sylvester, un des Danois interrogés par l’AFP ce vendredi à Copenhague.

“C’est fantastique parce que le soleil brille, on peut aller voir un match ou un concert au stade, ça libère en fait”, témoigne ce journaliste de 41 ans.

Pour l’OMS Europe, le Danemark s’est distingué par la relation de confiance entre les autorités et la population sur la stratégie déployée.

Même si “chaque pays se doit de rester vigilant si et quand la situation épidémiologique change”, selon Catherine Smallwood, chargée des situations d’urgence. 

Le Danemark compte suivre de près le nombre des hospitalisations -à peine 130 pour le moment- et procéder à un séquençage minutieux des tests, une de ses grandes forces ces derniers mois pour contrôler l’évolution du virus. Une troisième dose est aussi proposée aux plus vulnérables depuis jeudi.

“Bien sûr si quelque chose arrive et que nous aurons besoin de restrictions, je les suivre sans problème à nouveau, mais je suis assez confiant que ce ne sera pas nécessaire, je l’espère en tout cas”, a expliqué Mikael Weiling, un architecte de 39 ans.

Texte by Le HuffPost avec AFP

Belmondo en six grands rôles

Godard, Resnais, Malle, Truffaut, Melville, Deray, Lelouch… En 50 ans de carrière, Jean-Paul Belmondo a tourné pour les plus grands réalisateurs. Voici six de ses rôles les plus marquants:

«À bout de souffle» (1960)

Au côté de Jean Seberg, jeune étudiante américaine à Paris, Jean-Paul Belmondo, en truand amoureux, irradie ce premier long-métrage de Jean-Luc Godard devenu le manifeste de la Nouvelle Vague et un film culte. Ce rôle le propulse parmi les acteurs français en vue.

Des décennies plus tard, le film n’a pas pris une ride et parle encore à toutes les générations par sa modernité. On se souvient de la réplique de Belmondo, face caméra: «Si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne, si vous n’aimez pas la ville, allez vous faire foutre».

 

L’acteur tournera un autre film de Godard resté à la postérité, «Pierrot le fou».

«L’Homme de Rio» (1964)

Deux ans après le succès de «Cartouche», un film de cape et d’épée avec Claudia Cardinale, il tourne à nouveau avec Philippe de Broca. Destination cette fois le Brésil pour un film tourbillonnant, à 200 à l’heure, avec l’étincelante Françoise Dorléac.

On suit avec gourmandise les aventures rocambolesques du soldat de deuxième classe en permission Adrien Dufourquet qui vole au secours de sa fantasque fiancée Agnès jusqu’au cœur de la forêt amazonienne.

«La Sirène du Mississipi» (1969)

Après Françoise Dorléac, sa sœur Catherine Deneuve… François Truffaut réunit les deux acteurs en vue du moment pour une histoire d’amour sous le soleil de La Réunion.

Après avoir passé une annonce matrimoniale, Louis Mahé a fait venir sur l’île Julie, arrivée par paquebot. La belle n’a décidément rien à voir avec celle avec laquelle il a longuement correspondu. Mais qu’importe, Paul est totalement subjugué par la jeune femme qui se révèle aussi mystérieuse que vénéneuse.

Le film ne rencontre pas son public à sa sortie mais devient un classique avec le temps. Avec notamment ce dialogue devenu culte: «Quand je te regarde, c’est une souffrance, tu es si belle» – «Hier, tu disais que c’était une joie» – «Oui, c’est une joie et une souffrance».

«Borsalino» (1970)

Ce film de Jacques Deray réunit pour la première fois à l’écran les deux grandes stars masculines du cinéma français, Jean-Paul Belmondo et Alain Delon. Très grand succès auprès du public conquis par les aventures de ces deux voyous, Capella et Siffredi, qui veulent devenir les caïds de la pègre marseillaise.

Un succès toutefois entaché par la brouille, à la ville, entre les deux hommes pour une histoire d’affiche qui finira devant la justice et affectera durablement les relations de ces monstres sacrés. On ne reverra Belmondo au côté de Delon au cinéma que 28 ans plus tard dans «Une chance sur deux» de Patrice Leconte.

«L’As des as» (1982)

Dans les années 70 et 80, les grands succès commerciaux et les films à «cascades» se suivent pour Bébel. Du «Cerveau» à «L’As des as», en passant par «Peur sur la ville» et «L’ Animal», il joue alors à quatre reprises dans les films les plus vus de l’année en France, égalant le record de Fernandel et n’étant dépassé que par Louis de Funès. Sous la direction de Gérard Oury, il est Jo Cavalier, ancien pilote de la Première Guerre mondiale qui, 20 ans plus tard, est devenu entraîneur de boxe et doit se rendre en Allemagne nazie pour les Jeux olympiques de 1936. Véritable triomphe au box-office avec plus de 5 millions d’entrées.

«Itinéraire d’un enfant gâté» (1988)

Claude Lelouch offre là à Jean-Paul Belmondo son dernier très grand rôle au cinéma, couronné du César du meilleur acteur. Il est Sam Lion, abandonné par sa mère alors qu’il était encore bébé, recueilli par un forain et devenu un enfant de la balle.

