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Rafael Nadal bat Daniil Medvedev en finale de l’Open d’Australie

L’Espagnol remporte un 21e tournoi du Grand Chelem, soit un de plus que Roger Federer et Novak Djokovic.

TENNIS – Cette fois-ci, est-il devenu le fameux “GOAT”, le plus grand joueur de tennis de tous les temps? Il va en tout cas être de plus en plus difficile de nier à Rafael Nadal ce titre symbolique. Car ce dimanche 30 janvier, l’Espagnol a écrit une nouvelle page de sa légende et de celle du sport. 

Mené deux sets zéro, l’actuel numéro 6 mondial a finalement renversé Daniil Medvedev pour s’imposer en cinq manches et plus de cinq heures (2-6, 6-7, 6-4, 6-4, 7-5) en finale de l’Open d’Australie.

Ce deuxième titre à Melbourne (il a remporté le premier en 2009) n’est pas qu’une victoire de plus pour Rafa. Il s’agit surtout, à 35 ans, de son 21e titre du Grand Chelem. Un total tout sauf anodin puisque c’est un de plus que Roger Federer et Novak Djokovic qui lui disputent le fameux surnom de GOAT. Les deux ont d’ailleurs réagi à la victoire de leur rival. Le Suisse a loué sur Instagram “l’incroyable éthique de travail, l’engagement et la combativité” de son “ami” tandis que le Serbe a salué sur Twitter “l’impressionnante combativité” de son rival.

Impossible n’est pas Nadal

Arrivé en Australie après plusieurs mois d’absence pour cause de blessure, Rafael Nadal avait aussi contracté le Covid juste avant son départ pour Melbourne. De quoi le décharger de la pression qui avait tétanisé Djokovic en final de l’US Open en septembre dernier quand il avait l’occasion de réaliser le Grand Chelem. 

Après deux premiers tours faciles, le natif de Majorque était progressivement monté en puissance dans le tournoi. Mais on se demandait toujours comment il réagirait lors de longues rencontres en cinq sets. Il avait donné un premier élément de réponse en quarts de finale, prenant le meilleur sur Denis Shapovalov. Pourtant dans cette finale, quand il fut mené 2 sets 0 et avait trois balles de break à sauver dans la 3e manche, on ne l’imaginait pas renverser la situation. 

Mais impossible ne fait définitivement pas partie de son vocabulaire. Et dans une fin de partie irrespirable, Rafael Nadal a conclu sur sa première balle de match pour devenir le plus grand (au moins en Grand Chelem).

Text by Alexandre Boudet huffingtonpost.fr

Le télescope spatial James Webb est en chemin vers les confins de l’univers

Le successeur de Hubble a décollé samedi avec une fusée Ariane 5. Il doit rejoindre son poste d’observation final à 1,5 million de km de la Terre dans un mois.

Le télescope spatial James Webb (JWST), attendu depuis trente ans par les astronomes du monde entier pour examiner l’Univers avec des moyens inégalés, a décollé avec une fusée Ariane 5 samedi pour rejoindre son poste d’observation. Il a été injecté avec succès vers son orbite finale, a annoncé le directeur des opérations de lancement au Centre spatial guyanais.

 

«Bonne séparation Webb télescope, Go Webb», a annoncé Jean-Luc Boyer depuis le bocal du centre de contrôle, à Kourou. L’étage supérieur de la fusée Ariane a relâché après 27 minutes de vol le télescope, qui mettra maintenant environ un mois pour rejoindre son poste d’observation à 1,5 million de km de la Terre.

Son ambition: nous éclairer sur la création de l’univers

Le JWST deviendra l’instrument d’observation du cosmos le plus perfectionné jamais envoyé dans l’espace. Avec l’ambition d’éclairer plus avant l’humanité sur deux questions qui la taraudent: «D’où venons-nous?» et «Sommes-nous seuls dans l’univers?» Et apercevoir ainsi les lueurs de «l’aube cosmique», quand les premières galaxies ont commencé à éclairer l’univers depuis le Big bang, il y a 13,8 milliards d’années.

Il permettra de mieux comprendre la formation des étoiles et des galaxies, et observer les exoplanètes dont les astronomes découvrent toujours plus de spécimens, pour y identifier peut-être un jour d’autres Terres.

