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La fusée géante de SpaceX, troisième vol test de Starship, a été « perdue »

L’immense fusée Starship de SpaceX, destinée à terme à des voyages vers la Lune et Mars, a été « perdue » lors de sa rentrée dans l’atmosphère alors qu’elle redescendait vers la Terre, a déclaré l’entreprise jeudi. Elle a toutefois volé bien plus longtemps lors de ce troisième vol test, les précédents s’étant soldés par des explosions.

« Le vaisseau a été perdu », a annoncé un commentateur lors du direct vidéo de l’entreprise du milliardaire Elon Musk. « Donc pas d’amerrissage aujourd’hui », a-t-il ajouté. Le vaisseau devait, selon le plan de vol, terminer sa course dans l’océan Indien.

Le directeur de SpaceX a reconnu que sa fusée devrait effectuer des centaines de missions sans équipage avant d’éventuellement transporter ses premiers humains.

Le décollage pour ce troisième vol test avait eu lieu peu après 8h locales (14h en Suisse) depuis la base spatiale « Starbase » de SpaceX, à Boca Chica, dans l’extrême sud du Texas, et a duré près d’une demi-heure. Ce vol a néanmoins permis au vaisseau d’atteindre pour la première fois l’orbite terrestre basse.

Installer l’humanité sur Mars

Avec ses 120 mètres de haut, Starship est la fusée la plus grande du monde. Elle est aussi la plus puissante. SpaceX mise sur elle pour réaliser son but affiché: faire de l’humanité une espèce multiplanétaire en l’installant sur Mars.

Son développement est aussi très important pour la NASA, qui compte sur ce vaisseau pour faire atterrir ses astronautes sur la Lune lors de sa mission Artemis III, prévue en 2026.

La fusée est composée de deux étages: l’étage de propulsion Super Heavy et au-dessus le vaisseau Starship, qui donne par extension son nom à la fusée entière.

Deux tests infructueux

Le dernier test avait eu lieu il y a quatre mois. Les deux étages de la fusée s’étaient pour la première fois séparés en vol avec succès, mais avaient ensuite tous deux explosé. Les vols n’avaient alors duré que quatre minutes, lors du premier essai, et huit, lors du deuxième.

Le vaisseau avait toutefois atteint environ 150 kilomètres d’altitude, dépassant la frontière de l’espace.

SpaceX a ensuite proposé au régulateur aérien américain, la FAA, 17 « mesures correctives », qui devaient être mises en place pour décrocher une nouvelle licence de vol, finalement obtenue mercredi.

« Objectifs ambitieux »

Pour ce troisième essai, SpaceX avait dit vouloir accomplir plusieurs « objectifs ambitieux ». Parmi eux: effectuer « une rentrée contrôlée » du vaisseau, qui aurait dû retomber dans l’océan Indien pour clore le test, au bout d’environ une heure.

SpaceX voulait également tester l’ouverture de la trappe qui pourra servir à l’avenir à libérer dans l’espace des cargaisons, par exemple des satellites.

La société souhaitait aussi réaliser la « démonstration d’un transfert de carburant » en vol. Selon la presse spécialisée, ce transfert aurait dû avoir lieu entre deux réservoirs à l’intérieur du vaisseau. Mettre au point cette fonction est essentiel, car pour atteindre la Lune, Starship devra se ravitailler en carburant une fois dans l’espace, grâce à un vaisseau préalablement rempli par d’autres, et servant de sorte de station-service spatiale.

Outre sa taille démesurée, la véritable innovation de Starship est qu’elle doit à terme être entièrement réutilisable. Actuellement, seul le premier étage de la fusée Falcon 9 revient se poser après chaque lancement pour être réutilisé.

Text by RTS afp/juma

Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur: « Oppenheimer » triomphe aux Oscars

La déflagration annoncée a bien eu lieu: « Oppenheimer » a remporté dimanche l’Oscar du meilleur film ainsi que six autres statuettes, au cours d’une soirée qui a aussi largement récompensé le film « Pauvres créatures » de Yorgos Lanthimos. Quant au film français « Anatomie d’une chute », il est reparti avec l’Oscar du meilleur scénario original.

Auréolé de critiques dithyrambiques et d’un casting impeccable, le portrait du père de la bombe atomique brossé par Christopher Nolan a largement dominé la soirée. « Je ne saurais trop insister sur l’incroyable équipe que nous avons réunie pour ce film », a réagi le cinéaste, en profitant de son prix du meilleur réalisateur pour remercier tous les acteurs.

