C’est un fait: l’opposition du président Jair Bolsonaro, 65 ans, au confinement «de masse» de la population face à la propagation du coronavirus a été accueillie au Brésil par un concert de casseroles et de critiques de personnalités politiques – jusque parmi ses alliés – et des milieux sanitaires. Tous crient à son «irresponsabilité», indique l’Agence France-Presse (AFP), même s’il se glorifie tous les jours de son action sur Twitter et sur Facebook.

Mardi soir, dans une allocution télévisée solennelle, il a défié toutes les recommandations de l’OMS, fustigeant la politique de «la terre brûlée» de certains Etats et de municipalités préconisant à la population de rester chez elle, qui mettent «en danger la première économie d’Amérique latine». Il a aussi exhorté les autorités locales à «abandonner l’interdiction des transports et la fermeture des commerces».

C’est de nouveau une manière de minimiser la crise du coronavirus, aux yeux de Courrier international. Avec un vocabulaire agressif contre les médias, notamment, dont il fustige l’«hystérie», après les avoir récemment traités de «pourris». Un «media trick», dit le Guardian, que ce Covid-19! Alors qu’il avait finalement décidé de collaborer avec les gouverneurs des Etats et accepté de leur verser des aides fédérales pour les aider à affronter la crise sanitaire et, à terme, à la crise économique provoquée par le coronavirus, le président a brusquement fait marche arrière, «radicalisé son discours».

 

«S’il n’en reste qu’un», ce sera celui-ci: Jair Bolsonaro. «Le président d’extrême droite […] est en résistance contre le monde entier, mais en particulier les Chinois, les médias, la gauche et les écologistes. Pour lui, ce sont eux qui propagent ces rumeurs sur le coronavirus, qui transmettent une panique inutile à la population, et qui risquent de mettre à mal son plan de relance économique… Bolsonaro est en train de dépasser son maître Trump dans le déni», dit Franceinfo: