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Football : déçue par l’attitude de Lionel Messi, la Chine annule deux matchs de l’Argentine sur son sol

Le champion du monde devait affronter, en mars, le Nigeria et la Côte d’Ivoire lors d’une tournée asiatique, mais le tollé suscité par son absence et son attitude lors d’une rencontre à Hongkong avec son club de Miami ont poussé les organisateurs chinois à faire machine arrière.

La cote de Lionel Messi en Chine subit une sacrée déflation. Le pays a fait savoir, vendredi 9 et samedi 10 février, qu’il renonçait à accueillir deux matchs amicaux de la sélection argentine de football, après la polémique liée à la tournée du joueur sur le continent asiatique avec son club, l’Inter Miami.

La sélection championne du monde avait annoncé une tournée en Chine du 18 au 26 mars, lors de laquelle elle devait affronter le Nigeria dans la grande ville de Hangzhou et la Côte d’Ivoire à Pékin.

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« Une entreprise était en discussion avec l’équipe d’Argentine afin que cette dernière vienne à Hangzhou en mars pour y disputer un match amical, a d’abord dit, vendredi soir, le bureau des sports de Hangzhou, dans un communiqué. Compte tenu des raisons que tout le monde connaît, d’après les autorités compétentes, les conditions pour que l’événement ait lieu ne sont pas réunies et il a été décidé de l’annuler. »

Lionel Messi et son club américain ont provoqué la colère des supporteurs quand le joueur argentin est resté sur le banc, dimanche, pendant un match amical contre une équipe locale à Hongkong, invoquant une blessure. Les spectateurs, qui avaient déboursé jusqu’à 4 800 dollars hongkongais (570 euros), avaient exprimé leur mécontentement à propos de l’absence du joueur, et aussi de son attitude, car il ne s’était pas adressé au public pour s’excuser. L’Argentin et David Beckham, copropriétaire de l’Inter Miami, avaient été hués dans le stade hongkongais.

« Les Chinois ne se couchent pas »

La polémique a encore enflé lorsque, mercredi, Lionel Messi a disputé trente minutes d’un match amical au Japon, où plusieurs photos le montrent tout sourire, alors qu’il semblait avoir un visage fermé à Hongkong, territoire chinois semi-autonome.

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« De nombreux fans de football et d’amis internautes nous ont demandé récemment des informations au sujet du match de Lionel Messi à Pékin », a dit, samedi, l’Association de football de Pékin, l’organe qui supervise le ballon rond dans la capitale chinoise. « Après vérification [par nos services], Pékin ne projette pas, pour l’heure, d’organiser le match auquel Lionel Messi devait participer », a-t-elle souligné dans un communiqué.

Sur le réseau social chinois Weibo, la grande majorité des internautes semblaient soutenir cette annulation malgré l’immense popularité dont jouissait jusque-là Messi en Chine.

« S’il ne respecte pas ses fans chinois, on ne peut pas lui laisser prendre un centime de la poche des Chinois », a réagi un utilisateur, au diapason de la tonalité générale des messages. « On lui avait donné notre amour et il nous traite comme ça. Cette gifle [de l’annulation] est méritée », a écrit un autre. « Décision courageuse », « Les Chinois ne se couchent pas » et « Dégage Messi ! » faisaient partie des commentaires les plus fréquemment publiés.

La société qui avait organisé la rencontre à Hongkong, Tatler Asia, a promis aux personnes ayant acheté des billets un remboursement à hauteur de 50 %. « Les blessures font partie du jeu et nous le comprenons. Cependant, nous avons été attristés par le fait que les joueurs n’ont pas fait preuve de suffisamment de respect envers les supporteurs présents », avait souligné l’entreprise.

Un marché lucratif pour la fédération argentine

L’annulation probable de la tournée en Chine est un casse-tête pour la fédération argentine de football (AFA), qui tient le géant asiatique pour un marché stratégique. En juin 2023, l’Argentine avait déjà joué un match amical à Pékin lors d’une visite qui a entraîné la conclusion de contrats lucratifs avec des entreprises locales. L’AFA a des contrats de sponsoring et de coopération avec la chaîne de cafés Cotti Coffee et le leader chinois des produits laitiers Yili, entre autres.