Cillian Murphy, magistral en Robert Oppenheimer, génie nucléaire pétri de contradictions et de doutes, a lui remporté l’Oscar du meilleur acteur. « Pour le meilleur ou pour le pire, nous vivons dans le monde d’Oppenheimer » et de la bombe atomique, a observé l’Irlandais. « J’aimerais donc vraiment dédier ce prix aux artisans de la paix dans le monde entier. »

Robert Downey Jr, son antagoniste à l’écran, qui campe un bureaucrate conservateur orchestrant l’humiliation publique du scientifique, a raflé le prix du meilleur second rôle masculin.

Le sacre du film a été complété par d’autres statuettes techniques – montage, photographie, bande originale – à la hauteur de la réputation de chef d’oeuvre populaire qu’il s’est forgé depuis sa sortie en salles cet été.

Auréolé de critiques dithyrambiques et d’un casting impeccable, le portrait du père de la bombe atomique brossé par Christopher Nolan a largement dominé la soirée. « Je ne saurais trop insister sur l’incroyable équipe que nous avons réunie pour ce film », a réagi le cinéaste, en profitant de son prix du meilleur réalisateur pour remercier tous les acteurs.

Cillian Murphy, magistral en Robert Oppenheimer, génie nucléaire pétri de contradictions et de doutes, a lui remporté l’Oscar du meilleur acteur. « Pour le meilleur ou pour le pire, nous vivons dans le monde d’Oppenheimer » et de la bombe atomique, a observé l’Irlandais. « J’aimerais donc vraiment dédier ce prix aux artisans de la paix dans le monde entier. »

Robert Downey Jr, son antagoniste à l’écran, qui campe un bureaucrate conservateur orchestrant l’humiliation publique du scientifique, a raflé le prix du meilleur second rôle masculin.

Le sacre du film a été complété par d’autres statuettes techniques – montage, photographie, bande originale – à la hauteur de la réputation de chef d’oeuvre populaire qu’il s’est forgé depuis sa sortie en salles cet été.

>> A lire : « Oppenheimer », l’histoire du père de la bombe atomique version Christopher Nolan

>> Ecouter aussi le sujet de Tout un monde sur « Oppenheimer » vu du Japon :

Tout un monde. [RTS]RTS
 
 
 
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Oppenheimer vu du Japon / Tout un monde / 20 min. / hier à 08:10

Emma Stone, une « pauvre créature » triomphante

L’actrice Emma Stone a été l’autre grande gagnante de la soirée. Après « La La Land » en 2017, elle a raflé son deuxième Oscar de la meilleure actrice pour « Pauvres créatures ». Ce conte baroque de Yorgos Lanthimos a remporté quatre statuettes au total, salué notamment son esthétique rétro-futuriste.

Emma Stone y incarne Bella Baxter, une suicidée ressuscitée par un scientifique foldingue qui lui implante le cerveau du bébé qu’elle portait en elle. L’occasion, pour elle, de livrer une performance joyeusement régressive, en créature qui découvre le sexe et mille autres plaisirs de la vie sans aucune honte ni préjugés.

Ce rôle était « le cadeau d’une vie », a réagi l’actrice en remerciant son réalisateur et en exprimant son admiration pour toutes ses concurrentes. Cette catégorie était la plus serrée: Lily Gladstone, remarquable en Amérindienne empoisonnée par son mari dans « Killers of the Flower Moon » de Martin Scorsese, est donc repartie les mains vides.

« Anatomie d’une chute » se contente d’un accessit

Le film français « Anatomie d’une chute » n’a, lui, pas pu jouer les trouble-fêtes pour empêcher ce triomphe annoncé. Thriller judiciaire sur la dégringolade d’un couple dysfonctionnel d’artistes, où une écrivaine ambiguë incarnée par Sandra Hüller se retrouve accusée du meurtre de son mari, il a dû se contenter d’un seul Oscar sur les cinq catégories où il était nommé, celui du meilleur scénario original.

« Cela m’aidera à traverser ma crise de la quarantaine », a plaisanté la cinéaste française Justine Triet, très émue, qui côtoyait Nolan et Martin Scorsese pour sa réalisation. « C’est une année folle », a-t-elle soufflé, aux côtés de son compagnon Arthur Harari, avec qui elle a co-écrit le script. Palme d’Or à Cannes, « Anatomie d’une chute » a notamment été récompensé par deux Golden Globes et un Bafta – l’équivalent des Césars britanniques.