 

Reconverti dans les affaires après une chute au cirque, il gère une entreprise de nettoyage florissante mais décide un beau matin de tout plaquer pour parcourir le monde sous un faux nom. Un an après l’échec du «Solitaire», le film rencontre un grand succès au cinéma, avec plus de 3 millions d’entrées.

Jean-Paul Belmondo en dix répliques cultes

«À bout de souffle», de Jean-Luc Godard (1960)

«Si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la montagne, si vous n’aimez pas la ville… allez vous faire foutre !»

«Un singe en hiver», d’Henri Verneuil (1962)

«Une paella sans coquillages, c’est comme un gigot sans ail, un escroc sans rosette: quelque chose qui déplaît à Dieu !»

«L’Homme de Rio», de Philippe de Broca (1964)

«Quitter son pays, sa famille, son armée, ses copains, franchir les océans pour voir une donzelle s’agiter dans un bruit de casseroles, ça vous paraît normal ?»

«Cent mille dollars au soleil», d’Henri Verneuil (1964)

«Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent».

«La sirène du Mississipi», de François Truffaut (1969)

Jean-Paul Belmondo: «Quand je te regarde, c’est une souffrance» – Catherine Deneuve: «Pourtant hier, tu disais que c’était une joie» – Jean-Paul Belmondo: «C’est une joie et une souffrance».

«Borsalino», de Jacques Deray (1970)

Alain Delon: «François, pourquoi tu t’en vas ?» – Jean-Paul Belmondo: «Parce qu’on est deux ».

«Docteur Popaul», de Claude Chabrol (1972)

«J’en ai assez d’être aimé pour moi-même, j’aimerais être aimé pour mon argent».

«Flic ou voyou», de Georges Lautner (1979)

«Je sais bien que t’as pas buté l’autre imbécile ! Mais t’en as fait flinguer d’autres ! Si on rajoute à ça le racket, la drogue, les putes, ça fait une jolie carrière quand même ! Les vingt ans que tu vas prendre, c’est un peu la médaille du travail qu’on va te remettre.»

«Le Gignolo», de Georges Lautner (1980)

«Vous savez quelle différence il y a entre un con et un voleur ? Un voleur, de temps en temps, ça se repose».

«Itinéraire d’un enfant gâté», de Claude Lelouch (1988)

«Le meilleur moyen de faire croire que tu connais tout, c’est de ne jamais avoir l’air étonné. Parce que toi, tu as souvent l’air étonné, c’est un défaut (…) C’est étonnant mais ça doit pas t’étonner».

Texte by Le Matin avec AFP

Football : le mercato du « Big Five »

Que ce soit en Angleterre, en Italie, en Allemagne, en Espagne ou en France, le mercato qui s’est achevé mardi soir a été plein de surprises. Mais le marché reste fortement ralenti par la pandémie de Covid-19, qui a contraint de nombreux grands clubs à se serrer une nouvelle fois la ceinture.

Ce mercato d’été restera dans les mémoires. D’abord à cause de l’arrivée en grande pompe de Lionel Messi au Paris Saint-Germain. Mais aussi en raison du retour de Cristiano Ronaldo à Manchester United.

Mais les mouvements des deux joueurs les plus titrés au Ballon d’Or – six pour l’Argentin et cinq pour le Portugais – cachent cependant une autre réalité : la crise sanitaire a mis à mal les finances des clubs européens, qui ont pour la plupart dû limiter les dépenses. Retrouvez les chiffres marquants de ce mercato d’été.

Des dépenses encore en recul

Excepté la Bundesliga, les grands championnats européens ont moins dépensé lors du mercato d’été 2021 par rapport à l’année dernière, déjà marquée par un fort recul causé par la pandémie de Covid-19. Des cinq grands championnats européens, c’est la Série A italienne et la Liga espagnole qui ont accusé les plus fortes baisses (respectivement -25 % et -27 %).

La Premier League toujours aussi dynamique

La Premier League est bien le championnat le plus puissant d’Europe : malgré un contexte économique difficile, les clubs anglais ont déboursé cet été plus de 1,5 milliard d’euros en transferts. C’est près de trois fois plus que l’ensemble des clubs de Ligue 1.

Signe de cette attractivité anglaise : les transferts de Jack Grealish à Manchester City (117,5 millions d’euros), de Romelu Lukaku à Chelsea (115 millions) et de Jadon Sancho à Manchester United (85 millions) ont été les trois plus gros mouvements du mercato au niveau européen.

La Série A : un regain d’attractivité après l’Euro ?

Après la victoire de la « Squadra Azzura » à l’Euro , la Série A italienne devrait bénéficier d’un regain de popularité pour la saison 2021-2022. Le championnat italien a perdu Cristiano Ronaldo, Gianluigi Donnarumma et Romelu Lukaku, mais il a su conserver un grand nombre de joueurs de l’équipe nationale championne d’Europe.