« Nous sommes parfaitement conscients de l’importance, du caractère unique et de l’énorme potentiel de croissance de l’AFA sur le marché chinois », avait déclaré récemment Leandro Petersen, directeur commercial et marketing de l’AFA.

Le journal chinois Global Times, connu pour ses positions nationalistes, a sous-entendu dans un éditorial cette semaine que le comportement de l’Inter Miami et de Messi pouvait peut-être avoir des « motivations politiques ». Les autorités de Hongkong sont régulièrement dans le collimateur des Etats-Unis et du Royaume-Uni depuis la mise en place dans le territoire semi-autonome d’une loi sur la sécurité nationale qui a contribué à museler l’opposition politique.

 

Text by Le Monde avec AFP

CAN 2024: LE GESTE SYMBOLIQUE DES JOUEURS DE LA RD CONGO EN SOUTIEN À LEUR PEUPLE

Avant d’affronter la Côte d’Ivoire en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations, les joueurs de la RD Congo ont fait un geste de soutien aux victimes du conflit armé dans l’Est du pays.

La main droite sur la bouche, la main gauche comme un pistolet sur la tempe. Lors de la diffusion de leur hymne avant le coup d’envoi de la demi-finale de Coupe d’Afrique des nations contre la Côte d’Ivoire, les joueurs de la RD Congo ont réalisé un geste de soutien pour leurs compatriotes victimes du conflit entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23 dans l’est du pays.

Avant la rencontre, et à la suite « des atrocités commises sur la population (…) par les rebelles », la fédération de football de la RDC avait annoncé le port d’un brassard noir « en guise de deuil et en mémoire » des victimes.

La prise de parole de Bakambu

Ces derniers jours, les affrontements dans le territoire de Masisi, à l’ouest de la capitale provinciale du Nord-Kivu, ont provoqué de nouveaux déplacements de populations et fait des dizaines de blessés acheminés dans des centres de santé débordés. Selon des sources médicales et sécuritaires citées par l’AFP, au moins six personnes ont été tuées dans les bombardements de mercredi à Sake et, tout au long de la journée, des milliers de personnes fuyant les combats sont arrivées à Goma, à une vingtaine de kilomètres de là.

Deux territoires du Nord-Kivu, Rutshuru et Masisi, sont en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose la rébellion du M23 (« Mouvement du 23 mars »), appuyée par des unités de l’armée rwandaise, aux forces gouvernementales associées notamment à des groupes armés se présentant comme des « patriotes ».

La situation a poussé plusieurs joueurs de la sélection nationale à prendre la parole. « Tout le monde voit les massacres à l’est du Congo, mais tout le monde se tait. Mettez la même énergie que vous mettez pour parler de la CAN pour mettre en avant ce qu’il se passe chez nous, il n’y a pas de petits gestes », a clamé l’ancien attaquant marseillais Cédric Bakambu. Au micro de RMC Sport, dans l’After CAN, le sélectionneur Sébastien Desabre s’est aussi exprimé sur le sujet: « On fait le maximum possible pour rendre fier le peuple. C’est l’image des Congolais qu’on véhicule ».

Text by BFM TV JA

ESPAGNE | LUIS RUBIALES ET LE BAISER FORCÉ À JENNIFER HERMOSO : « C’ÉTAIT UN ACTE RÉCIPROQUE »

Si Luis Rubiales a décidé de démissionner de son poste de président de la Fédération espagnole de football, il continue de se défendre à propos du baiser à la joueuse Jennifer Hermoso après le sacre mondial de la « Roja » féminine. Pour lui, c’était tout simplement un « acte réciproque », a-t-il assuré dans une interview accordée au journaliste Piers Morgan.

