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Russie : Vladimir Poutine accepte l’invitation de Kim Jong-un à se rendre en Corée du Nord

ALLIANCE Washington s’est dit mercredi « préoccupé » par le rapprochement entre Moscou et Pyongyang

L’idylle se poursuit entre Moscou et Pyongyang. Le président russe Vladimir Poutine a accepté de se rendre en Corée du Nord sur invitation de son dirigeant Kim Jong-un, actuellement en déplacement en Russie afin notamment de renforcer leurs liens sur le plan militaire. Pour l’heure, rien n’a toutefois été communiqué officiellement concernant un éventuel accord pour des livraisons de matériel militaire à la Russie afin de soutenir son offensive en Ukraine, comme évoqué par Washington.

A l’issue d’une rencontre mercredi, « Kim Jong-un a invité avec courtoisie Poutine à visiter la RPDC (République populaire démocratique de Corée) quand cela lui conviendra », a rapporté ce jeudi l’agence officielle nord-coréenne KCNA, utilisant le nom officiel de la Corée du Nord. Ce même jour, le numéro un nord-coréen a assuré à Vladimir Poutine que Moscou remporterait une « grande victoire » sur ses ennemis.

Des « perspectives » de coopération militaire

Poutine a de son côté trinqué au « renforcement futur de la coopération » avec Pyongyang, parlant devant la presse de « perspectives » de coopération militaire avec la Corée du Nord malgré les sanctions internationales.

Après l’arrivée mardi du dirigeant nord-coréen en Russie à bord de son train blindé, Kim Jong-un et Vladimir Poutine ont visité des installations du cosmodrome de Vostotchny, en Extrême-Orient, achevé en 2016 et qui doit remplacer à terme la base spatiale historique de Baïkonour. Ils ont ensuite mené des discussions officielles d’environ deux heures avec leurs délégations et en tête-à-tête. Les ministres russes de la Défense Sergueï Choïgou, des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, ainsi que celui de l’Industrie Denis Mantourov, participaient aux discussions.

Selon Vladimir Poutine, Kim Jong-un va par ailleurs assister à Vladivostok à une « démonstration » de la marine militaire russe dans le Pacifique. Le dirigeant nord-coréen visitera également en Extrême-Orient des usines d’équipements aéronautiques « civils et militaires », a indiqué le chef de l’Etat russe.

Washington menace de nouvelles sanctions

Les Etats-Unis ont exprimé leur « préoccupation », affirmant que la Russie était intéressée par l’achat de munitions nord-coréennes pour soutenir son invasion de l’Ukraine. « Nous sommes évidemment préoccupés par toute relation de défense naissante entre la Corée du Nord et la Russie », a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby.

A Vostotchny, Vladimir Poutine a pour sa part évoqué la possibilité que la Russie aide Pyongyang à construire des satellites, après que la Corée du Nord a récemment échoué à deux reprises à mettre en orbite un satellite militaire espion. Matthew Miller, porte-parole du Département d’Etat américain, s’est inquiété de toute coopération dans le domaine des satellites, qui serait « en violation de plusieurs résolutions de l’ONU ». Les Etats-Unis « n’hésiteront pas » à imposer des sanctions le cas échéant contre Pyongyang et Moscou, a-t-il averti.

Text by 20 Minutes avec AFP

L’horloge de l’apocalypse n’a jamais été aussi proche de minuit, l’heure de la fin des temps

Il est minuit moins 90 secondes et cela signifie que l’humanité n’a jamais été aussi proche d’un cataclysme planétaire, a annoncé mardi le groupe de scientifiques qui gèrent l’horloge de l’apocalypse, qui surveille non pas le temps mais la fin des temps. La guerre en Ukraine est pointée du doigt.

Le « Bulletin of the Atomic Scientists », chargé de ce projet symbolique depuis 1947, a dévoilé lors d’une conférence de presse à Washington son nouvel horaire, censé mesurer l’imminence d’une catastrophe mondiale.

Il a été avancé de 10 secondes et marque désormais minuit moins 90 secondes, se rapprochant donc de minuit, l’heure fatidique qu’il espère ne jamais voir atteinte.

Les dangers de la guerre en Ukraine

Depuis 2020, l’horloge était à 100 secondes tout rond de minuit, un record depuis sa création. L’horloge de l’apocalypse « est un symbole qui mesure à quel point nous nous rapprochons d’une destruction du monde avec des technologies dangereuses que nous avons nous-mêmes fabriquées », selon les scientifiques.

