fbpx

GRÈVE DU 23 MARS À PARIS: LA FRAYEUR DES HABITANTS D’UN IMMEUBLE TOUCHÉ PAR UN FEU DE POUBELLE

Des individus ont mis feu à des déchets accumulés dans les rues. Les flammes se sont rapidement propagées à la façade d’un immeuble.

Une situation qui a dégénéré en quelques minutes. Ce jeudi, en marge de la manifestation contre la réforme des retraites, des individus ont volontairement incendié des déchets qui jonchaient la rue Saint-Marc, dans le 2e arrondissement de Paris. Un départ de feu qui s’est rapidement étendu à la façade de l’immeuble voisin.

« On s’est mis à la fenêtre et on a vu qu’il y avait des gens qui commençaient à brûler des poubelles », raconte une habitante de la rue au micro de BFMTV. « Et ça a commencé à prendre feu de partout. »

140 départs de feux à Paris

Les flammes ont touché la devanture en bois du rez-de-chaussée de l’immeuble et ont rapidement pris de l’ampleur. « Tout à coup, il y a les flammes qui ont explosé, beaucoup de gens se sont agglomérés autour », se rappelle un habitant d’un immeuble voisin. « Je me suis dit que j’allais sortir pour éteindre le feu, mais les flammes étaient tellement grosses rapidement, que non. »

Dans la rue avec leurs simples extincteurs, les pompiers mobiles ne sont pas parvenus à maîtriser eux-mêmes les flammes. Les personnes présentes dans la rue ont alors essayé d’enlever les déchets pour empêcher l’incendie de grandir.

« On voit que l’immeuble prend feu, et on commence à enlever les débris », rapporte une policière hors service présente dans la rue. « On essaie de déblayer, on ne pensait qu’à une chose: les gens. Sortez les gens. »

Des habitants de l’immeuble ont quitté les lieux, craignant que les flammes ne se propagent à l’ensemble du bâtiment.

Arrivés sur place, les CRS ont sécurisé la rue pour permettre l’arrivée d’un camion de pompiers. Ces derniers ont ensuite mis une vingtaine de minutes à maîtriser le sinistre. La porte de l’appartement du rez-de-chaussée a dû être forcée pour s’assurer qu’il n’y avait personne à l’intérieur.

Au total, 140 départs de feux ont été recensés à Paris ce jeudi, en marge des rassemblements contre la réforme des retraites.

Texte by BFMTV Damien Gourlet, Pierre Barbin avec Laurène Rocheteau

Les talibans demandent aux télés de ne plus diffuser de séries avec des femmes

Le ministère de la Promotion de la vertu et de la prévention du vice a émis des «directives religieuses» à l’encontre des chaînes de télévisions et des journalistes.

Le ministère taliban de la Promotion de la vertu et de la prévention du vice a appelé les télévisions afghanes à ne plus diffuser de séries montrant des femmes, dans le cadre de nouvelles «directives religieuses» diffusées dimanche. «Les télévisions doivent éviter de montrer des feuilletons et séries à l’eau de rose dans lesquels des femmes ont joué», indique un document du ministère à l’attention des médias.

Il leur demande également de faire en sorte que les femmes journalistes portent «le voile islamique» à l’écran, sans préciser s’il s’agit d’un simple foulard, déjà habituellement porté sur les télévisions afghanes, ou d’un voile plus couvrant. «Il ne s’agit pas de règles, mais de directives religieuses», a précisé à l’AFP le porte-parole du ministère, Hakif Mohajir. Les télévisions afghanes sont aussi appelées à éviter les programmes «opposés aux valeurs islamiques et afghanes» ainsi que ceux qui insultent la religion ou «montrent le prophète et ses compagnons». C’est la première fois que ce ministère tente de réguler la télévision afghane depuis la prise du pouvoir par les talibans à la mi-août.

Respect des «valeurs islamiques»

Durant leur premier règne, de 1996 à 2001, le ministère de la Promotion de la vertu et de la prévention du vice, chargé de veiller au respect quotidien des «valeurs islamiques» de la population, était craint pour son fondamentalisme et les châtiments qu’il entraînait. Les talibans avaient interdit la télévision, le cinéma et toutes les formes de divertissement jugés immoraux. Les gens surpris en train de regarder la télévision étaient punis et leur équipement détruit, être en possession d’un magnétoscope était passible de flagellation publique. Pendant un temps, il était même possible de voir des téléviseurs pendus à des lampadaires.

