« Je ne savais vraiment rien de lui ». Médaille d’argent sur 100 m, Fred Kerley le reconnaît lui-même : le sacre de Lamont Marcell Jaccobs sur l’épreuve reine est une immense surprise. « La première fois où j’ai couru en même temps que lui, c’était au meeting de Monaco, en juillet, a évoqué l’Américain après la course. Il a fait un travail fantastique. J’ai très bien couru et j’ai décroché une médaille, je ne peux pas me plaindre. Ça a été une belle course, je signe mon record personnel. Je suis béni d’être ici, au sommet de ma carrière. »
S’il y a bien un coureur qui peut en dire autant, c’est justement son homologue italien. Lors de la finale du 100 m, Lamont Marcell Jacobs a battu le record continental, qu’il avait déjà abaissé en demi-finale, avec un chrono de 9′80. De passage en zone mixte, le coureur transalpin n’a pas caché sa joie et sa propre surprise vis-à-vis de sa performance retentissante.
Vous attendiez-vous à ce titre ?
LAMONT MARCELL JACOBS : « Non, non, mon seul rêve en arrivant ici était d’entrer en finale. C’est incroyable, je n’ai pas de mot pour décrire ce moment. Je pense avoir besoin de quatre ou cinq ans pour réaliser, comprendre ce qu’il s’est passé, c’est incroyable. J’ai travaillé très dur pour arriver ici dans la meilleure forme possible.
L’Italie a gagné deux titres avec celui de la hauteur, qu’est-ce que cela représente ?
C’est incroyable. Hier soir on jouait à la PlayStation dans ma chambre avec Gianmarco (Tamberi), et on se disait : « Imagine si on gagne ? Nooon… C’est impossible, n’y pense pas ». Et ce soir je l’ai vu gagner 5 minutes avant moi, je me suis dit « je le fais ». C’est vraiment un très bon gars, incroyable, je l’adore. Il est passé par de mauvais moments et maintenant nous sommes tous les deux champions olympiques.
Vous n’étiez jamais descendu en dessous de 10 secondes cette année, qu’avez-vous changé ?