Luis Rubiales contre-attaque. Dans une interview accordée au journaliste Piers Morgan et diffusée mardi sur la chaîne britannique TalkTV, le désormais ex-président de la Fédération espagnole est revenu sur l’épisode du baiser à la joueuse Jennifer Hermoso après le sacre mondial de la « Roja » féminine.
« C’était un acte réciproque, elle est venue vers moi, très contente« , dit-il à propos d’un geste qui lui vaut depuis d’avoir démissionné et d’être convoqué vendredi par un juge d’instruction pour être entendu en tant qu’inculpé et répondre aux accusations d’agression sexuelle.
« Elle m’a soulevé, elle m’a soulevé dans les airs (…) Nous étions tous les deux émus. Lorsque nous avons touché le sol, j’ai eu un bref échange avec elle, nous nous sommes félicités. Je lui ai donné un rapide bisou. Je lui ai demandé, puis-je te donner un petit bisou ? Ce qui est normal dans notre pays (…) Je me souviens qu’elle m’a donné une ou deux tapes sur les flancs. Elle riait, et voilà c’est tout« , explique l’ex-dirigeant au cours de cette interview dans le cadre de l’émission « Piers Morgan sans filtre ».
 
MES INTENTIONS ÉTAIENT NOBLES
 
« Aucune intention (malveillante). Et bien sûr aucune connotation sexuelle ou quelque chose de ce genre. Rien d’autre qu’un moment de bonheur, une grande joie à ce moment là« , assure Rubiales dans cette interview. « Mes intentions étaient nobles, 100% non sexuelles, 100%, je répète 100%, » clame-t-il.
 

Une version démentie par Jenni Hermoso qui a dit s’être « sentie vulnérable et victime (…) d’un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de (ma) part« . Rubiales a ensuite même soutenu devant Piers Morgan qu’il aurait agi de la même façon s’il s’était agi d’un homme: « Ca ne fait aucun doute… Quand j’étais joueur, il y a eu des occasions, lorsque nous évitions une relégation ou obtenions une promotion notamment, où nous nous embrassions sur la bouche« .

Depuis une récente réforme du code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tous les types de violence sexuelle.

La guerre est déclarée, Benzema attaque frontalement Deschamps

Après une interview du sélectionneur évoquant son forfait au Mondial, l’attaquant madrilène a vivement répliqué, le traitant de menteur.
Pour la première fois depuis la Coupe du monde, Didier Deschamps s’est confié dans une longue interview, confiée au Parisien. Sa prolongation à la tête des Bleus, la finale contre l’Argentine, la démission de Noël Le Graët… Le sélectionneur aborde de nombreux sujets.

Deschamps se confie sur le départ de Benzema au Qatar

Parmi lesquels, le cas de Karim Benzema, parti au Qatar avec l’équipe de France, avant de renoncer à quelques jours du début du tournoi.

Deschamps est notamment revenu sur sa discussion avec KB9 le soir de son forfait : « Je perds un joueur très important, un de plus. Je me dois d’encaisser. Karim est meurtri car cette Coupe du monde représentait beaucoup pour lui. Il me dit : C’est mort. »

L’attaquant quittera l’hôtel des Bleus au plus vite. « En le quittant je lui dis : Karim, il n’y a pas d’urgence. Tu organises ton retour avec le team manager. En me réveillant, j’apprends qu’il est parti. C’est sa décision, il ne vous dira pas le contraire, je la comprends et la respecte. »

Le sélectionneur s’est également défendu d’un potentiel malaise autour de la situation du Ballon d’Or, meilleur buteur des Bleus lors de l’Euro : « 
Pas du tout. Aucun joueur ne s’est réjoui de son départ comme j’ai pu l’entendre ou le lire. Karim le sait aussi. »

Les deux hommes ont récemment échangé au sujet de l’avenir, mais Benzema ne reviendra pas porter le maillot frappé du coq. « Il m’a confirmé sa décision d’arrêter sa carrière internationale, poursuit DD. Ne me demandez pas ses arguments. Il lui appartiendra de les communiquer ou pas. »

« Menteur ! » La riposte de Benzema

Des déclarations qui n’ont pas tardé à faire réagir le principal intéressé, lequel avait déjà sous-entendu que la vesrion des faits officielle n’était pas complètement exacte.

Une réponse postée dans une story Instagram en deux temps, soulignant d’abord « l’audace » de DD.

Avant un message vidéo encore plus explicite : « Menteur ! Oui, toi, menteur. Tu mens. Tu es un gros menteur. »

Un message vidéo accompagné de la légende suivante : Sacré Didier, bonne nuit ».

Texte by Goal.com Robert Oleksiak

Noël Le Graët: enquête ouverte pour harcèlement moral

Une enquête pour harcèlement moral et harcèlement sexuel a été ouverte lundi, à la suite du signalement pour «outrage sexiste» visant le président de la Fédération française de football.