Son oeuvre s’impose comme la meilleure représentante du cinéma français à l’étranger depuis « Amour », Oscar du meilleur film étranger en 2013, et « The Artist », qui avait raflé cinq statuettes en 2012.

Hayao Miyazaki, 21 ans après « Chihiro »

Le film anglais « La zone d’intérêt » a lui remporté l’Oscar du meilleur film international pour sa chronique de la vie insouciante d’une famille de nazis juste à côté d’Auschwitz. Son réalisateur Jonathan Glazer en a profité pour lancer un message de paix au Proche-Orient, actuellement miné par la guerre d’Israël à Gaza.

« Notre film montre comment la déshumanisation mène au pire », a rappelé le cinéaste juif, estimant que les Israéliens morts le 7 octobre dans l’attaque du Hamas et les 31’000 morts palestiniens sont « tous victimes de cette déshumanisation » (lire aussi l’encadré).

Parmi les autres prix majeurs, Da’Vine Joy Randolph (« Winter Break ») a été élue meilleur second rôle féminin. « Le Garçon et le Héron », du maître japonais Hayao Miyazaki, a lui remporté l’Oscar du meilleur film d’animation, son deuxième, 21 ans après « Le voyage de Chihiro ».

Parmi les autres prix majeurs, Da’Vine Joy Randolph (« Winter Break ») a été élue meilleur second rôle féminin. « Le Garçon et le Héron », du maître japonais Hayao Miyazaki, a lui remporté l’Oscar du meilleur film d’animation, son deuxième, 21 ans après « Le voyage de Chihiro ».

Text by RTS .ch afp/vic

«Deadpool 3» devient la bande-annonce la plus visionnée en 24 heures

Le troisième volet, avec Ryan Reynolds, sera dans les salles à partir du 26 juillet prochain.

Diffusée dimanche lors de la finale du Super Bowl, la bande-annonce de «Deadpool 3» est devenue le trailer le plus visionné au monde, en l’espace de 24 heures, avec 365 millions de vues, selon Disney.

Ce troisième volet détrône «Spider-Man: No Way Home» qui avait généré 355,5 millions de vues en une journée, en 2021. Il faut souligner que le Super Bowl a signé cette année son record d’audience avec 123,7 millions de téléspectateurs. 

Dans ce film attendu depuis six ans, le héros incarné par Ryan Reynolds fait, cette fois-ci, équipe avec Wolverine (Hugh Jackman). Ce dernier, qui n’est pas apparu au cinéma depuis la sortie de «Logan», il y a sept ans, est brièvement montré dans la séquence. Le long-métrage sera visible dans les salles, à partir du 26 juillet prochain.

Text by Le Matin .ch F.D.A

Super Bowl: Taylor Swift en 5 moments marquants

La soirée du Super Bowl est aussi devenue la soirée Taylor Swift, tellement sa présence dimanche au Allegiant Stadium a attiré l’attention! Voici cinq moments qui ont particulièrement fait jaser la toile.

UNE ARRIVÉE REMARQUÉE

Aux côtés de son amie Blake Lively et Ice Spice, Taylor Swift est finalement arrivée à temps au Super Bowl. Après quelques concerts à Tokyo dans le cadre de son Eras Tour, Taylor Swift a dû se dépêcher pour encourager son amoureux Travis Kelce des Chiefs. Taylor Swift a été accueillie comme une reine, et a même été saluée par Roger Goodell, commissaire de la NFL.

UNE PETITE DANSE AVEC BLAKE LIVELY

Durant la prestation de Post Malone, Taylor Swift a été surprise par la caméra en train de danser bien collée avec l’actrice Blake Lively, qu’on a pu notamment voir dans Green Lantern et The Age of Adaline. Blake Lively, épouse de l’acteur Ryan Reynolds, fait partie de la garde rapprochée de Taylor Swift. Elle était d’ailleurs à l’anniversaire de Taylor Swift en décembre dernier.

ET UNE BIÈRE, UNE!

Que serait le Super Bowl sans d’improbables quantités d’alcool? En pleine dégustation, Taylor Swift est apparue sur l’écran géant du stade avec sa très bonne amie Ashley Avignone, styliste et designer. Les fans ont carrément hurlé – ou hué dans le cas des fans de l’équipe adverse – lorsqu’elle a déposé fortement son verre sur le comptoir. De la folie, vous dites?