Renversés en 2001, les talibans sont revenus au pouvoir en août dernier dans un pays au paysage médiatique transformé après 20 ans de gouvernement soutenu par les Occidentaux. Pendant ces deux décennies, le secteur des médias a explosé, des dizaines de stations de radios et chaînes de télévisions privées sont apparues. Elles ont offert des opportunités nouvelles aux femmes, qui n’avaient pas le droit de travailler ni d’étudier sous les talibans des années 90. Aujourd’hui, bien qu’affichant un visage plus modéré, les talibans n’ont toujours pas autorisé de nombreuses femmes à reprendre le travail dans les services publics.

Les cours pour filles dans les collèges et lycées, ainsi que dans les universités publiques n’ont pas encore rouvert dans la majorité du pays. Dans les universités privées, les talibans ont demandé à ce que les étudiantes soient voilées. Leurs combattants ont par ailleurs à plusieurs reprises frappé des journalistes accusés de couvrir des manifestations de femmes «non autorisées».

Texte Le Matin.ch (AFP)

#Striketober, «grande démission» : 5 minutes pour comprendre la fronde sociale inédite aux Etats-Unis

Des usines aux hôpitaux en passant par la restauration, une vague de grèves bouleverse les Etats-Unis, réclamant un meilleur salaire ou statut. Un mouvement qui favorise les syndicats locaux et replace l’enjeu de la qualité du travail au cœur des débats.

La rentrée balayée par une fronde historique aux États-Unis. Lessivés par la pandémie et frustrés par les profits de leurs employeurs, des dizaines de milliers de salariés américains ont engagé des mouvements de grève cet automne, réclamant de meilleures conditions de travail. Des usines aux plateaux de cinéma, en passant par les hôpitaux et le milieu de la restauration, ces mouvements de « Great Resignation », défendus par une frange du camp démocrate, touchent tous les secteurs. Et pourraient bien inspirer les pays voisins. Décryptage.

Que s’est-il passé ?

Les grèves s’accumulent depuis plusieurs semaines aux États-Unis. Depuis jeudi, 10 000 salariés du constructeur de tracteurs John Deere ont quitté leurs usines pour descendre dans la rue. Une action qui rejoint celle menée par 1 500 ouvriers travaillant pour le géant des céréales Kellogg’s en Pennsylvanie ou encore celle de 2 000 infirmières de l’hôpital Mercy à Buffalo dans l’État de New York, réclamant de meilleures conditions de travail.

D’autres secteurs pourraient à leur tour venir gonfler les rangs de grévistes. Quelque 31 000 employés du groupe de santé Kaiser Permanente se préparent à cesser sous peu leur travail, en Californie. La colère gagne encore les studios d’Hollywood dont certaines équipes s’apprêtaient à quitter leur tournage, avant la conclusion d’un accord in extremis sur les conditions de travail.

Aussi disparates soient-elles, ces grèves, soutenues par l’aile gauche des démocrates derrière le hashtag #Striketober, réclament selon les secteurs, de nouvelles embauches, une revalorisation des salaires ou encore pour certains, « la garantie de ne pas voir leur emploi délocalisé », précise Marie-Christine Bonzom, politologue, journaliste et spécialiste des États-Unis.

Quel contexte ?

Si les grèves se sont intensifiées ces dernières semaines, les frustrations des employés elles, ne datent pas d’hier. « La pandémie a été l’élément déclencheur mais l’insatisfaction venait de loin. Elle concerne aussi bien les bas salaires, les bénéfices des entreprises, ou encore l’accès compliqué à la sécurité sociale qui dépend de l’employeur », note Nicole Bacharan, historienne spécialiste des États-Unis et auteure des « Grands jours qui ont changé l’Amérique ».

La sortie de la crise sanitaire a vu naître une vague de démissions sans précédent. 4,3 millions d’Américains ont quitté leur emploi depuis août, selon des données du ministère du Travail citées par le Washington Post. Un chiffre qui dépasse même les 20 millions si l’on compte depuis avril. Pour la plupart, ces départs ont touché le secteur de la vente et de l’hôtellerie, soit des emplois aux cadences éprouvantes, souvent mal rémunérés.

Au final, la pandémie a redistribué les cartes des priorités chez bon nombre de travailleurs. Au total, 10 millions d’emplois seraient non pourvus dans le pays. Un levier considérable pour ceux qui s’apprêtent à raccrocher. « Puisque les employeurs ne trouvent personne à embaucher, les employés sont en bonne position pour négocier des augmentations de salaire ou un meilleur statut », souligne Marie-Christine Bonzom.