Une enquête pour harcèlement moral et harcèlement sexuel a été ouverte lundi, à la suite du signalement pour «outrage sexiste» visant le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, a indiqué mardi le parquet de Paris.

Ce signalement a été effectué après le témoignage de Sonia Souid, agente de plusieurs internationales françaises, recueilli par les auditeurs de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), selon le quotidien Le Monde.

Sonia Souid a publiquement dénoncé la semaine dernière, auprès du quotidien L’Equipe et sur RMC, le comportement jugé sexiste de celui qui préside la FFF depuis 2011. «Il m’a dit en tête à tête, dans son appartement, très clairement, que si je voulais qu’il m’aide, il fallait passer à la casserole», a-t-elle affirmé.

Evoquant ses rapports professionnels passés avec le patron du football français, elle explique avoir eu le sentiment «qu’à chaque fois, la seule chose qui l’intéresse, et je m’excuse de parler vulgairement, ce sont mes deux seins et mon cul». Le 11 janvier, Noël Le Graët a été «mis en retrait» de la présidence de la fédération par le comité exécutif.

«A ce stade, je ne connais ni les faits qui me sont reprochés ni les personnes qui en sont à l’origine.»

Noël Graët, président de la FFF
 

Sollicité samedi, le ministère des Sports avait précisé que la ministre Amélie Oudéa-Castéra avait été informée du signalement, conformément à la procédure, et qu’elle n’avait pas vocation à s’exprimer davantage sur le sujet.

«Je viens de prendre connaissance avec étonnement d’un article du Monde faisant état de fuites sur le rapport provisoire en cours de préparation (de l’IGESR)», a réagi samedi de son côté Noël Le Graët, dans une déclaration transmise à l’AFP, après la révélation du signalement dans le quotidien.

«A ce stade, je ne connais ni les faits qui me sont reprochés ni les personnes qui en sont à l’origine, a-t-il déclaré. Plus généralement je m’étonne que des informations puissent être divulguées alors même que le rapport provisoire ne m’a pas encore été transmis et que je n’ai pas été en mesure de faire valoir mes observations sur celui-ci.»

L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).

Texte by Le matin.ch/AFP

Benjamin Mendy, « un prédateur » selon le procureur

Le procès de Benjamin Mendy a repris ce lundi, en fin de matinée, au tribunal de Chester, avec le discours introductif du procureur, qui a présenté le champion du monde 2018 comme un « prédateur ».

Avant une pause à l’heure du déjeuner, près de deux heures plus tard, il a déroulé la moitié de son argumentaire, dans ce dossier très médiatique ; une trentaine de journalistes étaient d’ailleurs présents ce lundi matin, sur les bancs en bois spartiates de la Crown Court. « Ce dossier d’accusation est simple et il n’a pas grand-chose à voir avec le football, a lancé le procureur en préliminaire. Il s’agit plutôt d’un nouveau chapitre d’une très vieille histoire : des hommes qui violent et agressent sexuellement des femmes, parce qu’ils se croient puissants et parce qu’ils pensent pouvoir se tirer d’affaire. »

Sous le regard des deux accusés, assis dans le « dock » et à qui le dossier d’accusation a été également distribué, le procureur Cray poursuit alors son discours, en entrant dans le vif du sujet. Et en évoquant Louis Saha Matturie, d’abord. Le coaccusé (sans rapport avec l’ex-attaquant Louis Saha) est visé par douze chefs d’infractions sexuelles, dont huit viols. Ce lundi, il a été présenté comme un « fixeur » par l’accusation, un « assistant » et un « ami » de Mendy, qui aurait été chargé de « trouver des jeunes femmes et de créer des situations où elles pouvaient être violées et agressées sexuellement », a précisé le procureur.

Un « manoir » dans lequel on pouvait se sentir « vulnérable »

Accusé de huit viols, une tentative de viol et une agression sexuelle, Benjamin Mendy a été présenté, tout comme son comparse présumé, comme un « prédateur » par le procureur Cray. Les faits dont est soupçonné le défenseur de Manchester City – suspendu depuis près d’un an par son club – se seraient déroulés à son vaste domicile de Prestbury, dans le Cheshire, entre le 25 octobre 2018 et le 23 août 2021, soit trois jours avant son arrestation. Le natif de Longjumeau (Essonne), qui a passé 134 jours en détention provisoire, bénéficie d’une liberté conditionnelle depuis le 7 janvier.