« Nous avançons l’horloge, et c’est le plus près qu’elle ait jamais été de minuit », a dit le groupe en dévoilant le nouvel horaire, en évoquant notamment, mais « pas exclusivement », « les dangers croissants de la guerre en Ukraine ».

« Nous vivons à une époque de danger sans précédent, et l’horloge de l’apocalypse représente cette réalité », a expliqué Rachel Bronson, la présidente du Bulletin of the Atomic Scientists. Avancer l’horaire « est une décision que nos experts ne prennent pas à la légère. Le gouvernement américain, ses alliés de l’Otan et l’Ukraine ont à leur disposition une multitude de canaux de dialogue; nous exhortons les dirigeants à faire leur maximum pour les examiner tous afin de reculer l’horloge », a-t-elle ajouté. C’est pourquoi le communiqué du groupe d’experts sera disponible en anglais, en russe et en ukrainien, une première, a-t-elle précisé.

Outre la guerre en Ukraine et le danger nucléaire, les scientifiques ont pris en compte « les menaces persistantes représentées par la crise climatique » ainsi que le fait que les « événements dévastateurs, comme la pandémie de Covid-19, ne peuvent plus être considérés comme des faits rares n’arrivant qu’une fois tous les cent ans ». Le groupe d’experts a aussi évoqué la désinformation et les technologies de surveillance.

Gain de temps en 1991

A l’origine, après la Seconde Guerre mondiale, l’horloge indiquait minuit moins 7 minutes. En 1991, à la fin de la Guerre froide, elle avait reculé jusqu’à 17 minutes avant minuit. En 1953, ainsi qu’en 2018 et 2019, elle affichait minuit moins 2.

Le Bulletin of the Atomic Scientists a été fondé en 1945 par Albert Einstein et des scientifiques ayant travaillé sur le projet « Manhattan », qui produisit la première bombe atomique. Le groupe d’experts fixe chaque année la nouvelle heure.

RTS afp/fgn

L’Allemagne va livrer des chars Leopard 2 à Kiev

Olaf Scholz va donner le feu vert à cette livraison réclamée par Kiev, affirme Der Spiegel.

L’Allemagne va livrer à l’Ukraine des chars Leopard 2, réclamés par Kiev, ont indiqué mardi soir deux médias allemands. Les Etats-Unis pourraient de leur côté accepter de livrer des chars Abrams, affirme de son côté le Wall Street Journal.

Le chancelier Olaf Scholz devrait donner son feu vert, probablement mercredi, à l’envoi de chars allemand Leopard 2 de type 2A6, affirme le Spiegel sur son site internet, sans citer de source. Il s’agit d’«au moins une compagnie», soit une dizaine de chars lourds au moins, ajoute ce média. La chaîne d’information NTV, qui cite des sources proches du gouvernement, indique elle aussi que le chancelier allemand, sous pression depuis plusieurs semaines pour donner son accord, s’apprête à l’annoncer.

Arme de renommée mondiale

Interroger par l’AFP, l’entourage du chancelier social-démocrate n’a pas souhaité faire de commentaire mardi soir. Le dirigeant allemand, qui doit s’exprimer mercredi à 12H00 GMT devant le Bundestag, la chambre basse du parlement allemand, donnerait aussi son accord aux pays, dont la Pologne, qui souhaitent livrer des chars Leopard 2 à Kiev, selon ces médias.

Le char lourd Leopard 2, dont l’Ukraine réclame la livraison depuis des mois à l’Allemagne et aux Occidentaux, est une arme de renommée mondiale, susceptible d’avoir un impact «significatif» sur le champ de bataille, selon les experts. Conçu par le fabricant allemand Krauss-Maffei et construit en série à partir de la fin des années 1970 pour remplacer les chars américains M48 Patton puis le char Leopard 1, le Leopard 2 combine puissance de feu, mobilité et protection.

Finlande et la Pologne prêtes à le faire

A Berlin, le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius avait déclaré mercredi matin avoir «expressément encouragé les pays partenaires qui ont des chars Leopard prêts à être déployés à entraîner les forces ukrainiennes sur ces chars».

Jusqu’ici, la Finlande et la Pologne se sont dites prêtes à le faire. Varsovie, qui veut créer une «coalition de pays soutenant l’Ukraine avec des chars Leopard 2″, a officiellement envoyé une requête en ce sens, dont la réception a été confirmée mardi par Berlin.

«Nous allons traiter la demande avec l’urgence requise conformément à la procédure prévue», a assuré mardi un porte-parole du gouvernement allemand.

20min.ch