EXPLOSION DE JOIE POUR LA VICTOIRE DES CHIEFS

Taylor Swift a littéralement sauté de joie devant la victoire des Chiefs, l’équipe de son amoureux. Entourée de Lana Del Rey, Blake Lively, Ice Spice et de nombreuses autres personnes, elle a dû s’accrocher pour ne pas tomber tellement l’ambiance était à la fête!

QUAND TRAVIS KELCE VOIT TAYLOR SWIFT

Dès la partie terminée, Taylor Swift s’est rendue sur le terrain avec la mère de son amoureux, Donna Kelce, dans l’excitation la plus totale. 

Après avoir remporté le Super Bowl avec les Chiefs, Travis Kelce semblait aux anges. En apercevant son amoureuse, il s’est précipité pour la serrer dans ses bras devant des tonnes de caméras. Le couple extrêmement médiatisé ne semble pas s’inquiéter de l’attention qu’il reçoit si on en croit les nombreuses accolades et baisers échangés en public après la victoire.

Text by Journal de Montreal MÉLISSA PELLETIER

L’Apple Vision Pro vient de sortir, et le casque de réalité virtuelle et augmentée donne déjà des idées aux Américains

L’Apple Vision Pro, le casque lancé en grande pompe par la marque à la pomme connaît déjà des dérives, moins de deux jours après sa sortie aux États-Unis.

TECHNOLOGIE – Comme pour tout, il y a un lieu et un temps pour utiliser l’Apple Vision Pro, le casque en réalité virtuelle et augmentée de la marque à la pomme sorti vendredi 2 février aux États-Unis. Or si cela fait moins de 48 heures qu’il est disponible à l’achat pour 3 500 dollars, son utilisation a déjà conduit à des situations cocasses, voire parfois dangereuses.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de l’article, l’un des nouveaux propriétaires de l’Apple Vision Pro a par exemple eu la mauvaise idée de l’utiliser tout en conduisant de sa Tesla. On le voit avoir tout juste une main sur le volant, préférant les utiliser pour naviguer sur son casque en réalité augmentée pendant que le pilote automatique du véhicule fait le reste. Cette vidéo devenue virale n’est évidemment pas à reproduire, au risque de provoquer un accident.

Des avis mitigés

Si Tim Cook, PDG d’Apple parle d’un « appareil révolutionnaire », les lunettes à réalité augmentée et les casques de réalité virtuelle ou mixte ne sont pourtant pas nouveaux.

Meta (Facebook, Instagram), voisin d’Apple dans la Silicon Valley, a ainsi largement contribué à faire émerger ce marché avec ses casques Quest et ses lunettes Ray-Ban, mais aussi en matraquant l’idée que l’avenir d’Internet serait dans une sorte de « métavers », soit un univers virtuel où se mélangent nos environnements physique et numérique.

Mais malgré ces premières avancées, les entreprises, experts et particuliers qui croient à ce futur attendaient avec impatience le premier appareil d’Apple. Car la marque à la pomme a la réputation de ne lancer que des produits ultra-perfectionnés, qui donnent le « la » au reste de l’industrie. En l’occurrence, les premières critiques sont mitigées, surtout étant donné le prix prohibitif.

Manque d’applications

Les testeurs se disent bien fascinés par la qualité de l’image et la facilité d’utilisation : il suffit de fixer des yeux une application et de taper des doigts pour l’ouvrir ou la fermer. Mais ils s’agacent que la batterie soit encombrante et se moquent des « personas », ces étranges avatars photoréalistes qui représentent les utilisateurs lors de visioconférences.

À cela s’ajoute un problème majeur : le manque d’applications disponibles sur l’App Store et compatible avec l’Apple Vision Pro. Des plateformes très populaires, comme Netflix ou YouTube, ont choisi de ne pas concevoir d’applications ad hoc pour le Vision Pro pour le moment. Si seulement 150 applications étaient initialement prévues, Apple a mis les bouchées doubles (et même quadruple), en annonçant, jeudi, qu’il en comptait finalement plus de 600.

Mort de Carl Weathers

L’acteur Carl Weathers, célèbre pour avoir incarné Apollo Creed dans «Rocky» aux côtés de Sylvester Stallone, et le colonel Al Dillon dans «Predator» avec Arnold Schwarzenegger, nous a quittés le jeudi 2 février à l’âge de 76 ans.
Sa famille a déclaré dans un communiqué qu’il était décédé paisiblement dans son sommeil.
Les plus jeunes le connaissent sûrement pour son rôle de Greef Karga dans «The Mandalorian».

