Roland-Garros: Djokovic dans la course au GOAT

Sacré dimanche à Roland-Garros pour la troisième fois, Novak Djokovic est devenu seul détenteur du record de 23 titres du Grand Chelem: s’il ne sera vraisemblablement jamais aussi adulé que Roger Federer ni admiré que Nadal, les chiffres en font le vraisemblable GOAT (plus grand joueur de tous les temps).

23: le nombre record de titres du Grand Chelem

Dans le détail, il a remporté dix fois l’Open d’Australie (record), sept fois Wimbledon (Federer a le record avec 8 titres), trois fois l’US Open (Federer, Sampras et Connors ont le record avec 5) et 3 fois Roland-Garros (Nadal y détient le record effarant de 14 titres). Mais en 2022, son refus de se faire vacciner contre le Covid l’a empêché de jouer à Melbourne et à New-York.

Djokovic a ainsi égalé Serena Williams et désormais seule Margaret Court est devant avec le record absolu (24) hommes et femmes confondus.

Les éditions 2019 et 2020 de l’US Open, dont il était favori, lui avaient déjà échappé à cause d’un abandon puis d’une disqualification. En 2021, écrasé par l’enjeu de réussir le Grand Chelem, il a été battu en finale à Flushing Meadows par Daniil Medvedev.

Depuis que Djokovic a remporté son premier Majeur en 2008 (Australie), Nadal en a décroché 19 et Federer 8.

Il est le seul joueur de l’histoire à avoir remporté au moins trois fois chacun des quatre tournois du Grand Chelem. Roy Emerson, Rod Laver et Rafael Nadal les ont remportés au moins deux fois chacun, Roger Federer n’a remporté qu’une fois Roland-Garros. Chez les femmes, Margaret Court, Steffi Graf et Serena Williams ont également au moins trois fois chaque Majeur à leur palmarès.

Il est également l’un des trois seuls joueurs de l’histoire à avoir réussi le Grand Chelem à cheval sur deux années (2015-2016) avec Donald Budge et Rod Laver.

Et avec quatre titres d’affilée à Wimbledon, il a égalé la série de Pete Sampras, mais reste à une unité de celles de Björn Borg et Roger Federer (5). Idem en termes de matchs remportés consécutivement sur le gazon londonien: Djokovic a atteint la barre des 28, mais Sampras (31), Federer (40) et Borg (41) sont devant.

. 388 (record): le nombre de semaines passées à la place de N.1 mondial. Classé troisième mondial à Roland-Garros, il entamera lundi sa 388e semaine au sommet de la hiérarchie.

. 34 (record): le nombre de finales de Grand Chelem jouées, devant Federer (31) et Nadal (30). Comme Chris Evert chez les femmes, mais mieux que Serena Williams (33).

. 10 (record): le nombre de finales jouées -et toutes gagnées- à l’Open d’Australie. Il en compte également 8 à Wimbledon où seul Federer a fait mieux (12). Nadal en a joué 14 à Roland-Garros et les a toutes gagnées.

. 89 (record): le nombre de matchs gagnés à l’Open d’Australie. Il en compte également 86 à Wimbledon où le record est détenu par Federer (105). Nadal détient le record de victoires dans un même Majeur avec 112 à Roland-Garros où lui est deuxième avec 92.

. 348: le nombre de matchs gagnés en Grand Chelem. Federer est devant (369).

. 94: le nombre de tournois remportés sur le circuit principal. 103 pour Federer, 92 pour Nadal, mais le record est détenu par Jimmy Connors (109).

. 1058: le nombre de matchs remportés sur le circuit, encore loin derrière le record de Connors (1274). Trois autres joueurs ont dépassé la barre des 1000 victoires: Federer (1251), Lendl (1068) et Nadal (1068).

. 7 (record): le nombre d’années terminées N.1 mondial, soit une de mieux que son idole Pete Sampras. Federer et Rafael en ont 5.

. 27-23 et 30-29: le bilan victoires-défaites contre Federer et Nadal.

Djokovic a un bilan victoires-défaites positif contre ses deux principaux adversaires Federer (27 victoires pour 23 défaites) et Nadal (30 pour 29).

. 38 (record): le nombre de titres en Masters 1000

Djokovic est en outre le seul joueur à avoir remporté les neuf tournois de cette catégorie, juste en-dessous des Majeurs, qui plus est à plusieurs reprises.

. 6 (record): le nombre de Masters de fin d’année.

Il a égalé le record de Federer en novembre dernier à Turin dans ce tournoi de clôture qui réunit chaque année les huit meilleurs joueurs de la saison.

