fbpx

Plus de 1200 personnes arrêtées depuis le début des manifestations

Le mouvement de contestation ne faiblit pas et a déjà coûté la vie à 41 personnes. Il a débuté le 16 septembre, après le décès d’une jeune femme pour «port inapproprié de vêtements».

Les autorités ont interpellé 450 nouveaux manifestants dans le nord de l’Iran, où plus de 700 personnes ont déjà été arrêtées pour avoir participé aux protestations contre la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs, a annoncé lundi un média officiel.

Mouvement de contestation

«Lors des troubles de ces derniers jours, 450 émeutiers ont été arrêtés à Mazandaran», a déclaré le procureur général de la province, Mohammad Karimi, cité par l’agence officielle Irna. Samedi, les autorités avaient fait état de 739 manifestants arrêtés parmi lesquels 60 femmes à Guilan, province voisine de Mazandaran, dans le nord du pays.

 

Les manifestations ont commencé le 16 septembre, date du décès de Mahsa Amini arrêtée trois jours auparavant à Téhéran pour «port inapproprié de vêtements» dans la République islamique, où le code vestimentaire pour les femmes est strict, en particulier le port du voile islamique.

Le mouvement de contestation s’est propagé dans plusieurs villes du pays, où les manifestants ont crié des slogans hostiles au pouvoir, selon les médias locaux. «Au cours des derniers jours, des émeutiers ont attaqué des bâtiments gouvernementaux et endommagé des biens publics dans certaines régions de Mazandaran sous la direction d’agents étrangers», a-t-il affirmé.

Aucune indulgence

Dimanche, le chef du pouvoir judiciaire, Gholamhossein Mohseni Ejeï, a menacé de ne faire preuve d’«aucune indulgence» vis-à-vis des manifestants et appelé les forces de l’ordre à agir «fermement» contre «ceux qui portent atteinte à la sécurité».

Selon un bilan officiel non détaillé, incluant manifestants et forces de l’ordre, 41 personnes ont été tuées en dix jours de protestations. Mais le bilan pourrait être plus lourd, l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, faisant état d’au moins 57 manifestants tués.

L’agence de presse Tasnim a publié lundi une vingtaine de photos de manifestants parmi lesquels des femmes dans diverses rues de Qom, importante ville sainte chiite située à près de 150 km au sud de la capitale. Les institutions militaires et sécuritaires ont publié ces images des «meneurs des émeutes» et appelé les habitants à les «identifier et informer les autorités», a ajouté l’agence.

Alcaraz dégoûté après l’annonce de la retraite de Federer

Alors qu’il déclarait il y a encore quelques heures, à la suite de son sacre à l’US Open, qu’il aimerait vraiment affronter au moins une fois Roger Federer avant la fin de sa carrière, Carlos Alcaraz a pris un petit coup derrière la tête suite à l’annonce du Suisse ce mercredi.

Le plus jeune numéro un mondial de l’histoire a publié un coeur brisé sur son compte Twitter qui en dit long sur son état d’esprit après la décision du Suisse de se retirer du tennis professionnel à cause notamment d’un genou qui grince.

Text by  we love tennis.fr

Le nouveau souverain britannique prend le nom de Charles III

Le nouveau souverain britannique, connu jusqu’ici sous le nom de Prince Charles, prend le nom de Charles III. Le prince de 73 ans est devenu automatiquement roi à la mort de sa mère la reine Elizabeth II en vertu de la règle qui veut que « le roi ne meurt jamais ».

Son accession au trône après 70 ans de patience, un record dans l’histoire de la monarchie britannique, a été immédiate à la mort de la reine, en vertu d’une ancienne maxime latine « Rex nunquam moritur » (le roi ne meurt jamais).

Charles a déclaré dans un communiqué publié sur Twitter que la mort de sa mère était « un grand moment de chagrin ». « La mort de ma mère tant aimée, sa majesté la reine, est un grand moment de chagrin pour moi et ma famille », était-il écrit dans le communiqué

Couronnement dans quelques semaines

Son couronnement devrait intervenir au mieux dans quelques semaines. Elizabeth II avait été couronnée en juin 1953, seize mois après avoir été proclamée reine.

Son épouse Camilla devient reine consort, un souhait exprimé par la reine en février dernier. Le sujet restait sensible chez les Britanniques. Après son mariage avec le prince Charles en 2005, Camilla avait choisi de ne pas prendre le titre de princesse de Galles, trop associé à la princesse Diana.