Au total, les clubs italiens ont dépensé 552 millions d’euros en transferts. C’est nettement moins que l’année passée (732 millions).

Maintien pour la Bundesliga allemande

Les clubs allemands sont les seuls à avoir plus dépensé en 2021 qu’en 2020 (+42 %). Pourtant, selon KPMG, le championnat allemand est celui qui a le plus pâti de la fermeture des stades en raison du Covid, avec 157 millions d’euros de pertes pour les 18 clubs de l’élite allemande. A titre de comparaison, la Ligue 1 a perdu 48 millions d’euros de recettes de billetterie.

Vice-champion d’Allemagne la saison passée, le RB Leipzig confirme sa montée en puissance avec 107,8 millions dépensés cet été sur le mercato, soit plus de trois fois plus que l’an dernier. Le Bayern de Munich a, lui, lâché 57,5 millions, contre un peu plus de 62 millions l’année précédente. Au total, les clubs allemands ont dépensé 416 millions d’euros en transferts.

La Ligue 1 tirée par le PSG

Comme chaque année depuis l’été 2011-2012, c’est le Paris Saint-Germain qui culmine en tête des dépenses du mercato français. Cet été, le club a déboursé plus de 80 millions d’euros, dont près de 60 millions pour s’offrir les services de l’international marocain Achraf Hakimi.

Autre moment fort du mercato français : l’arrivée en grande pompe de Lionel Messi à Paris . Un transfert qui n’a rien coûté au Paris Saint-Germain puisque « la Pulga » était en fin de contrat avec le FC Barcelone. Enfin, le feuilleton du départ possible de Kylian Mbappé pour le Real s’est soldé par un non-événement. Pour le moment.

Derrière l’ogre parisien, le Stade Rennais a été le club français le plus dépensier, avec près de 80 millions d’euros déboursés pour sept joueurs, dont l’attaquant de Montpellier, Gaëtan Laborde. A la recherche de renfort dans les derniers jours du marché des transferts estival, l’Olympique Lyonnais achève quasi bredouille cette fenêtre de transferts.

Cure d’austérité pour la Liga espagnole

Au total, les clubs de l’élite espagnole ont dépensé 293 millions d’euros lors de ce mercato d’été, contre près de 400 millions l’année passée (-27 %). Une situation due à la cure d’austérité imposée aux clubs au-delà des Pyrénées, avec notamment la mise en place d’un plafonnement des salaires. En première position, l’Atlético Madrid a dépensé 65 millions d’euros mais n’a encore rien déboursé pour faire revenir Antoine Griezmann. Le champion du monde français, qui avait quitté le club pour Barcelone il y a deux ans, est revenu en prêt après deux saisons noires en Catalogne. 1

Le Real Madrid n’a réalisé qu’une seule transaction pour s’offrir le milieu de terrain français Eduardo Camavinga lors de l’ultime journée du mercato pour 31 millions d’euros (hors bonus). Le défenseur autrichien David Alaba est quant à lui arrivé libre. Confronté à de graves difficultés financières et fortement pénalisé par le plafonnement des salaires, qui l’ont contraint à laisser partir Lionel Messi, le FC Barcelone n’a dépensé que 15 millions d’euros.

texte par PERRUCHE Clément lesechos.fr

Au Liban, devant les stations essence ouvertes, d’interminables bouchons

Le prix de l’essence au Liban a quasiment triplé en l’espace de deux mois.

LIBAN – Le Liban, en plein effondrement économique, a augmenté dimanche 22 août le prix des carburants de près de 70%, actant une nouvelle réduction des subventions dans le pays privé de devises étrangères et en proie à des pénuries. Avec cette nouvelle hausse, les prix des carburants ont pratiquement triplé en deux mois depuis que la Banque centrale a commencé en juin à réduire les subventions allouées aux importations.

L’augmentation se répercutera sur toute l’économie et entraînera une hausse des prix dans le pays touché par l’hyperinflation. Avec la crise, les prix dans les supermarchés augmentent quasiment de semaine en semaine, en raison d’une dépréciation de la livre libanaise que rien ne semble enrayer. Selon la nouvelle liste des prix publiée dimanche par l’Agence nationale d’information ANI, celui de l’essence sans plomb 98 et 95 augmente de 67% et 66% par rapport aux derniers tarifs annoncés le 11 août. Quant à la bonbonne de gaz ménager, son prix augmente de 50%.

En raison des pénuries, de nombreuses stations d’essence n’ouvrent pas et des files d’attente interminables se forment devant celles qui acceptent des clients, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus. Pour se dédouaner, les autorités pointent du doigt la contrebande vers la Syrie voisine, où le carburant est vendu bien plus cher que sur le marché libanais. L’armée a lancé des perquisitions et saisi des tonnes de carburant dans des stations-service ou chez des fournisseurs accusés de les stocker à des fins spéculatives. Le 15 août avant l’aube, l’explosion d’une citerne d’essence dans la région du Akkar (nord) a fait une trentaine de morts, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé, des blessés ayant succombé à leurs blessures.