Jour de la marmotte

Le 2 février, c’est le Jour de la Marmotte, une tradition météorologique aux États-Unis et au Canada, célébrée de manière spéciale en Pennsylvanie. « Un jour sans fin » avec Bill Murray a contribué à populariser cette tradition, l’inscrivant davantage dans la culture populaire.

Un prof du Texas viré après avoir lu le « Journal » d’Anne Frank à ses élèves

L’enseignant a été licencié après la lecture d’un extrait adapté sous forme de roman graphique.

ÉTATS-UNIS – Au collège, vous avez peut-être lu le Journal d’Anne Frank en classe, ce journal intime d’une jeune fille juive exilée aux Pays-Bas sous le régime nazi. Mais début septembre, au Texas, un professeur a été renvoyé pour avoir lu des extraits du roman à ses élèves en classe de quatrième. Selon le district scolaire concerné, cette version du Journal d’Anne Frank contiendrait des éléments pornographiques.

L’extrait qui fait polémique est tiré d’un roman graphique adapté de l’œuvre originale, qui inclut des passages coupés dans d’autres éditions. Et l’un de ces passages concerne, entre autres, une description du clitoris écrite par Anne Frank. L’adolescente y mentionne aussi son attirance pour une autre fille.

Après que des parents d’élèves se sont plaints de la lecture de ces passages « inappropriés », le professeur a été licencié, rapporte la chaîne de télévision KFDM. Ce n’est pas la première fois que cette adaptation est contestée : l’année dernière au Texas, l’ouvrage avait été retiré de certaines bibliothèques.

Pourtant, le Fonds Anne Frank qui gère les droits d’auteur des différentes éditions du journal s’était déjà défendu sur le contenu de ce roman graphique, expliquant qu’un livre écrit par une jeune fille de 12 ans était parfaitement approprié pour ses pairs.

Une vague de censure inquiétante

Mais la polémique ne s’arrête pas là : le roman graphique a aussi été banni dans plusieurs districts de Floride. Un exemple parmi tant d’autres aux États-Unis, où les bibliothèques scolaires font face à une vague de censure grandissante depuis 2021. Des lois de restrictions votées par des élus républicains se multiplient, et sans aucune surprise, ce sont des livres concernant des communautés marginalisées et traitant de sujets comme les discriminations, le genre ou la sexualité qui sont interdits.

Les exemples fleurissent, particulièrement dans les États conservateurs : dans un district en Floride, un livre sur deux pingouins mâles qui élèvent un bébé pingouin ensemble avait été interdit en maternelle et en primaire. En Caroline du Sud, c’était le mémoire de Ta-Nehisi Coates sur le racisme systémique, Une colère noire, qui avait été pointé du doigt par des élèves, qui étaient parvenus à censurer l’ouvrage dans leur lycée.

La polémique monte, au point que ce mardi 19 septembre, 175 artistes et militants, dont Ariana Grande, Roxane Gay ou encore Mark Ruffalo, ont signé une lettre ouverte condamnant cette vague de censure. « Bientôt, ces idéologues régressifs vont se tourner vers d’autres formes d’art et de divertissement, persistant dans leurs attaques qui font des communautés marginalisées, particulièrement les personnes racisées et celles de la communauté LGBTQ +, des boucs émissaires, » dénonce le texte, qui appelle à défendre la liberté artistique.

Text by huffingtonpost.fr /Émilie Rappeneau

Trump plaide non coupable de tentative de manipulation d’élection

L’ex-président américain Donald Trump a plaidé non coupable, selon un document judiciaire déposé jeudi. Il est inculpé de tentative d’inverser le résultat de la présidentielle de 2020 dans l’Etat de Géorgie.

Il s’agit du quatrième dossier pénal dans lequel est poursuivi le magnat, qui brigue de nouveau la Maison Blanche et reste le favori pour les primaires républicaines. La date de son procès dans cette affaire n’a pas encore été fixée.

Convoqué le 6 septembre pour sa mise en accusation publique en Géorgie, l’ex-président a indiqué dans le document judiciaire qu’il renonçait à son droit d’apparaître devant le juge et ne devrait donc pas se déplacer de nouveau à Atlanta.

M. Trump et 18 autres personnes, dont son ancien avocat Rudy Giuliani, ont été inculpés mi-août de tentatives illicites d’obtenir l’inversion du résultat de l’élection de 2020 dans cet Etat clé, remporté par l’actuel président démocrate Joe Biden.