Né le 14 novembre 1948, le fils aîné Charles était devenu l’héritier de la couronne à trois ans et trois mois, en février 1952, lorsque la princesse Elizabeth, 25 ans, était devenue reine à la mort de son père George VI.

Depuis ses premiers engagements officiels dans les années 1970, le rôle du Prince de Galles a été de « soutenir sa majesté la reine, en tant que point focal de la fierté nationale ».

Il a donc accueilli en son nom les dignitaires au Royaume-Uni, participé aux dîners d’Etat, voyagé dans une centaine de pays, remis des milliers de décorations, couru les inaugurations, honoré des héros, écrit ou enregistré d’innombrables messages d’encouragement ou de félicitations.

Il remplaçait de plus en plus sa mère à la santé déclinante. En mai, Charles avait prononcé à sa place pour la première fois le discours du trône au Parlement, l’une de ses fonctions constitutionnelles les plus importantes.

Dandy écolo

Les Britanniques connaissent surtout de lui le naufrage de son mariage avec la princesse Diana, qui lui a fait un tort considérable dans les années 1990, et son remariage avec Camilla.

Homme de passions, Charles a occupé au mieux cette très longue attente, défenseur avant l’heure de l’environnement, amateur de médecines douces, passionné d’urbanisme durable et jardinier inspiré qui parle à ses arbres. Depuis 2007, il publie son « empreinte écologique » (total 3133 tonnes de CO2 en 2020 contre 5070 en 2019).

Il est au total président ou bienfaiteur de plus de 420 organisations caritatives, dont la principale, le Prince’s Trust, a aidé depuis sa création en 1976 plus d’un million de jeunes en difficulté.

Mais ce vieil aristocrate dandy qui aime les costumes croisés est nettement moins populaire que sa mère, entièrement dévouée à son rôle pendant 70 ans, et d’une neutralité absolue.

Text by rts.ch afp/cab

Amber Heard vs Johnny Depp : un risque de retour de bâton post #metoo ?

Diffusé en direct à la télévision, le procès en diffamation intenté par Johnny Depp contre Amber Heard a déclenché un torrent de propos haineux contre l’actrice. Cinq ans après #metoo, ces réactions évoquent un effet de backlash, un retour de bâton contre les victimes qui osent prendre la parole. Féministes et organisations de lutte contre les violences conjugales s’inquiètent.

1er juin 2022 : les jurés du tribunal de Fairfax, près de Washington, aux Etats-Unis, rendent leur verdict à l’issue de six semaines de débats devant la justice entre la défense de l’actrice Amber Heard et les avocats de son ex-époux, l’acteur Johnny Depp. Tous deux s’accusent mutuellement de violences et de diffamation.

Diffusé en direct à la télévision et sur Internet, le procès a tourné au grand déballage sur la vie privée du couple au vu et au su du grand public. Les extraits relayés sur les réseaux sociaux ont alors donné lieu à des torrents d’injures contre Amber Heard et de messages misogynes devenus viraux, alors que Johnny Depp, qui a 22 ans de plus que son ex, bénéficiait, lui, d’une vague de himpathy – un phénomène que la philosophe australienne  Kate Manne décrit comme « la sympathie inappropriée et disproportionnée dont bénéficient les hommes de pouvoir dans des cas d’agressions sexuelles, de violences conjugales, d’homicides et d’autres comportements misogynes ».

L’actrice de 36 ans a-t-elle diffamé son ex-mari dans sa tribune publiée en 2018 dans le Washington Post, où elle se présentait comme « une personnalité publique incarnant les violences conjugales« , sans explicitement mentionner le nom de Johnny Depp ? Telle était la question à laquelle les jurés ont répondu en la jugeant coupable de « diffamation avec réelle malveillance » contre Johnny Depp. Amber Heard est condamnée à lui verser 10 millions de dollars, plus 5 millions de dommages et intérêts. Le jury a aussi condamné Johnny Depp à 2 millions de dollars en dommages et intérêts, considérant qu’il avait lui aussi diffamée son ex-femme dans le Daily Mail. 

Règlement de comptes

La guerre juridique et médiatique entre les deux ex-conjoints remonte à 2016. Amber Heard demande le divorce, accuse Johnny Depp de violences et obtient une injonction d’éloignement – accusations éteintes par un accord financier. En 2020, un premier procès en diffamation oppose l’acteur au journal britannique The Sun, qui a publié des propos d’Amber Heard l’accusant de violences. La justice estime que les accusations de l’actrice sont fondées, même si Johnny Depp incrimine lui aussi son ex-femme pour violences. S’ensuit la tribune de la jeune femme dans le Washington Post qui mènera au procès clôt le 1er juin.