Une des pires crises économiques

Depuis l’automne 2019, le Liban traverse l’une des pires crises économiques au monde depuis le milieu du XIXème siècle, selon la Banque mondiale. Un mécanisme de la Banque centrale (BDL) permettait de fournir aux importateurs des dollars au taux officiel de 1507 livres libanaises, plus avantageux que celui du marché, jugulant ainsi les prix de certains produits. Mais à court de devises, la BDL a commencé à rationner progressivement ses dollars. Fin juin, elle avait annoncé l’adoption d’un taux de 3900 livres pour un dollar pour les importations de carburant.

Samedi, lors d’une réunion entre le président, le Premier ministre sortant et le gouverneur de la Banque centrale, un nouveau taux de 8000 livres a été adopté. La Banque centrale avait d’abord annoncé le 11 août qu’elle ne financerait plus les subventions sur les carburants, provoquant la panique.

Depuis plusieurs semaines, la population éreintée vit de longues heures sans électricité et même les hôpitaux sont menacés par la crise énergétique. Environ 78% de la population libanaise vit désormais sous le seuil de pauvreté, selon l’ONU.

texte by Le HuffPost avec AFP

Face aux talibans, les Afghanes partagées entre craintes et résignation

Comme un triste symbole, des vendeurs de burqas ont réalisé ce mardi des ventes record à Kaboul, où les femmes anticipent des restrictions de leurs libertés.

AFGHANISTAN – Les femmes se faisaient rares dans les rues d’Afghanistan ce mardi 17 août, au surlendemain de la prise du pouvoir par les talibans.

Les femmes craignent un retour au même type de régime fondamentaliste que celui qu’elles ont connu sous les talibans de 1996 à 2001. À l’époque, elles avaient interdiction de sortir sans un chaperon masculin et de travailler, les filles d’aller à l’école.

Les femmes accusées de crimes comme l’adultère étaient fouettées et lapidées à mort. Jeux, musique, photographies, télévision étaient alors interdits. Les voleurs avaient les mains coupées, les meurtriers étaient exécutés en public et les homosexuels tués.

Comme un triste symbole, des vendeurs de burqas ont réalisé ce mardi des ventes record à Kaboul, comme a pu le constater la journaliste de CNN Clarissa Ward. Les femmes anticipent déjà les nouvelles restrictions de liberté.

Pourtant ce mardi, rien ne laissait entrevoir que les talibans avaient réintroduit ou comptaient imposer la même version ultra-rigoriste de la loi islamique qu’il y a vingt ans. Mais personne ne semblait vouloir prendre de risque. “Les gens ont peur de l’inconnu”, affirme un commerçant, souhaitant rester anonyme. “Les talibans patrouillent dans la ville en petits convois. Ils n’importunent personne, mais bien sûr les gens ont peur”, ajoute-t-il.

Une brève manifestation à Kaboul

Dans la capitale afghane, quelques rares femmes ont manifesté ce mardi leur opposition au nouveau régime. Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré un bref rassemblement devant l’entrée de la zone verte pour réclamer le droit de retourner y travailler comme cuisinières ou femmes de ménage. Des talibans en camion ont tenté en vain de les disperser avant qu’elles se laissent convaincre par des civils de quitter les lieux.

À Hérat, les femmes craignent elles aussi pour leurs libertés. Dans la troisième ville du pays, une école pour femmes a pu rouvrir, mais toutes les élèves portent désormais le hijab et se demandent pour combien de temps pourront-elles encore continuer à étudier. 

Les talibans ont tenté de rassurer la population à travers diverses interventions dans les médias. Sur Sky News, le porte-parole des insurgés, Suhail Shaheen, a affirmé lundi soir que les femmes n’ont pas à craindre de menaces.

“Leur droit à l’éducation est également protégé”, a-t-il affirmé. Les talibans restent cependant vagues sur la manière dont ils entendent gouverner l’Afghanistan.

Texte by Le HuffPost avec AFP

LIGA – POURQUOI LIONEL MESSI NE POUVAIT PAS RESTER AU BARÇA, MÊME GRATUITEMENT

LIGA – Lionel Messi a confirmé son départ du Barça ce dimanche en conférence de presse. L’Argentin a expliqué qu’il voulait rester, même au prix d’une baisse drastique de son salaire, mais que les règles de la Liga l’en ont empêché. Il n’aurait en fait pas pu signer à nouveau avec Barcelone, même gratuitement.

« J’ai proposé de baisser mon salaire de 50%. J’ai tout essayé. » Lionel Messi a, dit-il, tout tenté pour rester au FC Barcelone. Mais le sextuple Ballon d’Or, après 21 ans en Catalogne, a dit adieu à son club de toujours lors d’une conférence de presse ce dimanche. Il a expliqué avoir fait le maximum, comme le club et son président Joan Laporta, pour continuer sous la tunique blaugrana. Mais, en raison des règles de la Liga, cela n’a pas été possible. Même si Messi avait, hypothétiquement, décidé de jouer gratuitement pour le club qu’il « aime ».
 