Quelle place pour les syndicats ?

En déclin depuis la fin des années 1960, les syndicats semblent désormais reprendre des couleurs dans le pays. Le président Joe Biden avait d’ailleurs affiché, parmi ses priorités, celle de faire respecter leurs droits et de leur redonner du pouvoir. À ce jour, le pays compte 11 % de syndiqués parmi ses travailleurs. Un taux « faible mais pas plus qu’en France », remarque Nicole Bacharan. Preuve que la lutte sociale gagne du terrain, des employés de grandes firmes telles que Starbucks ou Amazon ont même tenté de monter leur syndicat ces derniers mois. Parfois, en vain.

Car rappelons-le, le droit syndical reste radicalement différent de celui observé en France. « Chez nous, la négociation syndicale s’opère principalement par secteur via des conventions collectives. Là-bas, tout se joue au niveau des sociétés, unité par unité. Le droit de se syndiquer dépend d’un vote au sein de l‘entreprise », résume Marie-Christine Bonzom.

Si peu d’Américains militent pour leurs droits, beaucoup soutiennent toutefois le mouvement. « Dans l’imaginaire collectif, on peine à associer les États-Unis et la lutte syndicale. Mais les syndicats ont beaucoup gagné en popularité ces dernières années. Un soutien qui les aide aujourd’hui à négocier », pointe Nicole Bacharan.

Un effet domino ?

Grèves multiples, vague de démissions, renégociations en série… Le mouvement de colère sociale comme la pénurie de main-d’œuvre dépassent désormais les frontières américaines. L’Allemagne manque de 400 000 travailleurs qualifiés, relève Bloomberg. De même, la Chine ferait face à des démissions massives, avec l’émergence d’une nouvelle génération de travailleurs « désenchantée par les perspectives et rebutée par les salaires relativement bas », relève le Washington Post.

De son côté, la France peine depuis plusieurs mois à recruter dans le secteur de la restauration. Sans parler de grève mondiale, ces constats successifs témoignent d’une « forte aspiration à de meilleures conditions de travail », estime Nicole Bacharan pour qui ces mobilisations pourraient en entraîner d’autres. Avec une nuance toutefois outre-Atlantique : « Pour les Américains, l’accomplissement personnel ne peut se détacher de la valeur travail, de la réussite professionnelle. Autrement dit, les grèves peuvent se succéder sur place, les 35h ne seront pas pour demain… », souffle Nicole Bacharan.

Texte le parisien.fr Par Marie Campistron

Le Parlement français adopte la loi d’application du « pass sanitaire »

Au lendemain d’une nouvelle journée de mobilisation de ses opposants, le pass sanitaire anti-Covid a été adopté définitivement dimanche soir en France. Députés et sénateurs sont parvenus à un accord de principe sur ce texte controversé.

L’Assemblée nationale a mis fin au marathon parlementaire entamé mardi par un large vote, avec 156 voix pour, celles de la majorité et de la droite, 60 contre, venues de la gauche et du Rassemblement national, et 14 abstentions.

L’Assemblée nationale a mis fin au marathon parlementaire entamé mardi par un large vote, avec 156 voix pour, celles de la majorité et de la droite, 60 contre, venues de la gauche et du Rassemblement national, et 14 abstentions.

Le chef de file des députés La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a défendu en vain une ultime motion de rejet, dénonçant une « liberté conditionnelle » avec le pass anti-Covid, et invitant à « désobéir ». Un brin provocateur, le ministre de la Santé Olivier Véran s’est lui félicité de « l’unité nationale retrouvée », après 60 heures d’échanges au total dans les deux chambres.

L’Assemblée nationale a mis fin au marathon parlementaire entamé mardi par un large vote, avec 156 voix pour, celles de la majorité et de la droite, 60 contre, venues de la gauche et du Rassemblement national, et 14 abstentions.

Le chef de file des députés La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a défendu en vain une ultime motion de rejet, dénonçant une « liberté conditionnelle » avec le pass anti-Covid, et invitant à « désobéir ». Un brin provocateur, le ministre de la Santé Olivier Véran s’est lui félicité de « l’unité nationale retrouvée », après 60 heures d’échanges au total dans les deux chambres.

Limitation dans le temps

Car peu avant, c’était le Sénat, dominé par la droite, qui avait approuvé par 195 voix pour, 129 contre et 17 abstentions le même texte prévoyant le pass étendu et aussi l’obligation vaccinale pour les soignants. En commission mixte, 14 députés et sénateurs avaient trouvé un accord (lire aussi encadré) en début de soirée, au bout de près de quatre heures de réunion.