D’un côté : Amber Heard présente des preuves d’ecchymoses et de scènes de violence, d’insultes et de menaces, en général sous l’emprise de l’alcool de la part de Johnny Depp. De l’autre : l’acteur produit des enregistrements où Amber Heard reconnaît l’avoir frappée et la preuve qu’elle a déjà été arrêtée en 2009 pour violences conjugales sur son ex, Tasya Van Ree. Au final : Johnny Depp déclare avoir accidentellement donné un coup de tête à Amber Heard en essayant de l’empêcher de l’attaquer. Elle justifie les violences auxquelles elle a pu se livrer en les qualifiant d’autodéfense.

Au delà du règlement de compte sans merci entre les deux parties d’un couple toxique, le procès de Fairfax, parce que livré en direct à la vindicte du public, a donné lieu à une vague de propos haineux contre Amber Heard, la femme par qui le scandale est arrivée. Et par ricochet à toutes les victimes de violences conjugales qui osent les dénoncer. Ainsi Amber Heard l’exprime-t-elle lorsqu’elle dit sa déception face au verdict : « Je suis dévastée par le fait que la montagne de preuves n’ait pas été suffisante pour faire face au pouvoir, à l’influence et à l’ascendant bien plus importants de mon ex-mari, a-t-elle déclaré après la lecture de la sentence. Je suis encore plus déçue par ce que ce verdict signifie pour les autres femmes. C’est un revers. Cela remet en cause l’idée que la violence envers les femmes doit être prise au sérieux« .

Médiatisation toxique

La juge Penney Azcarate avait décidé d’autoriser la diffusion des audiences à la télévision de cette affaire ultra médiatisée, l’une des plus suivies au monde, malgré l’opposition des avocats d’Amber Heard. Ce fut « la pire décision prise par un tribunal depuis des décennies pour les victimes« , pense Michele Dauber, professeure de droit à l’université de Stanford, en Californie, et militante contre les agressions sexuelles sur le campus. Une décision qui révèle « une profond méconnaissance des violences sexuelles de la part de la juge« .

Amber Heard a dû « décrire son viol présumé avec des détails crus à la télévision. C’est choquant et ça devrait offenser toutes les femmes et les victimes, qu’elles soient d’accord ou non avec le verdict… », explique Michele Dauber. De fait, le procès a fasciné un public mondial peu habitué à regarder les allégations d’agressions sexuelles au sein d’un couple, puisque la dernière fois qu’une victime de viol a dû témoigner publiquement remonte à 1983.

Quelles que soient les opinions sur le verdict, c’est un problème : « Je ne pense pas que notre société comprenne encore la dynamique des violences conjugales« , déclare Ruth Glenn, présidente de la Coalition nationale contre les violences conjugales (NCADV), à l’AFP. Ce contexte n’a pas été suffisamment creusé lors des débats au tribunal, estime-t-elle. Pour elle, il n’y a « aucun doute » sur les types d’abus qui ont été révélés au procès. « Il faut s’assurer que les personnes présentes le comprennent. Mais tant que ce n’est pas le cas, ne montrons pas ce genre de choses à la télévision« .

Dénigrement, injures, moqueries

« Chaque fois qu’Amber Heard a pris la parole pour détailler les violences conjugales dont elle accuse Johnny Depp, ses paroles, relayées sur les réseaux sociaux, ont immédiatement suscité moqueries, remarques sexistes et dénigrement, qui ont un effet incontestablement désastreux sur l’objectif d’encourager les femmes à porter plainte contre des conjoints, ou des personnalités publiques violentes, » écrit sur Facebook la militante des droits des femmes Fatima-Ezzahra Benomar. « Comme c’est souvent le cas dans les affaires de violences sexistes et sexuelles, déplore-t-elle, l’actrice a été accusée de jouer la comédie quand elle pleure, ou au contraire de ne pas en faire assez quand elle ne pleure pas…. »

Désormais « chaque victime va réfléchir à deux fois avant de se manifester et demander une ordonnance d’éloignement ou de parler à quiconque des abus qu’elle a subis, déplore la professeure et militante Michele Dauber. Des femmes risquent d’être blessées, voire tuées, parce qu’elles n’ont pas appelé à l’aide. Cette affaire est un désastre complet. Elle est potentiellement catastrophique« , conclut-elle..