  • Messi : « Le PSG, c’est une possibilité »
Le règlement de la Liga impose en effet une sorte de salary cap. La masse salariale d’un club ne doit pas dépasser 70% de son chiffre d’affaires. Or, dans le cas du Barça et selon les chiffres donnés par le président Joan Laporta lui-même vendredi, la somme des salaires barcelonais représente actuellement… 95% du chiffre d’affaires du club. Ajoutez Messi, et le chiffre atteindrait 110% !
 

BARCELONE PAIE SA GESTION CATASTROPHIQUE

Barcelone paie donc sa gestion catastrophique des dernières années. Le contrat le plus récent de Messi, qui pesait près de 575 millions d’euros, a forcément joué. La récente folie dépensière du club (Coutinho à 145 millions d’euros, Dembélé à 130 millions, Griezmann à 120…) aussi. Le Barça aurait perdu près de 475 millions d’euros l’an passé d’après Laporta, et cumulerait un peu plus d’un milliard d’euros de dettes. Une situation intenable qui a précipité la perte du meilleur joueur de l’histoire du club – voire de l’histoire, tout court.
 
Texte PAR EUROSPORT

JO de Tokyo : vainqueur surprise du 100 mètres, Jacobs pense «avoir besoin de quatre ou cinq ans pour réaliser»

Nouveau recordman d’Europe sur 100 mètres, le sprinteur italien Lamont Marcell Jacobs ne s’attendait pas à s’imposer en finale de l’épreuve reine aux Jeux olympiques de Tokyo.

« Je ne savais vraiment rien de lui ». Médaille d’argent sur 100 m, Fred Kerley le reconnaît lui-même : le sacre de Lamont Marcell Jaccobs sur l’épreuve reine est une immense surprise. « La première fois où j’ai couru en même temps que lui, c’était au meeting de Monaco, en juillet, a évoqué l’Américain après la course. Il a fait un travail fantastique. J’ai très bien couru et j’ai décroché une médaille, je ne peux pas me plaindre. Ça a été une belle course, je signe mon record personnel. Je suis béni d’être ici, au sommet de ma carrière. »

S’il y a bien un coureur qui peut en dire autant, c’est justement son homologue italien. Lors de la finale du 100 m, Lamont Marcell Jacobs a battu le record continental, qu’il avait déjà abaissé en demi-finale, avec un chrono de 9′80. De passage en zone mixte, le coureur transalpin n’a pas caché sa joie et sa propre surprise vis-à-vis de sa performance retentissante.

Vous attendiez-vous à ce titre ?

LAMONT MARCELL JACOBS : « Non, non, mon seul rêve en arrivant ici était d’entrer en finale. C’est incroyable, je n’ai pas de mot pour décrire ce moment. Je pense avoir besoin de quatre ou cinq ans pour réaliser, comprendre ce qu’il s’est passé, c’est incroyable. J’ai travaillé très dur pour arriver ici dans la meilleure forme possible.

L’Italie a gagné deux titres avec celui de la hauteur, qu’est-ce que cela représente ?

C’est incroyable. Hier soir on jouait à la PlayStation dans ma chambre avec Gianmarco (Tamberi), et on se disait : « Imagine si on gagne ? Nooon… C’est impossible, n’y pense pas ». Et ce soir je l’ai vu gagner 5 minutes avant moi, je me suis dit « je le fais ». C’est vraiment un très bon gars, incroyable, je l’adore. Il est passé par de mauvais moments et maintenant nous sommes tous les deux champions olympiques.

Vous n’étiez jamais descendu en dessous de 10 secondes cette année, qu’avez-vous changé ?

J’ai créé une très bonne équipe autour de moi, j’ai travaillé dur sur le plan psychologique. Car avant quand arrivaient les moments importants, mes jambes n’étaient pas bonnes. Maintenant mes jambes répondent bien au bon moment. Je remercie mon équipe. À l’entraînement on a changé le départ, mais surtout travaillé mentalement. Avec aussi une bonne alimentation, les kinés…
 
Texte Par Le Parisien avec AFP 

Le Parlement français adopte la loi d’application du « pass sanitaire »

Au lendemain d’une nouvelle journée de mobilisation de ses opposants, le pass sanitaire anti-Covid a été adopté définitivement dimanche soir en France. Députés et sénateurs sont parvenus à un accord de principe sur ce texte controversé.

L’Assemblée nationale a mis fin au marathon parlementaire entamé mardi par un large vote, avec 156 voix pour, celles de la majorité et de la droite, 60 contre, venues de la gauche et du Rassemblement national, et 14 abstentions.

L’Assemblée nationale a mis fin au marathon parlementaire entamé mardi par un large vote, avec 156 voix pour, celles de la majorité et de la droite, 60 contre, venues de la gauche et du Rassemblement national, et 14 abstentions.

