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Wimbledon. Le « roi Carlitos », « Sir Carlos » : la presse espagnole encense Alcaraz

Prophète en son pays et admiré à l’étranger, Carlos Alcaraz est adoubé par l’ensemble de la presse sportive européenne, après son sacre en finale de Wimbledon face à Novak Djokovic, ce dimanche 16 juillet.

Deuxième couronne pour Carlos Alcaraz. Ce dimanche, après un match dantesque contre l’homme le plus titré de l’histoire en Grands Chelems, Novak Djokovic, le jeune espagnol de 20 ans, a remporté le deuxième Majeur de sa carrière après l’US Open en 2022. Beaucoup de médias ont donc associé ce sacre à celui de Juan Carlos 1er, roi d’Espagne entre 1975 et 2014.

Deuxième couronne pour Carlos Alcaraz. Ce dimanche, après un match dantesque contre l’homme le plus titré de l’histoire en Grands Chelems, Novak Djokovic, le jeune espagnol de 20 ans, a remporté le deuxième Majeur de sa carrière après l’US Open en 2022. Beaucoup de médias ont donc associé ce sacre à celui de Juan Carlos 1er, roi d’Espagne entre 1975 et 2014.

Roi en son pays

En France, comme en Espagne, les références royales ont déferlé dans les médias sportifs. As, comme L’Équipe ont fait allusion au roi Juan Carlos avec « El Rey Carlitos » et « Le Roi Carlos » pour le journal français.

Toujours dans cette comparaison avec le roi, Marca a joué avec l’hymne anglais « God save the king » pour titrer, en espagnol « Dios salve al nuevo rey » (que dieu protège le nouveau roi).

Dans le même style, Mundo Deportivo a souhaité mettre en avant le nouveau titre obtenu par Carlos Alcaraz en lui ajoutant le préfixe de noblesse « Sir ».

En Italie aussi, le Corriere dello Sport s’amuse avec « AlcaRe », « Re » signifiant roi en italien.

Changement générationnel

D’autres médias ont davantage souhaité mettre en avant le changement de dynastie. El Pais titre ainsi « Alcaraz détrône Djokovic », quand El Mundo avance le début d’une nouvelle ère sportive « Wimbledon inaugure l’ère Alcaraz » à l’issue d’« une bataille inoubliable de changement générationnel ».

Lorsqu’on évoque Alcaraz, ouvrant une nouvelle ère dans le tennis espagnol, il est impossible de ne pas penser à Rafael Nadal. Supporter du Real Madrid depuis toujours, les liens qui unissent Nadal et la Casa Blanca sont bien connus. Ce dimanche le Real a tenu à saluer sur Tweeter la performance d’Alcaraz, également fan du club madrilène.

Text by Ouest-France / Marin BOBOT.

EMEUTES APRÈS LA MORT DE NAHEL: L’IMAGE CATASTROPHIQUE DE LA FRANCE DANS LES MÉDIAS ÉTRANGERS

La presse étrangère juge la France avec un oeil très sévère, après une semaine de tensions très fortes.

Cela fait maintenant une semaine que la France est à la une des médias étrangers. Et l’image que renvoie notre pays est catastrophique. La France, vue à travers le miroir de la presse étrangère, est un pays où rien ne va plus. « Le modèle français est cassé », dit le Sunday Telegraph britannique, qui affirme qu’en France la discrimination, le racisme et l’antisémitisme sont bien plus répandus qu’au Royaume-Uni.

« La France a basculé dans le chaos » estime un autre journal anglais, « La France a mal », pour Die Zeit en Allemagne. Les médias russes, proches du Kremlin, parlent de « décadence et de désordre ». La presse algérienne dénonce le racisme français et ce pays qui s’entête à ne pas admettre son passé colonial violent. Quant aux images des émeutes, elles ont fait le tour du monde. Elles étaient à la une jusqu’en Chine.

Les commentateurs étrangers dénoncent l’échec de notre modèle d’intégration. Tous ces articles sont compilés depuis une semaine par “Courrier international”. Le New York Times voit dans la crise un problème spécifique français, une crise d’identité et d’intégration en France qui s’illustre par les émeutes mais aussi par l’interdiction du port du hijab pour les footballeuses. La presse anglaise est sur le même registre.

The Observer explique que la devise française « Liberté-Egalité-Fraternité » apparaît comme un leurre, voire un mensonge aux yeux des habitants des banlieues. Parce que la France refuse d’évoquer les questions raciales. La France ne reconnaît pas les différences ethniques puisqu’il est même interdit d’établir des statistiques sur la question. Les Français ne peuvent résoudre leur problème de discrimination puisqu’ils en ignorent l’ampleur.

Le Times de Londres dit à peu près la même chose, en estimant que le modèle anglais se révèle aujourd’hui supérieur au modèle français. Le modèle anglais que l’on peut résumer à un “laisser faire”, c’est-à -dire encourager l’expression de la diversité.

LA QUESTION DE LA POLICE AU COEUR DU DÉBAT INTERNATIONAL

La question de la gestion policière est évoquée et pas pour souligner que quelque 800 policiers ont été blessés depuis une semaine, mais plutôt pour dénoncer la scène à l’origine des émeutes, le tir du policier de Nanterre.

« Quand la police française va-t-elle enfin changer? », se demande le Süddeutsche Zeitung allemand, qui estime qu’en France les forces de sécurité protègent d’abord l’état et non les citoyens.

Et le journal estime que ce qu’il s’est passé à Nanterre n’est pas exceptionnel. L’année dernière, 13 personnes ont perdu la vie lors de contrôles routiers. “C’est une honte pour l’Hexagone”, conclut le journal allemand.

Il y a un problème général de violences policières en France, estime aussi Die Zeit, qui juge que l’affaire de Nanterre est une bavure qui pourrait être l’affaire George Floyd française.

Aux Etats-Unis, un présentateur vedette de CNN s’est dit stupéfait qu’un syndicat de policiers ait parlé des émeutiers comme des « nuisibles » ou des hordes de sauvages. « Ce serait impossible d’employer ces mots chez nous », a-t-il dit.

LA FRANCE EST-ELLE CAPABLE D’ORGANISER LES JO?

Le New York Times parle de deux France, avec d’un côté une France partisane de l’ordre et de l’autre un camp qui voit du racisme et de la maltraitance des minorités. Deux camps qui semblent irréconciliables.

 
 

Tout cela renvoie une image très dégradée de la France. Une image sans doute sévère voire caricaturale, mais les journaux européens s’interrogent sur une question: la France sera-t-elle capable d’organiser sereinement les Jeux olympiques dans un an? C’est un sujet d’inquiétude…

Text by Nicolas Poincaré (édité par J.A.) RMC BFMTV