Sur les traces de Hubble

Le James Webb va marcher dans les pas du télescope Hubble, qui a révolutionné l’observation de l’univers: c’est grâce à lui que les scientifiques ont découvert l’existence d’un trou noir galactique au centre de toutes les galaxies, ou de vapeur d’eau autour d’exoplanètes.

Imaginé par la NASA dès le lancement de Hubble en 1990, et construit à partir de 2004, avec la collaboration des agences spatiale européenne (ESA) et canadienne (CSA), le JWST s’en distingue à plus d’un titre.

La taille de son miroir, de 6,5 mètres d’envergure, lui procure une surface et donc une sensibilité sept fois plus grande, suffisante pour détecter la signature thermique d’un bourdon sur la Lune. Autre différence: son mode d’observation. Là où Hubble observe l’espace essentiellement dans le domaine de la lumière visible, James Webb s’aventure dans une longueur d’onde échappant à l’œil: l’infrarouge proche et moyen. Un rayonnement que tout corps, astre, humain ou fleur, émet naturellement.

Cette lumière sera étudiée par quatre instruments, munis d’imageurs et de spectrographes pour mieux la disséquer. Leur développement a mobilisé une pléthore d’ingénieurs et scientifiques, sous la houlette de laboratoires et industriels américains et européens.

Besoin de froid pour bien voir

La condition impérative au bon fonctionnement du JWST est une température ambiante si basse qu’elle ne trouble pas l’examen de la lumière. Hubble est en orbite à quelque 600 km au-dessus de la Terre. À cette distance, le JWST serait inutilisable, chauffé par le soleil et sa réflexion sur la Terre et la Lune. Il va donc être placé à 1,5 million de km de là. Et sera protégé du rayonnement solaire par un bouclier thermique de cinq voiles souples qui dissipera la chaleur, abaissant la température (qui est de 80 °C) à -233 degrés côté télescope.

 

Mais avant d’en arriver là, la machine et ses concepteurs vont devoir réaliser un véritable exploit: son déploiement sans failles, avec une série d’opérations impliquant par exemple pour le seul bouclier 140 mécanismes d’ouverture, 400 poulies et presque 400 mètres de câbles. Car l’observatoire, avec ses 12 mètres de haut et un bouclier équivalant à un court de tennis, a dû être plié pour se glisser dans la coiffe d’Ariane 5. «L’encapsulage» s’est effectué avec guidage laser pour éviter tout dommage à l’instrument, dont le développement a coûté quelque dix milliards de dollars.

D’une propreté absolue

Pour ces manœuvres, la NASA a aussi imposé des mesures draconiennes de propreté pour éviter toute contamination du miroir du télescope, par des particules ou même une haleine chargée… Enfin, un système de dépressurisation sur mesure de la coiffe a été installé par Arianespace pour qu’à la séparation d’avec le lanceur, à 120 km d’altitude, aucun changement brutal de pression n’endommage la bête. «À «client» exceptionnel, mesures exceptionnelles», a expliqué jeudi un responsable de l’ESA à Kourou.

Il faudra plusieurs semaines pour savoir si le télescope est prêt à fonctionner. Avec une entrée officielle en service prévue en juin.

Texte by Le Matin.ch (AFP)

Cinquième vague du Covid-19 : comment nos voisins européens réagissent face à la propagation du variant Omicron

Fermeture des magasins, couvre-feu pour les bars, retour du confinement : les pays d’Europe luttent chacun à leur manière contre la nouvelle flambée de l’épidémie.

Un variant, plusieurs réponses. Alors que l’Europe est confrontée à une reprise de l’épidémie de Covid-19, due notamment à l’apparition du variant Omicron, que l’OMS juge « préoccupant », nos voisins mettent en place des politiques bien différentes pour casser les chaînes de contamination et éviter de surcharger leurs hôpitaux.

Franceinfo vous propose un tour d’horizon des nouvelles mesures sanitaires en Europe.

Reconfinement aux Pays-Bas

Pour l’heure, il s’agit de la mesure la plus restrictive en Europe. Le Premier ministre hollandais, Mark Rutte, a annoncé, samedi 18 décembre, un confinement national du 19 décembre au 14 janvier prochain. Soit quatre semaines de fermeture imposée pour tous les magasins non essentiels, les restaurants, bars, cinémas, musées et théâtres. Les écoles, qui ont été fermées avec une semaine d’avance, garderont portes closes jusqu’au 9 janvier.