Misogynie en force

La professeure de droit remarque, elle aussi, que l’opinion publique soutenait Johnny Depp, alors que son ex faisait l’objet d’insultes et de quolibets « ouvertement misogynes » sur les réseaux sociaux. Amber Heard a subi « métaphoriquement le supplice du goudron et des plumes« , affirme-t-elle, alors que le jugement a été salué par la droite américaine. Des propos qui ont déclenché un tollé de propos haineux contre Michele Dauber – salope, pétasse, criminelle, mégenrée… – au point que l’un de ses comptes émetteurs a été bloqué par Twitter.

Retour de bâton après #metoo ?

La médiatisation de l’affaire Heard vs Depp pose la question de l’avenir du mouvement #MeToo, qui, depuis 2017, encourage les femmes à dénoncer les auteurs de harcèlement et d’agression sexuelles. Cinq ans après, l’irrésistible raz-de-marée marque le pas. « Il est impossible de ne pas y voir un retour de bâton pour #MeToo, les femmes sont allées trop loin. Mesdames, on vous a écouté et on a condamné quelques hommes. Ne soyez pas trop cupides« , écrit ainsi un internaute sur Reddit.

D’autres, comme Ruth Glenn, du NCADV, veulent y voir une piqûre de rappel du travail qui reste à accomplir. Pour Tarana Burke, fondatrice de #MeToo, « le mouvement est tout à fait vivant. C’est le système qui est corrumpu ». L’instigatrice de #MeToo appelle à se concentrer sur le courage de millions de femmes ayant dénoncé des violences plutôt que sur les batailles judiciaires, gagnées ou perdues.

Au paroles de Tarana Burke font écho celles d’Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes en France, qui a réagi aux milliers, voire millions d’insultes de tiktokeurs qui font payer à Amber Heard d’avoir écorné l’image de Johnny Depp, ce « mâle parfait ». Pour elle, ce backlash ne stoppera pas le mouvement, car « #metoo ne peut se résumer à un procès et résonne partout sur la planète : rien ne peut arrêter un mouvement dont le moment est venu« .

A l’issue du procès, l’avocate d’Amber Heard déclare que sa cliente ne peut « absolument pas » payer les plus de 10 millions de dollars de dommages-intérêts qu’elle est condamnée à verser à son ex-époux. Estimant que l’actrice a été « diabolisée » par la partie adverse, elle déclare vouloir faire appel de la décision du jury.

Text by Terriennes Liliane Charrier

Liverpool – Real Madrid : Confiance, talent, chance… Mais pourquoi c’est toujours le Real qui gagne à la fin ?

FOOTBALL Porté par Thibaut Courtois en finale, par Karim Benzema lors des tours précédents, le Real Madrid a trimballé toute la saison la réussite du champion en C1

  • Sans un Thibaut Courtois extraordinaire, le Real Madrid n’aurait jamais réussi à battre Liverpool samedi au Stade de France (1-0).
  • Le terme de résilience semble avoir été inventé pour ces Merengue, si souvent ballottés cette saison en Ligue des champions, et finalement vainqueurs.
  • Le Real ajoute une 14e C1 dans son armoire à trophées, deux fois plus que le Milan AC, son dauphin au palmarès.

Au Stade de France

Les supporteurs  de Liverpool, dont certains avaient pourtant eu tant de mal à rentrer, ont préféré partir plutôt que de voir ça, une fois la défaite des Reds consommée (1-0). C’est donc dans un Stade de France pratiquement vidé de sa composante rouge que Marcelo, âme du Real Madrid restée sur le banc samedi soir, a brandi le trophée de la Ligue des champions. Pour la 14e victoire du club espagnol dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, record amélioré.

Mais c’est sans doute la plus incroyable, tant les Merengue ont souvent paru fragiles cette saison, voire parfois inférieurs à leurs adversaires en phases finales de C1. Mais ils ont su signer des retournements de situation que même le plus hardi des scénaristes n’aurait pas osé proposer à un producteur. Derrière un sourire que l’on devinait pour une fois forcé, on voyait bien Jürgen Klopp se demander comment ses Reds n’avaient pas été fichus de battre ce Real qu’ils avaient tant malmené.