Le chef de file des députés La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a défendu en vain une ultime motion de rejet, dénonçant une « liberté conditionnelle » avec le pass anti-Covid, et invitant à « désobéir ». Un brin provocateur, le ministre de la Santé Olivier Véran s’est lui félicité de « l’unité nationale retrouvée », après 60 heures d’échanges au total dans les deux chambres.

L’Assemblée nationale a mis fin au marathon parlementaire entamé mardi par un large vote, avec 156 voix pour, celles de la majorité et de la droite, 60 contre, venues de la gauche et du Rassemblement national, et 14 abstentions.

Le chef de file des députés La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a défendu en vain une ultime motion de rejet, dénonçant une « liberté conditionnelle » avec le pass anti-Covid, et invitant à « désobéir ». Un brin provocateur, le ministre de la Santé Olivier Véran s’est lui félicité de « l’unité nationale retrouvée », après 60 heures d’échanges au total dans les deux chambres.

Limitation dans le temps

Car peu avant, c’était le Sénat, dominé par la droite, qui avait approuvé par 195 voix pour, 129 contre et 17 abstentions le même texte prévoyant le pass étendu et aussi l’obligation vaccinale pour les soignants. En commission mixte, 14 députés et sénateurs avaient trouvé un accord (lire aussi encadré) en début de soirée, au bout de près de quatre heures de réunion.

Ainsi au-delà du 15 novembre, le dispositif de pass ne pourra se poursuivre qu’avec un nouveau vote du Parlement. Les contrôles relèveront de la police administrative et non du pénal dans un premier temps.

Pas de licenciements pour les soignants

En outre, comme le souhaitaient les sénateurs, c’est l’assurance maladie qui contrôlera en premier lieu l’isolement obligatoire pour les contaminés par le Covid-19, avant une intervention des forces de l’ordre en cas de besoin. « On ne pouvait pas traiter les Français comme des délinquants », selon le sénateur Hervé Marseille (Union centriste).

Enfin, il n’y aura pas de licenciement pour les personnes qui ne respecteraient pas l’obligation vaccinale du fait de leur profession mais une suspension du salaire. Ce point avait été âprement discuté.

Pass étendu début août

Procédure rare, un amendement gouvernemental de dernière minute autorisant de manière très encadrée les préfets à imposer le pass dans des grands centres commerciaux a été adopté en dernière minute. L’obligation de le présenter avait pourtant été biffée par le Sénat, une suppression approuvée ensuite par la Commission mixte paritaire.

Le pass étendu doit être appliqué début août. Le temps presse face à une flambée inédite en France des contaminations liée à la propagation du variant Delta du Covid-19, très contagieux. Le projet de loi doit encore passer le filtre du Conseil constitutionnel saisi par le Premier ministre Jean Castex et la gauche.

Texte by Le monde agences/jop/vajo/vic

Il s’est envolé 20 ans avant Jeff Bezos, qui est Dennis Tito, le premier touriste de l’espace ?

Jeff Bezos, l’homme le plus riche au monde et fondateur du géant de commerce en ligne Amazon, s’est rendu dans l’espace ce mardi 20 juillet 2021. Il a réalisé ce voyage vingt ans après le millionnaire américain Dennis Tito, le premier touriste spatial. Voici le parcours de celui qui a ouvert la voie à ce genre de périple très particulier.

Le millionnaire américain Dennis Tito n’oubliera jamais ce 28 avril 2001. Ce jour-là, à bord d’un vaisseau spatial russe Soyouz, il a volé dans l’espace.

« J’ai atteint l’objectif d’une vie », complète-t-il micro de la chaîne de télévision américaine CNN. Âgé de 60 ans à l’époque, Dennis Tito est considéré comme étant le premier touriste spatial : il n’est pas astronaute de métier et a payé pour effectuer ce voyage.

Il s’est envolé vingt ans avant le milliardaire britannique Richard Branson et Jeff Bezos, le fondateur du géant de la vente en ligne Amazon et l’homme le plus riche du monde, qui a voyagé dans l’espace pendant onze minutes ce mardi 20 juillet 2021.

Subjugué par Youri Gagarine

Pour comprendre comment Dennis Tito est devenu le premier touriste spatial, il faut remonter au 12 avril 1961. Ce jour-là, le cosmonaute russe Youri Gagarine devient le premier humain à avoir effectué un vol dans l’espace.

À New York, où il est né une vingtaine d’années plus tôt, le jeune Dennis Tito est subjugué. Ce fils d’une couturière et d’un imprimeur du quartier du Queens se décide à marcher dans les traces du Russe.

Ce rêve semble façonner ses études, et sa carrière : diplômé en astronautique, en aéronautique et en ingénierie, il commence à travailler à la Nasa, l’agence spatiale américaine, comme le raconte l’encyclopédie Britannica . L’ingénieur participe notamment à l’élaboration de missions visant à envoyer des sondes sur Mars.

En 1972, changement de domaine. Des sciences de l’espace, Dennis Tito passe à celles de la finance. Il fonde une société d’investissement, et applique ses compétences en mathématiques au monde des marchés.