Le variant Omicron inquiète particulièrement le gouvernement hollandais. « Cela nous force à réduire nos contacts aussi vite que possible, et autant que possible », a expliqué Mark Rutte lors de son allocution. Si les sorties du domicile ne sont pas réglementées, il est tout de même interdit de recevoir plus de deux personnes chez soi. Une règle qui ne sera assouplie que pour le week-end de Noël et la période du Nouvel An, où le nombre d’invités sera de quatre personnes maximum.

Au Portugal, prudence et vaccination des enfants

Premier pays d’Europe en termes de vaccination, avec 88,9% de sa population de 10,3 millions d’habitants vaccinée, le Portugal contrôle strictement les voyageurs qui entrent sur son territoire, même s’ils proviennent de pays de l’Union européenne. Depuis le 1er décembre, il faut présenter un test PCR négatif de moins de 72 heures ou antigénique négatif de moins de 48 heures pour se rendre au Portugal. Une mesure assortie d’un formulaire de localisation des passagers afin de remonter les chaînes de contamination. Comme le rappelle l’ambassade de France au Portugal sur son site, l’isolement des personnes identifiées comme cas contact peut aller « jusqu’à 14 jours ou plus dans certaines situations ».

Le Portugal a par ailleurs étendu samedi sa campagne de vaccination aux enfants âgés de 5 à 11 ans, à l’aide du vaccin pédiatrique Pfizer. Une ouverture justifiée par une forte progression de l’épidémie parmi cette classe d’âge, a expliqué le Premier ministre portugais, Antonio Costa. L’objectif affiché par le gouvernement est de limiter au maximum la progression du variant Omicron, qui devrait tout de même représenter 80% des nouvelles contaminations d’ici la fin de l’année d’après les autorités sanitaires du pays.

Pour réduire les contacts après les rassemblements prévus pour les fêtes de fin d’année, l’exécutif socialiste a également décidé de prolonger les vacances scolaires et de rendre le télétravail obligatoire pendant la première semaine de janvier.

En Suisse, télétravail obligatoire et restrictions pour les fêtes

Le Conseil fédéral suisse a annoncé que le télétravail serait de nouveau obligatoire dans le pays à partir du 20 décembre. « Nous essayons d’éviter une explosion des cas et que la situation déraille. L’alternative, les fermetures, c’est ce que nous ne voulons pas », a expliqué à la RTS le conseiller fédéral en charge de la Santé, Alain Berset. Des mesures supplémentaires ont par ailleurs été prises dans certains cantons.

A partir du 20 décembre, l’accès à l’intérieur des restaurants, établissements culturels et installations de sport et de loisirs ainsi qu’aux événements en intérieur sera quant à lui réservé aux personnes entièrement vaccinées ou guéries du Covid-19. Un tour de vis réclamé de longue date par les experts en santé, afin de contrer la cinquième vague épidémique qui se fait déjà sentir dans le pays. Les réunions privées sont désormais limitées à 30 personnes en intérieur ou 50 personnes en extérieur, enfants compris. Mais si l’un des convives (de plus de 16 ans) n’est ni vacciné ni guéri, cette limite descend à 10 personnes.

En Italie, en Grèce et en Allemagne, contrôle renforcé des voyageurs

La seule vaccination ne suffit plus pour voyager dans certains pays d’Europe. Depuis le 16 décembre, l’Italie réclame un test Covid négatif pour tous les voyageurs, quel que soit leur parcours vaccinal. Quant aux non-vaccinés, ils doivent observer une quarantaine obligatoire de cinq jours. A compter de dimanche, il en va de même pour entrer en Grèce. Une règle qui devrait rester en vigueur au moins « pour les vacances » de fin d’année, a expliqué Mina Gaga, la vice-ministre grecque de la Santé, comme le souligne RFI sur son site.

Du côté de l’Allemagne, une quarantaine est désormais imposée aux voyageurs non vaccinés en provenance de certains pays classés « à haut risque ». Depuis dimanche, la France fait partie de cette liste rouge, aux côtés du Danemark, de la Norvège, du Liban et d’Andorre. Les autorités allemandes précisent qu’il s’agit d’une auto-quarantaine qui doit durer au minimum 5 jours, et seul un test PCR négatif permet d’y mettre fin. Le non-respect de cette obligation est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 25 000 euros.