Le domicile champêtre de Mendy, c’est un « manoir », a poursuivi le procureur, dans lequel on pouvait se sentir « vulnérable, effrayé, isolé ». Une « vulnérabilité accentuée par d’autres faits importants dont vous entendrez parler », a-t-il dit au jury. Tels que la conduite « des plaignantes dans des pièces qu’elles croient verrouillées »« le fait que certaines femmes étaient ivres et que les accusés voulaient qu’elles le soient » et les « différences d’âge et de richesse entre les accusés et les plaignantes ».

« De nos jours, plus personne ne peut douter que :  »Non, ça veut dire non » »

Le procureur Timothy Cray

L’apparente sérénité montrée par Benjamin Mendy, depuis le début du procès, le 10 août, n’est alors plus de mise. Visage fermé, bouche raide, le champion du monde 2018 écoute le procureur poursuivre son adresse au jury : « Voici deux importantes questions que vous allez devoir considérer. Que s’est-il passé dans la maison de Mendy les jours en question ? Qu’y avait-il dans cette maison qui rendait ces femmes vulnérables ? » Une vidéo des différentes pièces du « manoir » du latéral a également été diffusée, sur deux écrans, pendant l’audience. Le joueur et son « assistant » Matturie, qui ont plaidé non coupable de chacune des charges qui pèsent à leur encontre, soutiennent que les plaignantes étaient consentantes, a rappelé le procureur.

« De nos jours, plus personne ne peut douter que :  »Non, ça veut dire non » », a-t-il également lancé, comme un écho aux bouleversements sociétaux engendrés par le mouvement #MeToo. Ce droit fondamental de dire  »non » au sexe doit bénéficier à tout le monde. Et on ne perd pas ce droit parce qu’on est allés dans un bar, qu’on s’est habillés pour sortir en boîte ou qu’on s’est rendus chez un footballeur. » C’est évidemment sur ce thème central – le consentement, ou pas, des victimes présumées – que les jurés devront se prononcer puis aboutir à un verdict à l’issue de ce procès, qui doit durer quinze semaines.

Liverpool – Real Madrid : Confiance, talent, chance… Mais pourquoi c’est toujours le Real qui gagne à la fin ?

FOOTBALL Porté par Thibaut Courtois en finale, par Karim Benzema lors des tours précédents, le Real Madrid a trimballé toute la saison la réussite du champion en C1

  • Sans un Thibaut Courtois extraordinaire, le Real Madrid n’aurait jamais réussi à battre Liverpool samedi au Stade de France (1-0).
  • Le terme de résilience semble avoir été inventé pour ces Merengue, si souvent ballottés cette saison en Ligue des champions, et finalement vainqueurs.
  • Le Real ajoute une 14e C1 dans son armoire à trophées, deux fois plus que le Milan AC, son dauphin au palmarès.

Au Stade de France

Les supporteurs  de Liverpool, dont certains avaient pourtant eu tant de mal à rentrer, ont préféré partir plutôt que de voir ça, une fois la défaite des Reds consommée (1-0). C’est donc dans un Stade de France pratiquement vidé de sa composante rouge que Marcelo, âme du Real Madrid restée sur le banc samedi soir, a brandi le trophée de la Ligue des champions. Pour la 14e victoire du club espagnol dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, record amélioré.

Mais c’est sans doute la plus incroyable, tant les Merengue ont souvent paru fragiles cette saison, voire parfois inférieurs à leurs adversaires en phases finales de C1. Mais ils ont su signer des retournements de situation que même le plus hardi des scénaristes n’aurait pas osé proposer à un producteur. Derrière un sourire que l’on devinait pour une fois forcé, on voyait bien Jürgen Klopp se demander comment ses Reds n’avaient pas été fichus de battre ce Real qu’ils avaient tant malmené.