La loi sur la délinquance en bande organisée, utilisée par la procureure dans ce dossier, prévoit des peines de cinq à vingt ans de prison.

Dans ce dossier, Donald Trump a dû se rendre la semaine dernière dans une prison d’Atlanta pour être fiché. Il y a été soumis à une prise de photo d’identité judiciaire, une première pour un ancien président américain, avant de rapidement repartir.

Marathon judiciaire

Le septuagénaire est en outre accusé à New York de paiements suspects à une ancienne actrice de films X, et par la justice fédérale de pressions électorales lors de la présidentielle de 2020 ainsi que de gestion négligente de documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche.

L’ancien président a plaidé non coupable dans toutes ces affaires. Il attribue systématiquement ses déboires judiciaires à l’administration Biden, qu’il accuse d' »ingérence électorale » pour lui barrer la route à la Maison Blanche. Joe Biden est également candidat pour la prochaine présidentielle.

« Je n’ai rien fait de mal » en remettant en cause les résultats de la présidentielle de 2020, a martelé le tribun.

Le tempétueux républicain s’apprête en tout cas à vivre une année 2024 hors norme, entre campagne électorale et plusieurs procès, en mars et en mai – un calendrier qui pourrait encore évoluer. La présidentielle se tiendra elle en novembre.

Paradoxalement, chaque rebondissement judiciaire lui rapporte des millions de dollars en dons de campagne, versés par des trumpistes convaincus qu’il est victime d’une cabale politique.

Text by Keystone-ATS

Sous-marin Titan : Pourquoi les eaux autour du Titanic sont toujours dangereuses

À l’automne 1911, un énorme morceau de glace s’est détaché d’un glacier situé au sud-ouest de la vaste calotte glaciaire du Groenland. Au cours des mois suivants, il a lentement dérivé vers le sud, fondant peu à peu au gré des courants marins et du vent.

Puis, par la nuit froide et sans lune du 14 avril 1912, un iceberg de 125 mètres de long (410 pieds) – tout ce qui restait du morceau de glace d’environ 500 mètres qui avait quitté un fjord du Groenland l’année précédente – est entré en collision avec le paquebot RMS Titanic, qui effectuait son voyage inaugural de Southampton, au Royaume-Uni, à New York, aux États-Unis. En moins de trois heures, le navire a coulé, entraînant dans sa chute plus de 1 500 passagers et membres d’équipage. L’épave gît désormais à près de 3,8 km sous les vagues, à près de 400 miles (640 km) au sud-est de la côte de Terre-Neuve.

Les icebergs constituent toujours un danger pour la navigation : en 2019, 1 515 icebergs ont dérivé suffisamment au sud pour pénétrer dans les couloirs de navigation transatlantiques entre les mois de mars et d’août. Mais la dernière demeure du Titanic comporte ses propres dangers, ce qui signifie que les visites de l’épave la plus célèbre du monde représentent un défi de taille.

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Après la disparition d’un submersible de cinq personnes qui transportait des passagers payants lors d’une excursion sur l’épave du Titanic, la BBC s’intéresse à cette région du fond de l’océan.

Les profondeurs de l’océan sont sombres. La lumière du soleil est très rapidement absorbée par l’eau et ne peut pas pénétrer à plus de 1 000 mètres de la surface. Au-delà, l’océan est plongé dans une obscurité perpétuelle. C’est pour cette raison que le Titanic se trouve dans une région connue sous le nom de « zone de minuit ».

Les expéditions précédentes sur le site de l’épave ont décrit une descente de plus de deux heures dans l’obscurité totale avant que le fond de l’océan n’apparaisse soudainement sous les lumières du submersible.

La ligne de visée étant limitée au-delà des quelques mètres éclairés par les feux de bord du submersible de la taille d’un camion, la navigation à cette profondeur est un véritable défi, et il est facile de se retrouver désorienté sur le fond marin.

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Les cartes détaillées du site de l’épave du Titanic, établies grâce à des décennies de balayage à haute résolution, peuvent toutefois fournir des points de repère lorsque des objets sont visibles. Le sonar permet également à l’équipage de détecter des caractéristiques et des objets au-delà de la petite zone de lumière éclairée par le submersible.

Les pilotes de submersibles s’appuient également sur une technique connue sous le nom de navigation inertielle, qui utilise un système d’accéléromètres et de gyroscopes pour suivre leur position et leur orientation par rapport à un point de départ et à une vitesse connus. Le submersible Titan d’OceanGate est équipé d’un système de navigation inertielle autonome de pointe qu’il associe à un capteur acoustique appelé Doppler Velocity Log pour estimer la profondeur et la vitesse du véhicule par rapport au fond de la mer.