En Irlande, extinction des feux à 20 heures pour de nombreux établissements

A partir de lundi, il ne sera plus possible d’aller au cinéma, au théâtre, ni dans les pubs ou les restaurants après 20 heures en Irlande. Une mesure drastique justifiée là encore par la progression du variant Omicron, décrit par le Premier ministre irlandais, Micheál Martin, comme une « menace sérieuse » et qui compte déjà pour un tiers des nouvelles contaminations en Irlande.

Les rassemblements feront désormais l’objet de restrictions. Les mariages sont limités à 100 personnes, les événements en intérieur ne doivent pas dépasser 50% de leur capacité d’accueil, jusqu’à 1 000 personnes. La même règle vaut pour les événements en extérieur, avec une limite d’accueil relevée à 5 000 personnes maximum.

Au Danemark, fermeture des lieux culturels et de convivialité pendant un mois

Les rideaux resteront longtemps baissés au Danemark, qui assiste à une flambée historique du nombre de cas de Covid-19, largement imputée au variant Omicron. Sur la semaine du 13 au 18 décembre, le nombre moyen de nouvelles contaminations était de 8 666 cas quotidiens, un chiffre deux fois supérieur à celui de la dernière vague épidémique, d’après le site OurWorldInData.

Face à cette explosion du nombre de cas, le gouvernement danois a ordonné la fermeture des cinémas, des théâtres et des salles de concert à partir de dimanche, et ce pour une durée d’un mois. Les musées, piscines, zoos et parcs d’attraction sont eux aussi concernés par cette décision. Les restaurants et les bars restent pour l’instant ouverts, mais sont sommés de limiter leurs capacités d’accueil et doivent fermer à 23 heures.

Texte:
Pierre-Louis Caron
France Télévisions

Les talibans demandent aux télés de ne plus diffuser de séries avec des femmes

Le ministère de la Promotion de la vertu et de la prévention du vice a émis des «directives religieuses» à l’encontre des chaînes de télévisions et des journalistes.

Le ministère taliban de la Promotion de la vertu et de la prévention du vice a appelé les télévisions afghanes à ne plus diffuser de séries montrant des femmes, dans le cadre de nouvelles «directives religieuses» diffusées dimanche. «Les télévisions doivent éviter de montrer des feuilletons et séries à l’eau de rose dans lesquels des femmes ont joué», indique un document du ministère à l’attention des médias.

Il leur demande également de faire en sorte que les femmes journalistes portent «le voile islamique» à l’écran, sans préciser s’il s’agit d’un simple foulard, déjà habituellement porté sur les télévisions afghanes, ou d’un voile plus couvrant. «Il ne s’agit pas de règles, mais de directives religieuses», a précisé à l’AFP le porte-parole du ministère, Hakif Mohajir. Les télévisions afghanes sont aussi appelées à éviter les programmes «opposés aux valeurs islamiques et afghanes» ainsi que ceux qui insultent la religion ou «montrent le prophète et ses compagnons». C’est la première fois que ce ministère tente de réguler la télévision afghane depuis la prise du pouvoir par les talibans à la mi-août.

Respect des «valeurs islamiques»

Durant leur premier règne, de 1996 à 2001, le ministère de la Promotion de la vertu et de la prévention du vice, chargé de veiller au respect quotidien des «valeurs islamiques» de la population, était craint pour son fondamentalisme et les châtiments qu’il entraînait. Les talibans avaient interdit la télévision, le cinéma et toutes les formes de divertissement jugés immoraux. Les gens surpris en train de regarder la télévision étaient punis et leur équipement détruit, être en possession d’un magnétoscope était passible de flagellation publique. Pendant un temps, il était même possible de voir des téléviseurs pendus à des lampadaires.

Renversés en 2001, les talibans sont revenus au pouvoir en août dernier dans un pays au paysage médiatique transformé après 20 ans de gouvernement soutenu par les Occidentaux. Pendant ces deux décennies, le secteur des médias a explosé, des dizaines de stations de radios et chaînes de télévisions privées sont apparues. Elles ont offert des opportunités nouvelles aux femmes, qui n’avaient pas le droit de travailler ni d’étudier sous les talibans des années 90. Aujourd’hui, bien qu’affichant un visage plus modéré, les talibans n’ont toujours pas autorisé de nombreuses femmes à reprendre le travail dans les services publics.