Ainsi au-delà du 15 novembre, le dispositif de pass ne pourra se poursuivre qu’avec un nouveau vote du Parlement. Les contrôles relèveront de la police administrative et non du pénal dans un premier temps.

Pas de licenciements pour les soignants

En outre, comme le souhaitaient les sénateurs, c’est l’assurance maladie qui contrôlera en premier lieu l’isolement obligatoire pour les contaminés par le Covid-19, avant une intervention des forces de l’ordre en cas de besoin. « On ne pouvait pas traiter les Français comme des délinquants », selon le sénateur Hervé Marseille (Union centriste).

Enfin, il n’y aura pas de licenciement pour les personnes qui ne respecteraient pas l’obligation vaccinale du fait de leur profession mais une suspension du salaire. Ce point avait été âprement discuté.

Pass étendu début août

Procédure rare, un amendement gouvernemental de dernière minute autorisant de manière très encadrée les préfets à imposer le pass dans des grands centres commerciaux a été adopté en dernière minute. L’obligation de le présenter avait pourtant été biffée par le Sénat, une suppression approuvée ensuite par la Commission mixte paritaire.

Le pass étendu doit être appliqué début août. Le temps presse face à une flambée inédite en France des contaminations liée à la propagation du variant Delta du Covid-19, très contagieux. Le projet de loi doit encore passer le filtre du Conseil constitutionnel saisi par le Premier ministre Jean Castex et la gauche.

Texte by Le monde agences/jop/vajo/vic

JO de Tokyo 2021: Une femme tente d’éteindre la flamme olympique avec un pistolet à eau

Opposée à la tenue des Jeux olympiques à l’heure de l’épidémie de Covid, cette quinquagénaire a été interpellée.

JEUX OLYMPIQUES – Le geste est plus symbolique que dangereux, mais il fait beaucoup parler au Japon. Ce dimanche 4 juillet, alors que la flamme olympique passait par la préfecture d’Ibaraki, au centre de l’île de Honshū, une femme a tenté de l’éteindre à l’aide d’un pistolet à eau, comme le montre notre vidéo en tête d’article

Un geste qu’elle a immédiatement justifié par son opposition à la tenue des Jeux olympiques de Tokyo 2020 (décalés d’un an, du 23 juillet au 7 août), alors que le Japon fait partie des pays riches les plus à la traîne en ce qui concerne la vaccination contre le covid-19. 

Âgée de 53 ans, Kayoko Takahashi, une chômeuse, a été interpellée après son geste, alors qu’elle lançait: “Je suis contre les Jeux olympiques. Arrêtez les Jeux olympiques”. Comme le précise le quotidien de référence Asahi Shinbun, les autorités craignent notamment que la quinquagénaire ait projeté un autre liquide que de l’eau en direction de la flamme.

Comme elle, de nombreux Japonais déplorent que l’événement soit maintenu dans le contexte d’une crise sanitaire loin d’être sous contrôle. À l’heure actuelle, alors qu’une partie du Japon vit avec des restrictions sanitaires extrêmement fermes, notamment à Tokyo qui vit en quasi état d’urgence, la contagiosité du variant Delta et la recrudescence du nombre de cas inquiètent effectivement la population.

Le relais de la flamme olympique dans les rues de Tokyo va par exemple devoir se faire en partie à huis clos et a même été interdit ailleurs dans le pays, mais les épreuves sportives, elles, devraient se dérouler normalement, sans que la question du public ait encore été tranchée. Si une jauge de 10.000 personnes au maximum sur chaque site olympique (dans la limite de 50% de la capacité maximale du lieu) a pour l’heure été décrétée, la situation sanitaire pourrait pousser à la revoir à la baisse, voire à assister à des Jeux sans public.

Si le Japon a été relativement épargné par le covid-19, avec moins de 15.000 décès recensés officiellement depuis début 2020, son système médical a été fortement éprouvé. Surtout, la campagne de vaccination met beaucoup de temps à se mettre en route, les doses arrivant au compte-gouttes et seuls 10% de la population a déjà été totalement vaccinée.

 

Dimanche, le relais de la flamme olympique dans la préfecture d’Ibaraki avait pourtant bien commencé en étant mené par Zico, ancienne gloire du football brésilien devenu une icône au Japon en y terminant sa carrière avant d’y entraîner certains des plus grands clubs ainsi que la sélection.