. 36 ans et 20 jours: il devient le joueur le plus âgé à remporter Roland-Garros, devant Nadal qui avait 36 ans et 2 jours l’an dernier. Le plus vieux en Grand Chelem est Ken Rosewall qui avait 37 ans et deux mois à l’Open d’Australie 1972.

Texte by TV5 Monde AFP

GRÈVE DU 23 MARS À PARIS: LA FRAYEUR DES HABITANTS D’UN IMMEUBLE TOUCHÉ PAR UN FEU DE POUBELLE

Des individus ont mis feu à des déchets accumulés dans les rues. Les flammes se sont rapidement propagées à la façade d’un immeuble.

Une situation qui a dégénéré en quelques minutes. Ce jeudi, en marge de la manifestation contre la réforme des retraites, des individus ont volontairement incendié des déchets qui jonchaient la rue Saint-Marc, dans le 2e arrondissement de Paris. Un départ de feu qui s’est rapidement étendu à la façade de l’immeuble voisin.

« On s’est mis à la fenêtre et on a vu qu’il y avait des gens qui commençaient à brûler des poubelles », raconte une habitante de la rue au micro de BFMTV. « Et ça a commencé à prendre feu de partout. »

140 départs de feux à Paris

Les flammes ont touché la devanture en bois du rez-de-chaussée de l’immeuble et ont rapidement pris de l’ampleur. « Tout à coup, il y a les flammes qui ont explosé, beaucoup de gens se sont agglomérés autour », se rappelle un habitant d’un immeuble voisin. « Je me suis dit que j’allais sortir pour éteindre le feu, mais les flammes étaient tellement grosses rapidement, que non. »

Dans la rue avec leurs simples extincteurs, les pompiers mobiles ne sont pas parvenus à maîtriser eux-mêmes les flammes. Les personnes présentes dans la rue ont alors essayé d’enlever les déchets pour empêcher l’incendie de grandir.

« On voit que l’immeuble prend feu, et on commence à enlever les débris », rapporte une policière hors service présente dans la rue. « On essaie de déblayer, on ne pensait qu’à une chose: les gens. Sortez les gens. »

Des habitants de l’immeuble ont quitté les lieux, craignant que les flammes ne se propagent à l’ensemble du bâtiment.

Arrivés sur place, les CRS ont sécurisé la rue pour permettre l’arrivée d’un camion de pompiers. Ces derniers ont ensuite mis une vingtaine de minutes à maîtriser le sinistre. La porte de l’appartement du rez-de-chaussée a dû être forcée pour s’assurer qu’il n’y avait personne à l’intérieur.

Au total, 140 départs de feux ont été recensés à Paris ce jeudi, en marge des rassemblements contre la réforme des retraites.

Texte by BFMTV Damien Gourlet, Pierre Barbin avec Laurène Rocheteau

Liverpool – Real Madrid : Confiance, talent, chance… Mais pourquoi c’est toujours le Real qui gagne à la fin ?

FOOTBALL Porté par Thibaut Courtois en finale, par Karim Benzema lors des tours précédents, le Real Madrid a trimballé toute la saison la réussite du champion en C1

  • Sans un Thibaut Courtois extraordinaire, le Real Madrid n’aurait jamais réussi à battre Liverpool samedi au Stade de France (1-0).
  • Le terme de résilience semble avoir été inventé pour ces Merengue, si souvent ballottés cette saison en Ligue des champions, et finalement vainqueurs.
  • Le Real ajoute une 14e C1 dans son armoire à trophées, deux fois plus que le Milan AC, son dauphin au palmarès.

Au Stade de France

Les supporteurs  de Liverpool, dont certains avaient pourtant eu tant de mal à rentrer, ont préféré partir plutôt que de voir ça, une fois la défaite des Reds consommée (1-0). C’est donc dans un Stade de France pratiquement vidé de sa composante rouge que Marcelo, âme du Real Madrid restée sur le banc samedi soir, a brandi le trophée de la Ligue des champions. Pour la 14e victoire du club espagnol dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, record amélioré.

Mais c’est sans doute la plus incroyable, tant les Merengue ont souvent paru fragiles cette saison, voire parfois inférieurs à leurs adversaires en phases finales de C1. Mais ils ont su signer des retournements de situation que même le plus hardi des scénaristes n’aurait pas osé proposer à un producteur. Derrière un sourire que l’on devinait pour une fois forcé, on voyait bien Jürgen Klopp se demander comment ses Reds n’avaient pas été fichus de battre ce Real qu’ils avaient tant malmené.