Au cours de ces années finance, Dennis Tito gagne de l’argent. Beaucoup d’argent. Il devient millionnaire, et, même s’il ne travaille plus pour l’agence spatiale américaine, son rêve de partir un jour dans l’espace ne le quitte jamais.

L’histoire de Dennis Tito rebondit en 1991. L’Union soviétique commence à s’effondrer et le millionnaire prend contact avec des représentants de l’État.

Le thème des discussions ? Participer à une mission spatiale, moyennant finances. Les échanges n’aboutissent pas, mais reprennent à la fin des années 1990 souligne encore CNN.

« Les Russes avaient beaucoup de mal à financer leur programme spatial, raconte le millionnaire. Je me suis dit que je pourrais peut-être m’engager avec eux ». Traduction : payer pour partir dans l’espace.

Le timing est bon. À l’époque, la société MirCorp, entend « exploiter » la station spatiale russe, Mir, de « façon privée », comme nous l’expliquait le journaliste spécialisé Olivier Sanguy en 2019.

Six jours dans la Station spatiale internationale

En juin 2000, le quotidien américain The New York Times rapporte que le millionnaire a signé un chèque de 20 millions de dollars d’alors (environ 30 millions de dollars aujourd’hui) à l’ordre de MirCorp pour s’envoler dans l’espace et rejoindre les installations en orbite.

Ce voyage ne verra jamais le jour, mais Dennis Tito n’abandonne pas. En 2000, il arrive en Russie et commence un entraînement intense à la Cité des étoiles, ce complexe bâti près de Moscou où les cosmonautes russes se préparent à quitter la Terre.

« Ce n’était pas facile, raconte-t-il au site spécialisé Space.com J’ai dû passer huit mois en Russie sans vraiment savoir si je pourrais voler ou non. »

En avril 2001, enfin, Dennis Tito arrive au cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan. Il rejoint les cosmonautes Talgat Moussabaïev et Iouri Batourine, qu’il va accompagner dans l’espace.

Le samedi 28 avril, la fusée qui transporte le vaisseau Soyouz de l’équipage décolle. L’engin s’arrimera ensuite à la Station spatiale internationale, où les trois hommes passeront six jours. Le 6 mai, la capsule qui ramène l’équipage se pose sur Terre, dans les steppes du Kazakhstan. Dennis Tito a fini son voyage dans l’espace.

Une histoire de ténacité, pour celui que le journal Le Monde décrivait comme « un millionnaire américain bien ordinaire. » Après le millionnaire, sept autres touristes spatiaux ont voyagé dans l’espace jusqu’à 2009, selon le décompte de CNN. Une liste à laquelle il faut désormais ajouter Richard Branson et Jeff Bezos.

BALLON D’OR: QUI EST LE FAVORI APRÈS L’EURO 2021 ET LA COPA AMERICA?

La saison 2020-2021 de football s’est achevée ce week-end avec la victoire de l’Argentine à la Copa America, et celle de l’Italie à l’Euro 2021. De quoi influencer les votes pour le prochain Ballon d’or? Probablement.

Après une année de pause, Covid oblige, le Ballon d’or va faire son grand retour en 2021. Si théoriquement, le plus prestigieux des trophées individuels récompense en décembre le meilleur joueur du monde sur une année civile, c’est souvent sur la saison précédente que sont jugés les prétendants.

En 2019 par exemple, la liste des nommés avait été publiée dès le mois d’octobre, et le vote avait eu lieu dans les semaines suivantes. Autant dire que l’exercice 2020-2021, et les grandes compétitions internationales qui viennent de s’achever, vont servir de références. Et que certains joueurs – surtout un – ont déjà pris une belle avance…

Messi: la Copa America qui pourrait (devrait ?) faire la différence

Le génie de Rosario a déjà reçu six fois le Ballon d’or, sans avoir remporté la moindre compétition majeure avec l’Argentine. Alors maintenant que son compteur avec l’Albiceleste est débloqué, le septième trophée semble plus qu’à sa portée…

Meilleur joueur de la Copa America, meilleur buteur ex-aequo, et meilleur passeur, Messi a enfin mis tout le monde d’accord avec le maillot de l’équipe nationale sur les épaules, et a d’ailleurs eu droit à de belles félicitations de Neymar, finaliste malheureux.

De quoi frapper fort dans l’esprit des votants, d’autant que la Pulga sort d’une jolie saison avec le Barça. Malgré un faux-départ à l’été 2020, et un début d’automne poussif, l’Argentin a terminé l’exercice 2020-2021 en club avec 38 buts (dont 30 en Liga) et 14 passes décisives. Alors oui, il n’a soulevé que la Coupe du Roi, et pas la Liga ni la Ligue des champions. Mais le bilan est tout de même solide. Suffisamment du moins pour être à ce jour le favori numéro 1.

Jorginho: les deux plus belles compétitions dans la poche, mais un truc en moins

Avec le triomphe de Chelsea en Ligue des champions, et celui de l’Italie à l’Euro, ils ne sont que deux joueurs cette saison à avoir remporté les deux plus grosses compétitions sur le Vieux-Continent: Emerson, et Jorginho.