« On a tiré 23 fois, dont neuf cadrés, a décrypté « OptaJürgen » devant la presse, avant de se pencher sur l’adversaire, qu’il a tenu bien sûr à féliciter : « Le Real n’a cadré qu’un tir. » Mais c’était le bon, sur une frappe ratée de Valverde exploitée au second poteau par Vinicius, juste avant l’heure de jeu…

Courtois, l’ange gardien

Comme souvent cette saison, « Saint Thibaut » Courtois a plané sur la rencontre. Auteur du total monstrueux de neuf arrêts, le gardien belge a écœuré Mohamed Salah, décidément maudit face au Real en finale (même quand Ramos n’est plus là pour le blesser comme en 2018). Courtois, à l’ego aussi solide qu’assumé, a également sorti une parade de Martien dès la 20e minute en déviant sur le poteau un petit bijou d’intelligence signé Sadio Mané. Le demi-finaliste du Mondial 2018 tient enfin la victoire qu’il désirait tant, au moins depuis qu’il avait trébuché sur la dernière marche avec l’Atlético en 2014 contre… le Real.

Au micro de BT Sport, le plus agile des double-mètre a fait dans le grandiloquent (mais juste) : « Hier [vendredi], en conférence de presse, j’ai dit que lorsque Madrid jouait des finales, il les gagnait. J’étais du bon côté de l’histoire. » Des finales, la Maison Blanche n’en a perdu que trois, en 1962, 1964 et 1981. Depuis ce dernier échec contre Liverpool au Parc des Princes (1-0) à l’aube de l’ère Mitterrand, elle reste sur huit finales remportées, parfois facilement, parfois à l’arrache. Mais remportées quand même…

Ancelotti, homme de records

« C’est plus facile de gagner la C1 avec le Real qu’avec une autre équipe, tranche Carlo Ancelotti. La passion particulière des supporteurs, l’histoire, la structure du club… Tout ça rend le club spécial. » L’Italien est lui-même un vainqueur dans l’âme, malgré quelques saisons récentes moins brillantes à Everton ou Naples : titré auparavant deux fois comme joueur, il a établi ce samedi un nouveau record de quatre Ligues des champions empilées comme coach, avec Milan (2003 et 2007) et le Real (2014 et 2022), pour un seul échec contre Liverpool (2005).

« Cette équipe est facile à entraîner, poursuit le « Mister ». Le vestiaire était tranquille pour préparer ce match. Les joueurs ont une confiance incroyable. Cette confiance arrive avec l’histoire de ce club. C’est rare dans le foot. » Et même unique. Au point de vraiment nous faire adhérer à la théorie de l’ADN du winner plutôt qu’à la thèse de « la chatte à Carlo », pourtant aisément défendable cette saison : sans même parler de la finale, Madrid a perdu en huitièmes de finale aller contre le PSG, en quart retour contre Chelsea et en demi-finale aller à Manchester City.

« Il n’y a pas de chance », balaie Karim Benzema

Chaque fois, le Real a failli prendre la porte, et chaque fois, il s’est glissé par la fenêtre jusqu’au tour suivant, porté par le futur Ballon d’Or Karim Benzema, auteur de 15 buts cette saison en C1, dont 10 en phase éliminatoire. Le 16e lui a été refusé samedi en fin de première mi-temps, pour un hors-jeu signalé et confirmé après un interminable recours au VAR. « Il n’y a pas de chance, a balayé sur Canal+ le capitaine aux cinq Coupes d’Europe, l’un des garants avec Modric ou Marcelo de l’équilibre du groupe. La chance, tu peux l’avoir une fois, mais pas à chaque fois. On mérite notre victoire. On a fourni des efforts, on est revenus à chaque fois, on n’a jamais rien lâché. »

Vêtu d’un tee-shirt siglé « 14 » aussi éloquent qu’inesthétique, Ancelotti en a rajouté une couche dans la salle de presse du Stade de France : « En début de saison, personne ne pensait qu’on pouvait gagner cette compétition. On l’a mérité. On a beaucoup souffert durant notre parcours, mais on ne s’est jamais démoralisés. » Même quand Kylian Mbappé a préféré rester au PSG à l’issue d’une telenovela à rebondissements ? « Aujourd’hui, Mbappé n’existe pas, il y a la fête du Real Madrid », a tranché le président Florentino Perez sur la chaîne espagnole Movistar, avec l’insolence des gens à qui tout réussit.

Texte de Nicolas Stival 20Minutes.fr