Les cours pour filles dans les collèges et lycées, ainsi que dans les universités publiques n’ont pas encore rouvert dans la majorité du pays. Dans les universités privées, les talibans ont demandé à ce que les étudiantes soient voilées. Leurs combattants ont par ailleurs à plusieurs reprises frappé des journalistes accusés de couvrir des manifestations de femmes «non autorisées».

Texte Le Matin.ch (AFP)

ARCROBAR ACTU X 3

Xavi
Thomas Pesquet
Cop26

Xavi
L’ancien milieu de terrain Xavi Hernandez est devenu officiellement lundi le nouvel entraîneur du FC Barcelone. Il a déclaré vouloir sortir le club d’une «situation difficile» lors de sa présentation officielle au Camp Nou.

Thomas Pesquet
Ainsi s’achève la deuxième mission dans l’espace de sa carrière: le Français Thomas Pesquet est rentré sur Terre dans la nuit de lundi à mardi, après un séjour de six mois en orbite dans la Station spatiale internationale qui s’est conclu par un amerrissage réussi au large des côtes de Floride.

Cop26
Même en respectant les nouvelles promesses de la Cop26, on serait encore loin du compte.
Les engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pour 2030 ne seront pas suffisants.
La première semaine de la conférence climat Cop26 a vu une série d’annonces de pays promettant de faire plus pour réduire les émissions de gaz à effet de serre mais il est difficile à ce stade d’évaluer leur impact sur le futur réchauffement.

#Striketober, «grande démission» : 5 minutes pour comprendre la fronde sociale inédite aux Etats-Unis

Des usines aux hôpitaux en passant par la restauration, une vague de grèves bouleverse les Etats-Unis, réclamant un meilleur salaire ou statut. Un mouvement qui favorise les syndicats locaux et replace l’enjeu de la qualité du travail au cœur des débats.

La rentrée balayée par une fronde historique aux États-Unis. Lessivés par la pandémie et frustrés par les profits de leurs employeurs, des dizaines de milliers de salariés américains ont engagé des mouvements de grève cet automne, réclamant de meilleures conditions de travail. Des usines aux plateaux de cinéma, en passant par les hôpitaux et le milieu de la restauration, ces mouvements de « Great Resignation », défendus par une frange du camp démocrate, touchent tous les secteurs. Et pourraient bien inspirer les pays voisins. Décryptage.

Que s’est-il passé ?

Les grèves s’accumulent depuis plusieurs semaines aux États-Unis. Depuis jeudi, 10 000 salariés du constructeur de tracteurs John Deere ont quitté leurs usines pour descendre dans la rue. Une action qui rejoint celle menée par 1 500 ouvriers travaillant pour le géant des céréales Kellogg’s en Pennsylvanie ou encore celle de 2 000 infirmières de l’hôpital Mercy à Buffalo dans l’État de New York, réclamant de meilleures conditions de travail.

D’autres secteurs pourraient à leur tour venir gonfler les rangs de grévistes. Quelque 31 000 employés du groupe de santé Kaiser Permanente se préparent à cesser sous peu leur travail, en Californie. La colère gagne encore les studios d’Hollywood dont certaines équipes s’apprêtaient à quitter leur tournage, avant la conclusion d’un accord in extremis sur les conditions de travail.

Aussi disparates soient-elles, ces grèves, soutenues par l’aile gauche des démocrates derrière le hashtag #Striketober, réclament selon les secteurs, de nouvelles embauches, une revalorisation des salaires ou encore pour certains, « la garantie de ne pas voir leur emploi délocalisé », précise Marie-Christine Bonzom, politologue, journaliste et spécialiste des États-Unis.

Quel contexte ?

Si les grèves se sont intensifiées ces dernières semaines, les frustrations des employés elles, ne datent pas d’hier. « La pandémie a été l’élément déclencheur mais l’insatisfaction venait de loin. Elle concerne aussi bien les bas salaires, les bénéfices des entreprises, ou encore l’accès compliqué à la sécurité sociale qui dépend de l’employeur », note Nicole Bacharan, historienne spécialiste des États-Unis et auteure des « Grands jours qui ont changé l’Amérique ».