Vu le temps de jeu du premier en club (88 minutes en Premier League), son cas est vite réglé. Mais pour Jorginho, le débat est ouvert. Associé à N’Golo Kanté chez les Blues, et à Marco Verratti et Nicolo Barella lors des derniers matchs de la Nazionale, le milieu de terrain a prouvé qu’il est un joueur très complet, vaillant, qui ne rechigne pas sur le travail de l’ombre.

Mais voilà, ce dernier point est aussi sa « faiblesse » dans la course au Ballon d’or. Jorginho n’est jamais un joueur vedette de son équipe, et il n’est pas non plus un joueur de stats (8 buts, 2 passes cette saison avec Chelsea). Les plus pointilleux lui reprocheront aussi d’avoir manqué son tir au but face à l’Angleterre.

Interrogé après la partie sur le sujet du Ballon d’or, le Brésilien de naissance n’avait lui-même pas l’air d’y croire. « Question suivante, a-t-il coupé. Je ne veux pas parler de ça, je ne veux pas y penser, je veux juste profiter de ce moment avec les autres. »

Kanté, Mbappé, Benzema: les Français plombés par l’Euro

Et les Bleus dans tout ça? Avec l’élimination face à la Suisse en huitième de finale de l’Euro, ils semblent un peu sortis du jeu… Avant la compétition, trois pouvaient se placer en prétendants crédibles: N’Golo Kanté, Kylian Mbappé, et Karim Benzema.

Kanté a été étincelant avec Chelsea cette saison, et avait le vent en poupe juste après la finale de la Ligue des champions. Mais il a semblé épuisé lors de l’Euro 2021, et n’a pas su retrouver ce niveau avec l’équipe de France. Peut-être aussi parce qu’il n’avait pas les mêmes joueurs à ses côtés, un Paul Pogba n’ayant pas le profil d’un Jorginho.

Mbappé s’était lui auto-proclamé comme candidat au Ballon d’or après un exercice 2020-2021 fructueux (42 buts avec le PSG), mais il n’a pas fait trembler une seule fois les filets durant l’Euro, et a en plus terminé la compétition avec une image brouillée par des déclarations maladroites.

Quant à Benzema, il n’a rien à se reprocher avec le Real (30 buts), rien non plus à se reprocher avec les Bleus cet été (4 buts). Mais voilà, il termine la saison sans avoir gagné la moindre compétition.

De Bruyne, Kane, Donnarumma, Lewandowski, Ronaldo: d’autres candidats en embuscade

Si la Belgique avait remporté l’Euro, Kevin De Bruyne aurait sans doute été le rival numéro 1 de Lionel Messi ce lundi, voire le favori, tant il sortait d’une belle saison avec Manchester City, malgré plusieurs pépins physiques. Apparu à l’Euro au milieu de la phase de poules, le maître à jouer des Diables a immédiatement été décisif, mais n’a pu empêcher la défaite face à l’Italie en quart. Le constat est un peu le même pour Romelu Lukaku, vainqueur de la Serie A avec l’Inter avant l’Euro, qui a montré qu’il est l’un des avant-centres les plus complets de la planète.

Côté anglais, Harry Kane et Raheem Sterling ont été en vue avec les Three Lions. Mais ils ont perdu la finale. De plus, le premier n’a terminé que 7e de Premier League avec Tottenham, et le second a lui vécu à City des mois assez compliqués sous les ordres de Pep Guardiola.

Comme Jorginho, Gianluigi Donnarumma peut se vanter d’avoir triomphé à Wembley. Il a même terminé l’Euro avec le trophée de meilleur joueur dans les mains, après une jolie saison en Serie A avec l’AC Milan (2e derrière l’Inter). Mais le futur Parisien est un gardien, ce qui n’aide jamais lorsque l’on parle de Ballon d’or, et n’a encore jamais disputé le moindre match de Ligue des champions.

Robert Lewandowski, qui aurait probablement été lauréat en 2020 avant l’annulation, a encore réalisé une saison 2020-2021 de haute volée, avec 48 buts marqués pour le Bayern, une Bundesliga dans la poche, une Coupe du monde des clubs, et un joli parcours en Ligue des champions avant l’élimination en quarts de finale, pour lesquels il était blessé. Il a aussi marqué trois buts en phase de poules de l’Euro, avec la modeste Pologne, mais il n’a pu éviter la sortie au premier tour. Il n’y est pas pour grand-chose, mais c’est tout de même ce qui devrait lui faire perdre des votes.

Reste enfin le cas Cristiano Ronaldo. Le quintuple Ballon d’or n’a soulevé que la Coupe et la Supercoupe d’Italie cette saison, son appétit de buts ne rend pas toujours service à son équipe, mais il marque, encore et encore… 36 fois avec la Vieille Dame, 5 fois de plus à l’Euro 2021 avec le Portugal, pour finir co-meilleur réalisateur. De quoi marquer de gros points dans les votes des observateurs, à coup sûr.

C.C