Auréolé de critiques dithyrambiques et d’un casting impeccable, le portrait du père de la bombe atomique brossé par Christopher Nolan a largement dominé la soirée. « Je ne saurais trop insister sur l’incroyable équipe que nous avons réunie pour ce film », a réagi le cinéaste, en profitant de son prix du meilleur réalisateur pour remercier tous les acteurs.
Cillian Murphy, magistral en Robert Oppenheimer, génie nucléaire pétri de contradictions et de doutes, a lui remporté l’Oscar du meilleur acteur. « Pour le meilleur ou pour le pire, nous vivons dans le monde d’Oppenheimer » et de la bombe atomique, a observé l’Irlandais. « J’aimerais donc vraiment dédier ce prix aux artisans de la paix dans le monde entier. »
Robert Downey Jr, son antagoniste à l’écran, qui campe un bureaucrate conservateur orchestrant l’humiliation publique du scientifique, a raflé le prix du meilleur second rôle masculin.
Le sacre du film a été complété par d’autres statuettes techniques – montage, photographie, bande originale – à la hauteur de la réputation de chef d’oeuvre populaire qu’il s’est forgé depuis sa sortie en salles cet été.
Auréolé de critiques dithyrambiques et d’un casting impeccable, le portrait du père de la bombe atomique brossé par Christopher Nolan a largement dominé la soirée. « Je ne saurais trop insister sur l’incroyable équipe que nous avons réunie pour ce film », a réagi le cinéaste, en profitant de son prix du meilleur réalisateur pour remercier tous les acteurs.
Cillian Murphy, magistral en Robert Oppenheimer, génie nucléaire pétri de contradictions et de doutes, a lui remporté l’Oscar du meilleur acteur. « Pour le meilleur ou pour le pire, nous vivons dans le monde d’Oppenheimer » et de la bombe atomique, a observé l’Irlandais. « J’aimerais donc vraiment dédier ce prix aux artisans de la paix dans le monde entier. »
Robert Downey Jr, son antagoniste à l’écran, qui campe un bureaucrate conservateur orchestrant l’humiliation publique du scientifique, a raflé le prix du meilleur second rôle masculin.
Le sacre du film a été complété par d’autres statuettes techniques – montage, photographie, bande originale – à la hauteur de la réputation de chef d’oeuvre populaire qu’il s’est forgé depuis sa sortie en salles cet été.
>> A lire : « Oppenheimer », l’histoire du père de la bombe atomique version Christopher Nolan
Emma Stone, une « pauvre créature » triomphante
L’actrice Emma Stone a été l’autre grande gagnante de la soirée. Après « La La Land » en 2017, elle a raflé son deuxième Oscar de la meilleure actrice pour « Pauvres créatures ». Ce conte baroque de Yorgos Lanthimos a remporté quatre statuettes au total, salué notamment son esthétique rétro-futuriste.
Emma Stone y incarne Bella Baxter, une suicidée ressuscitée par un scientifique foldingue qui lui implante le cerveau du bébé qu’elle portait en elle. L’occasion, pour elle, de livrer une performance joyeusement régressive, en créature qui découvre le sexe et mille autres plaisirs de la vie sans aucune honte ni préjugés.
Ce rôle était « le cadeau d’une vie », a réagi l’actrice en remerciant son réalisateur et en exprimant son admiration pour toutes ses concurrentes. Cette catégorie était la plus serrée: Lily Gladstone, remarquable en Amérindienne empoisonnée par son mari dans « Killers of the Flower Moon » de Martin Scorsese, est donc repartie les mains vides.
« Anatomie d’une chute » se contente d’un accessit
Le film français « Anatomie d’une chute » n’a, lui, pas pu jouer les trouble-fêtes pour empêcher ce triomphe annoncé. Thriller judiciaire sur la dégringolade d’un couple dysfonctionnel d’artistes, où une écrivaine ambiguë incarnée par Sandra Hüller se retrouve accusée du meurtre de son mari, il a dû se contenter d’un seul Oscar sur les cinq catégories où il était nommé, celui du meilleur scénario original.
« Cela m’aidera à traverser ma crise de la quarantaine », a plaisanté la cinéaste française Justine Triet, très émue, qui côtoyait Nolan et Martin Scorsese pour sa réalisation. « C’est une année folle », a-t-elle soufflé, aux côtés de son compagnon Arthur Harari, avec qui elle a co-écrit le script. Palme d’Or à Cannes, « Anatomie d’une chute » a notamment été récompensé par deux Golden Globes et un Bafta – l’équivalent des Césars britanniques.
Son oeuvre s’impose comme la meilleure représentante du cinéma français à l’étranger depuis « Amour », Oscar du meilleur film étranger en 2013, et « The Artist », qui avait raflé cinq statuettes en 2012.
Hayao Miyazaki, 21 ans après « Chihiro »
Le film anglais « La zone d’intérêt » a lui remporté l’Oscar du meilleur film international pour sa chronique de la vie insouciante d’une famille de nazis juste à côté d’Auschwitz. Son réalisateur Jonathan Glazer en a profité pour lancer un message de paix au Proche-Orient, actuellement miné par la guerre d’Israël à Gaza.
« Notre film montre comment la déshumanisation mène au pire », a rappelé le cinéaste juif, estimant que les Israéliens morts le 7 octobre dans l’attaque du Hamas et les 31’000 morts palestiniens sont « tous victimes de cette déshumanisation » (lire aussi l’encadré).
Parmi les autres prix majeurs, Da’Vine Joy Randolph (« Winter Break ») a été élue meilleur second rôle féminin. « Le Garçon et le Héron », du maître japonais Hayao Miyazaki, a lui remporté l’Oscar du meilleur film d’animation, son deuxième, 21 ans après « Le voyage de Chihiro ».
Parmi les autres prix majeurs, Da’Vine Joy Randolph (« Winter Break ») a été élue meilleur second rôle féminin. « Le Garçon et le Héron », du maître japonais Hayao Miyazaki, a lui remporté l’Oscar du meilleur film d’animation, son deuxième, 21 ans après « Le voyage de Chihiro ».
Text by RTS .ch afp/vic