La sortie de la crise sanitaire a vu naître une vague de démissions sans précédent. 4,3 millions d’Américains ont quitté leur emploi depuis août, selon des données du ministère du Travail citées par le Washington Post. Un chiffre qui dépasse même les 20 millions si l’on compte depuis avril. Pour la plupart, ces départs ont touché le secteur de la vente et de l’hôtellerie, soit des emplois aux cadences éprouvantes, souvent mal rémunérés.

Au final, la pandémie a redistribué les cartes des priorités chez bon nombre de travailleurs. Au total, 10 millions d’emplois seraient non pourvus dans le pays. Un levier considérable pour ceux qui s’apprêtent à raccrocher. « Puisque les employeurs ne trouvent personne à embaucher, les employés sont en bonne position pour négocier des augmentations de salaire ou un meilleur statut », souligne Marie-Christine Bonzom.

Quelle place pour les syndicats ?

En déclin depuis la fin des années 1960, les syndicats semblent désormais reprendre des couleurs dans le pays. Le président Joe Biden avait d’ailleurs affiché, parmi ses priorités, celle de faire respecter leurs droits et de leur redonner du pouvoir. À ce jour, le pays compte 11 % de syndiqués parmi ses travailleurs. Un taux « faible mais pas plus qu’en France », remarque Nicole Bacharan. Preuve que la lutte sociale gagne du terrain, des employés de grandes firmes telles que Starbucks ou Amazon ont même tenté de monter leur syndicat ces derniers mois. Parfois, en vain.

Car rappelons-le, le droit syndical reste radicalement différent de celui observé en France. « Chez nous, la négociation syndicale s’opère principalement par secteur via des conventions collectives. Là-bas, tout se joue au niveau des sociétés, unité par unité. Le droit de se syndiquer dépend d’un vote au sein de l‘entreprise », résume Marie-Christine Bonzom.

Si peu d’Américains militent pour leurs droits, beaucoup soutiennent toutefois le mouvement. « Dans l’imaginaire collectif, on peine à associer les États-Unis et la lutte syndicale. Mais les syndicats ont beaucoup gagné en popularité ces dernières années. Un soutien qui les aide aujourd’hui à négocier », pointe Nicole Bacharan.

Un effet domino ?

Grèves multiples, vague de démissions, renégociations en série… Le mouvement de colère sociale comme la pénurie de main-d’œuvre dépassent désormais les frontières américaines. L’Allemagne manque de 400 000 travailleurs qualifiés, relève Bloomberg. De même, la Chine ferait face à des démissions massives, avec l’émergence d’une nouvelle génération de travailleurs « désenchantée par les perspectives et rebutée par les salaires relativement bas », relève le Washington Post.

De son côté, la France peine depuis plusieurs mois à recruter dans le secteur de la restauration. Sans parler de grève mondiale, ces constats successifs témoignent d’une « forte aspiration à de meilleures conditions de travail », estime Nicole Bacharan pour qui ces mobilisations pourraient en entraîner d’autres. Avec une nuance toutefois outre-Atlantique : « Pour les Américains, l’accomplissement personnel ne peut se détacher de la valeur travail, de la réussite professionnelle. Autrement dit, les grèves peuvent se succéder sur place, les 35h ne seront pas pour demain… », souffle Nicole Bacharan.

Texte le parisien.fr Par Marie Campistron

L’équipe russe qui a tourné le premier film dans l’espace de retour sur Terre

L’actrice et le réalisateur russes qui ont séjourné pendant 12 jours à bord de la Station spatiale internationale (ISS) pour y tourner le premier film dans l’espace ont atterri dimanche matin sur Terre.

Le vaisseau Soyouz MS-18 transportant l’actrice Ioulia Peressild, le réalisateur Klim Chipenko et le cosmonaute Oleg Novitski est arrivé dans les steppes du Kazakhstan à 04h36, l’heure prévue, selon les images retransmises en direct par l’agence spatiale russe.

Le patron de l’agence spatiale russe Dmitri Rogozine a pour sa part publié avant le retour sur Terre des photographies de son équipe en route sur les lieux de l’atterrissage à bord de dix hélicoptères.

Le vaisseau Soyouz MS-18 transportant l’actrice Ioulia Peressild, le réalisateur Klim Chipenko et le cosmonaute Oleg Novitski est arrivé dans les steppes du Kazakhstan à 04h36, l’heure prévue, selon les images retransmises en direct par l’agence spatiale russe.