« On a tiré 23 fois, dont neuf cadrés, a décrypté « OptaJürgen » devant la presse, avant de se pencher sur l’adversaire, qu’il a tenu bien sûr à féliciter : « Le Real n’a cadré qu’un tir. » Mais c’était le bon, sur une frappe ratée de Valverde exploitée au second poteau par Vinicius, juste avant l’heure de jeu…

Courtois, l’ange gardien

Comme souvent cette saison, « Saint Thibaut » Courtois a plané sur la rencontre. Auteur du total monstrueux de neuf arrêts, le gardien belge a écœuré Mohamed Salah, décidément maudit face au Real en finale (même quand Ramos n’est plus là pour le blesser comme en 2018). Courtois, à l’ego aussi solide qu’assumé, a également sorti une parade de Martien dès la 20e minute en déviant sur le poteau un petit bijou d’intelligence signé Sadio Mané. Le demi-finaliste du Mondial 2018 tient enfin la victoire qu’il désirait tant, au moins depuis qu’il avait trébuché sur la dernière marche avec l’Atlético en 2014 contre… le Real.

Au micro de BT Sport, le plus agile des double-mètre a fait dans le grandiloquent (mais juste) : « Hier [vendredi], en conférence de presse, j’ai dit que lorsque Madrid jouait des finales, il les gagnait. J’étais du bon côté de l’histoire. » Des finales, la Maison Blanche n’en a perdu que trois, en 1962, 1964 et 1981. Depuis ce dernier échec contre Liverpool au Parc des Princes (1-0) à l’aube de l’ère Mitterrand, elle reste sur huit finales remportées, parfois facilement, parfois à l’arrache. Mais remportées quand même…

Ancelotti, homme de records

« C’est plus facile de gagner la C1 avec le Real qu’avec une autre équipe, tranche Carlo Ancelotti. La passion particulière des supporteurs, l’histoire, la structure du club… Tout ça rend le club spécial. » L’Italien est lui-même un vainqueur dans l’âme, malgré quelques saisons récentes moins brillantes à Everton ou Naples : titré auparavant deux fois comme joueur, il a établi ce samedi un nouveau record de quatre Ligues des champions empilées comme coach, avec Milan (2003 et 2007) et le Real (2014 et 2022), pour un seul échec contre Liverpool (2005).

« Cette équipe est facile à entraîner, poursuit le « Mister ». Le vestiaire était tranquille pour préparer ce match. Les joueurs ont une confiance incroyable. Cette confiance arrive avec l’histoire de ce club. C’est rare dans le foot. » Et même unique. Au point de vraiment nous faire adhérer à la théorie de l’ADN du winner plutôt qu’à la thèse de « la chatte à Carlo », pourtant aisément défendable cette saison : sans même parler de la finale, Madrid a perdu en huitièmes de finale aller contre le PSG, en quart retour contre Chelsea et en demi-finale aller à Manchester City.

« Il n’y a pas de chance », balaie Karim Benzema

Chaque fois, le Real a failli prendre la porte, et chaque fois, il s’est glissé par la fenêtre jusqu’au tour suivant, porté par le futur Ballon d’Or Karim Benzema, auteur de 15 buts cette saison en C1, dont 10 en phase éliminatoire. Le 16e lui a été refusé samedi en fin de première mi-temps, pour un hors-jeu signalé et confirmé après un interminable recours au VAR. « Il n’y a pas de chance, a balayé sur Canal+ le capitaine aux cinq Coupes d’Europe, l’un des garants avec Modric ou Marcelo de l’équilibre du groupe. La chance, tu peux l’avoir une fois, mais pas à chaque fois. On mérite notre victoire. On a fourni des efforts, on est revenus à chaque fois, on n’a jamais rien lâché. »

Vêtu d’un tee-shirt siglé « 14 » aussi éloquent qu’inesthétique, Ancelotti en a rajouté une couche dans la salle de presse du Stade de France : « En début de saison, personne ne pensait qu’on pouvait gagner cette compétition. On l’a mérité. On a beaucoup souffert durant notre parcours, mais on ne s’est jamais démoralisés. » Même quand Kylian Mbappé a préféré rester au PSG à l’issue d’une telenovela à rebondissements ? « Aujourd’hui, Mbappé n’existe pas, il y a la fête du Real Madrid », a tranché le président Florentino Perez sur la chaîne espagnole Movistar, avec l’insolence des gens à qui tout réussit.

Texte de Nicolas Stival 20Minutes.fr