Malgré cela, les passagers des précédents voyages sur le Titanic avec OceanGate ont décrit à quel point il est difficile de trouver son chemin une fois arrivé au fond de l’océan. Mike Reiss, un scénariste de comédies télévisées, qui a travaillé sur les Simpsons et a participé à un voyage avec OceanGate sur le Titanic l’année dernière, a déclaré à la BBC : « Lorsque vous touchez le fond, vous ne savez plus où vous en êtes. Nous avons dû nous agiter à l’aveuglette au fond de l’océan en sachant que le Titanic se trouvait quelque part, mais il fait tellement noir que la plus grosse chose sous l’océan se trouvait à seulement 500 mètres de nous et nous avons passé quatre-vingt-dix minutes à la chercher. »

Des profondeurs écrasantes

Plus un objet s’enfonce dans l’océan, plus la pression de l’eau autour de lui augmente. Sur le fond marin, à 3 800 m de profondeur, le Titanic et tout ce qui l’entoure subissent des pressions d’environ 40 MPa, soit 390 fois plus élevées qu’à la surface.

« Pour mettre cela en perspective, c’est environ 200 fois la pression d’un pneu de voiture », a expliqué Robert Blasiak, chercheur en océanographie au Stockholm Resilience Centre de l’université de Stockholm, à l’émission « Today » de la BBC Radio 4. « C’est pourquoi il faut un submersible aux parois très épaisses. » Les parois en fibre de carbone et en titane du submersible Titan sont conçues pour lui permettre de fonctionner à une profondeur maximale de 4 000 mètres.

  • Pourquoi la Nasa explore-t-elle les profondeurs des océans de la Terre ?

Les forts courants de surface qui peuvent entraîner les bateaux et les nageurs hors de leur trajectoire nous sont probablement plus familiers, mais les profondeurs de l’océan sont également parcourues par des courants sous-marins. Bien qu’ils ne soient généralement pas aussi puissants que ceux que l’on trouve à la surface, ils peuvent néanmoins entraîner le déplacement de grandes quantités d’eau. Ils peuvent être alimentés par des vents de surface qui influencent la colonne d’eau en dessous, par des marées en eaux profondes ou par des différences de densité de l’eau dues à la température et à la salinité, ce que l’on appelle les courants thermohalins. De rares événements connus sous le nom de tempêtes benthiques – qui sont généralement liés à des tourbillons à la surface – peuvent également provoquer des courants puissants et sporadiques susceptibles d’emporter des matériaux sur le fond marin.

Les informations dont on dispose sur les courants sous-marins autour du Titanic, qui est divisé en deux parties principales après que la proue et la poupe se sont séparées lors du naufrage, proviennent de recherches portant sur les formes du fond marin et sur le mouvement des calmars autour de l’épave.

On sait qu’une partie de l’épave du Titanic se trouve à proximité d’une section du fond marin affectée par un courant d’eau froide s’écoulant vers le sud, connu sous le nom de « Western Boundary Undercurrent » (sous-courant de la frontière occidentale). Le flux de ce « courant de fond » crée des dunes migratoires, des ondulations et des motifs en forme de ruban dans les sédiments et la boue du plancher océanique, qui ont permis aux scientifiques d’en comprendre la force. La plupart des formations observées sur les fonds marins sont associées à des courants relativement faibles ou modérés.

Les ondulations de sable le long de la bordure orientale du champ de débris du Titanic – l’éparpillement des effets personnels, des accessoires, des installations, du charbon et des parties du navire lui-même qui se sont répandus lors du naufrage – indiquent l’existence d’un courant de fond d’est en ouest, tandis qu’à l’intérieur du site principal de l’épave, affirment les scientifiques, les courants tendent du nord-ouest au sud-ouest, peut-être en raison des plus gros morceaux de l’épave, qui modifient leur direction.

Au sud de la partie avant, les courants semblent particulièrement changeants, allant du nord-est au nord-ouest et au sud-ouest.

De nombreux experts s’attendent à ce que le vannage de ces courants finisse par ensevelir l’épave du Titanic dans les sédiments.

Gerhard Seiffert, archéologue marin spécialisé dans les eaux profondes, qui a récemment dirigé une expédition visant à scanner l’épave du Titanic en haute résolution, a déclaré à la BBC qu’il ne pensait pas que les courants dans la zone étaient suffisamment forts pour représenter un risque pour un submersible – à condition qu’il soit alimenté en électricité.