« On a tiré 23 fois, dont neuf cadrés, a décrypté « OptaJürgen » devant la presse, avant de se pencher sur l’adversaire, qu’il a tenu bien sûr à féliciter : « Le Real n’a cadré qu’un tir. » Mais c’était le bon, sur une frappe ratée de Valverde exploitée au second poteau par Vinicius, juste avant l’heure de jeu…

Courtois, l’ange gardien

Comme souvent cette saison, « Saint Thibaut » Courtois a plané sur la rencontre. Auteur du total monstrueux de neuf arrêts, le gardien belge a écœuré Mohamed Salah, décidément maudit face au Real en finale (même quand Ramos n’est plus là pour le blesser comme en 2018). Courtois, à l’ego aussi solide qu’assumé, a également sorti une parade de Martien dès la 20e minute en déviant sur le poteau un petit bijou d’intelligence signé Sadio Mané. Le demi-finaliste du Mondial 2018 tient enfin la victoire qu’il désirait tant, au moins depuis qu’il avait trébuché sur la dernière marche avec l’Atlético en 2014 contre… le Real.

Au micro de BT Sport, le plus agile des double-mètre a fait dans le grandiloquent (mais juste) : « Hier [vendredi], en conférence de presse, j’ai dit que lorsque Madrid jouait des finales, il les gagnait. J’étais du bon côté de l’histoire. » Des finales, la Maison Blanche n’en a perdu que trois, en 1962, 1964 et 1981. Depuis ce dernier échec contre Liverpool au Parc des Princes (1-0) à l’aube de l’ère Mitterrand, elle reste sur huit finales remportées, parfois facilement, parfois à l’arrache. Mais remportées quand même…

Ancelotti, homme de records

« C’est plus facile de gagner la C1 avec le Real qu’avec une autre équipe, tranche Carlo Ancelotti. La passion particulière des supporteurs, l’histoire, la structure du club… Tout ça rend le club spécial. » L’Italien est lui-même un vainqueur dans l’âme, malgré quelques saisons récentes moins brillantes à Everton ou Naples : titré auparavant deux fois comme joueur, il a établi ce samedi un nouveau record de quatre Ligues des champions empilées comme coach, avec Milan (2003 et 2007) et le Real (2014 et 2022), pour un seul échec contre Liverpool (2005).

« Cette équipe est facile à entraîner, poursuit le « Mister ». Le vestiaire était tranquille pour préparer ce match. Les joueurs ont une confiance incroyable. Cette confiance arrive avec l’histoire de ce club. C’est rare dans le foot. » Et même unique. Au point de vraiment nous faire adhérer à la théorie de l’ADN du winner plutôt qu’à la thèse de « la chatte à Carlo », pourtant aisément défendable cette saison : sans même parler de la finale, Madrid a perdu en huitièmes de finale aller contre le PSG, en quart retour contre Chelsea et en demi-finale aller à Manchester City.

« Il n’y a pas de chance », balaie Karim Benzema

Chaque fois, le Real a failli prendre la porte, et chaque fois, il s’est glissé par la fenêtre jusqu’au tour suivant, porté par le futur Ballon d’Or Karim Benzema, auteur de 15 buts cette saison en C1, dont 10 en phase éliminatoire. Le 16e lui a été refusé samedi en fin de première mi-temps, pour un hors-jeu signalé et confirmé après un interminable recours au VAR. « Il n’y a pas de chance, a balayé sur Canal+ le capitaine aux cinq Coupes d’Europe, l’un des garants avec Modric ou Marcelo de l’équilibre du groupe. La chance, tu peux l’avoir une fois, mais pas à chaque fois. On mérite notre victoire. On a fourni des efforts, on est revenus à chaque fois, on n’a jamais rien lâché. »

Vêtu d’un tee-shirt siglé « 14 » aussi éloquent qu’inesthétique, Ancelotti en a rajouté une couche dans la salle de presse du Stade de France : « En début de saison, personne ne pensait qu’on pouvait gagner cette compétition. On l’a mérité. On a beaucoup souffert durant notre parcours, mais on ne s’est jamais démoralisés. » Même quand Kylian Mbappé a préféré rester au PSG à l’issue d’une telenovela à rebondissements ? « Aujourd’hui, Mbappé n’existe pas, il y a la fête du Real Madrid », a tranché le président Florentino Perez sur la chaîne espagnole Movistar, avec l’insolence des gens à qui tout réussit.

Texte de Nicolas Stival 20Minutes.fr

Avantage Johnny Depp dans le procès de l’opinion publique

Contrairement à Amber Heard, l’acteur bénéficie d’un soutien massif que ce soit sur les réseaux sociaux ou devant les portes du tribunal.