 

Le vaisseau Soyouz MS-18 transportant l’équipe du tournage du 1er film dans l’espace est sur le point d’atterrir dans les steppes du Kazakhstan. [Sergei Savostyanov / POOL / Sputnik – AFP]

Concurrence avec les Etats-Unis

Devançant un projet américain concurrent avec Tom Cruise, Ioulia Peressild, 37 ans, et Klim Chipenko, 38 ans, avaient décollé le 5 octobre du cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan, aux côtés du cosmonaute chevronné Anton Chkaplerov.

Leur film, intitulé provisoirement « Le Défi », mettra en scène une chirurgienne se rendant à bord de l’ISS avec pour mission de sauver la vie d’un cosmonaute.

Dans un contexte de rivalité russo-américaine, cette aventure cinématographique prend aussi des allures de nouvelle course aux exploits dans l’espace, 60 ans après la mise en orbite du premier homme par l’URSS, Iouri Gagarine.

Cette initiative intervient en pleine ruée non-scientifique vers l’espace, avec la multiplication ces derniers mois des vols de loisir, comme ceux des milliardaires britannique Richard Branson et américain Jeff Bezos.

Texte RTS info ats/iar

Le Liban victime d’une coupure de courant depuis samedi

Une fois le soleil couché, le Liban est totalement dans le noir.

Le pays est plongé samedi dans un blackout total après l’arrêt de l’activité de deux importantes centrales électriques faute de carburant.

« Après que la centrale de Deir Ammar a été contrainte d’arrêter sa production d’électricité hier matin en raison de l’épuisement de ses réserves de gazole, la centrale de Zahrani s’est également arrêtée cet après-midi pour la même raison« , a indiqué l’EDL dans un communiqué. 

Une source au ministère de l’Energie a indiqué à l’AFP que des efforts étaient déployés « pour trouver une solution au problème« . Dans son communiqué, l’EDL a indiqué qu’un pétrolier devait arriver samedi soir et être déchargé en début de semaine prochaine.

Ces coupures paralysent la vie de la population et plusieurs secteurs vitaux, tandis que les gérants de générateurs privés rationnent aussi commerces, hôpitaux et foyers, à mesure que le carburant se raréfie.

Vers de nouvelles réformes ?

Englué dans une crise inédite, le pays connaît depuis des mois des rationnements draconiens de courant, et peine à importer du carburant, sur fond d’une dégringolade historique de la monnaie nationale et d’un assèchement des devises étrangères.

Formé en septembre après 13 mois de querelles politiciennes, le nouveau gouvernement s’est engagé à amorcer des réformes dans le secteur de l’électricité et à rétablir progressivement le courant public.

Le Liban négocie avec l’Egypte et la Jordanie l’acheminement de gaz et d’électricité via la Syrie, tandis que le mouvement chiite Hezbollah a annoncé ces dernières semaines plusieurs livraisons de fuel iranien pour pallier les graves pénuries de courant et de carburant.

Un accord a également été conclu entre les autorités et l’Irak pour la distribution de pétrole irakien au Liban en contrepartie de services médicaux.

L’éruption volcanique à La Palma toujours en cours, l’île recouverte de cendres

Le volcan Cumbre Vieja poursuit ses ravages sur l’île espagnole de La Palma.

Dans la commune de Todoque, un clocher, épargné jusqu’à présent, a fini par succomber à la lave brûlante.

Une semaine après le début de l’éruption, un important panache de fumée continue de jaillir du volcan, même si la pression a l’intérieur a baissé au cours des dernières heures, selon l’institut volcanologique des Canaries.

Les retombées de cendres volcaniques ne présentent pas de risques pour la santé publique, indiquent les autorités locales. Les zones à risque ont été évacuées. Aucune victime à ce stade n’est à déplorer.

En revanche, la lave a détruit près de 500 bâtiments et des centaines d’hectares de végétation, notamment des plantations de banane, la principale activité économique de l’île.

L’aéroport de La Palma a rouvert dimanche après 24 heures de fermeture due à une accumulation des cendres. Mais les vols restent suspendus dans l’attente d’une amélioration des conditions.

La Palma, sur l’archipel des Canaries, n’avait pas connu d’éruption volcanique depuis 1971.

Texte Par Euronews avec AFP