« Je n’ai pas connaissance de courants représentant une menace pour un véhicule de haute mer en état de marche sur le site du Titanic », a-t-il déclaré. « Dans le cadre de notre projet de cartographie, les courants représentaient un défi pour la précision de la cartographie, et non un risque pour la sécurité. »

Coulées de sédiments

Après plus de cent ans passés au fond de la mer, le Titanic s’est progressivement dégradé. L’impact initial des deux sections principales du navire lors de la collision avec le fond marin a tordu et déformé de grandes parties de l’épave. Au fil du temps, les microbes qui se nourrissent du fer du navire ont formé des « rusticités » en forme de glaçons et accélèrent la détérioration de l’épave. En fait, les scientifiques estiment que l’activité bactérienne plus élevée sur la poupe du navire – due en grande partie aux dommages plus importants qu’elle a subis – la détériore quarante ans plus vite que la partie avant.

« L’épave s’effondre constamment, principalement à cause de la corrosion, explique M. Seiffert. Chaque année, un tout petit peu. Mais tant que vous restez à une distance de sécurité – pas de contact direct, pas de pénétration par les ouvertures – aucun dommage n’est à craindre. »

Bien que cela soit extrêmement improbable, des coulées soudaines de sédiments au fond de la mer ont déjà endommagé et même emporté des objets fabriqués par l’homme au fond de l’océan.

Les événements les plus importants – comme celui qui a sectionné les câbles transatlantiques au large de Terre-Neuve en 1929 – sont déclenchés par des phénomènes sismiques tels que les tremblements de terre. On prend de plus en plus conscience du risque que représentent ces événements, bien que rien n’indique qu’un événement de ce type soit impliqué dans la disparition du sous-marin Titan.

Au fil des ans, les chercheurs ont identifié des signes indiquant que le fond marin autour de l’épave du Titanic a été touché par d’énormes glissements de terrain sous-marins dans un passé lointain. D’énormes volumes de sédiments semblent avoir dévalé le long du talus continental depuis Terre-Neuve pour créer ce que les scientifiques appellent un « couloir d’instabilité ». Ils estiment que le dernier de ces événements « destructeurs » s’est produit il y a des dizaines de milliers d’années, créant des couches de sédiments d’une épaisseur pouvant atteindre 100 mètres. Mais ces événements sont extrêmement rares, explique David Piper, chercheur en géologie marine à la Commission géologique du Canada, qui a passé de nombreuses années à étudier les fonds marins autour du Titanic. Il compare ces événements à l’éruption du Vésuve ou du Mont Fuji en termes de fréquence – de l’ordre d’une fois tous les dizaines de milliers ou centaines de milliers d’années.

D’autres phénomènes connus sous le nom de courants de turbidité – où l’eau se charge de sédiments et s’écoule le long du talus continental – sont plus fréquents et peuvent être déclenchés par des tempêtes. « Nous montrons un intervalle de répétition d’environ cinq cents ans », explique M. Piper. Mais la topographie du fond marin dans la région devrait orienter les flux de sédiments vers une caractéristique connue sous le nom de « vallée du Titanic », ce qui signifierait qu’ils n’atteindraient pas du tout l’épave.

Selon Seiffert et Piper, il est peu probable qu’un tel événement ait pu jouer un rôle dans la disparition du submersible Titan.

D’autres caractéristiques géologiques autour du site de l’épave n’ont pas encore été explorées. Lors d’une précédente expédition sur le Titanic avec OceanGate, Paul-Henry Nargeolet, ancien plongeur de la marine française et pilote de submersible, a visité une mystérieuse anomalie qu’il avait détectée au sonar en 1996. Il s’est avéré qu’il s’agissait d’un récif rocheux, couvert d’animaux marins. Il espérait visiter un autre point de repère qu’il avait détecté près de l’épave du Titanic lors des dernières expéditions.

Alors que les recherches se poursuivent pour retrouver l’embarcation disparue, on dispose de peu d’indices sur ce qui a pu arriver au Titan et à son équipage. Mais dans un environnement aussi difficile et inhospitalier, les risques liés à la visite de l’épave du Titanic sont aussi pertinents aujourd’hui qu’ils l’étaient en 1986, lorsque les premières personnes à avoir posé les yeux sur le navire depuis son naufrage ont entrepris le voyage vers les profondeurs.

Text by Richard Gray / BBC Future