Les débats du procès en diffamation opposant Johnny Depp et Amber Heard se terminent vendredi au tribunal de Fairfax et son issue reste incertaine, mais le «Pirate des Caraïbes» peut compter sur un large soutien dans la rue ou sur les réseaux sociaux.

Les accusations mutuelles sont pourtant lourdes. Johnny Depp assure que son ex-femme a ruiné sa réputation en affirmant, dans une tribune publiée en 2018, avoir été victime de violences conjugales deux ans auparavant. Il rejette ces allégations et réclame 50 millions de dommages-intérêts.

Amber Heard, 36 ans, a contre-attaqué et demande le double, assurant avoir subi des années de violences, dont un viol en 2015, et accusant son ex-mari d’avoir voulu «ruiner sa carrière».

Le public pour Johnny

Chaque matin, plusieurs centaines de personnes accueillent l’acteur devant le tribunal de cette petite ville de Virginie, proche de Washington, comparé à une poignée de pancartes en faveur d’Amber Heard. Sur les réseaux sociaux, l’avantage est également clairement au comédien de 58 ans. Les passions se déchaînent sur Twitter et TikTok où avec 15,3 milliards de «vues» mardi, le hashtag «Justice pour Johnny Depp» dépassait largement «Je suis avec Amber Heard» (8,4 millions).

«Rien ne me surprend avec les réseaux sociaux et les célébrités» et cette affaire concerne «deux grandes célébrités», explique à l’AFP Jason Mollica, professeur de communication à l’American University. Selon lui, Johnny Depp est un acteur de renommée mondiale qui a toujours fui les mondanités et conservé «ce côté mystérieux» qu’aiment les fans.

Amber Heard, elle, est bien moins connue. Elle tente depuis le début du procès d’apparaître «plus normale et proche des gens», selon M. Mollica, mais son ancienne assistante, Kate James, a décrit une personnalité «agressive» et «théâtrale».

Les internautes «expriment leurs opinions sans être des experts de la justice», dit l’ancien journaliste. Ce procès a révélé «les côtés les plus tape-à-l’œil de l’affaire mais nous n’aurons peut-être jamais la vérité, enfouie dans les eaux boueuses des réseaux sociaux».

Hostilité envers Amber

L’hostilité à Amber Heard, ambassadrice de l’organisation des droits civiques ACLU pour les violences conjugales, est ancienne. La carrière de l’actrice «était au bord d’une ascension fulgurante» après le succès mondial d’«Aquaman» sorti fin 2018, a affirmé lundi Kathryn Arnold, une spécialiste de l’industrie du divertissement. Mais elle a subi «beaucoup de publicité négative» après la tribune publiée dans le «Washington Post», a-t-elle ajouté.

Les campagnes de cyberharcèlement suivaient généralement les déclarations d’un des avocats de Johnny Depp et avaient entouré le premier procès en diffamation intenté par l’acteur à Londres en 2020, a estimé Ron Schnell, un expert en analyses des réseaux sociaux.

Un responsable des studios Warner Bros a toutefois mis l’accent sur «l’absence d’alchimie» entre elle et l’acteur Jason Momoa durant «Aquaman» pour expliquer ses apparitions limitées dans le deuxième opus, filmé en 2021. Et à Hollywood, peu de vedettes ont affiché leur soutien à Amber Heard, au contraire de Johnny Depp.

L’avenir de #MeToo

Dans une tribune, le «New York Times «craignait récemment que l’issue du procès, si les jurés ne donnaient pas raison à Amber Heard, pourrait signifier la «mort» du mouvement #MeToo contre les violences faites aux femmes. «Je ne pense pas qu’il influencera les victimes dans leur volonté ou non de dénoncer les abus», estime toutefois Shana Maier, professeure de justice criminelle à l’Université Widener.

De même, elle écarte le risque de «retour de bâton sur les victimes ou les associations de défense des femmes». Elle souligne que ce procès a le mérite de «mettre en lumière la question des violences conjugales». «Il y aura toujours des gens qui diront d’Amber Heard: «pourquoi a-t-elle dit ça si ce n’est pas arrivé?» abonde Jason Mollica.

Un précédent?

Pour M. Mollica, ce procès pourrait toutefois influencer d’autres procès en diffamation impliquant des célébrités, comme celui intenté par le chanteur Marilyn Manson, un ami de Johnny Depp, contre son ex-petite amie Evan Rachel Wood.

La sélection des jurés pourrait ainsi se compliquer si un avocat du rockeur estime que «les jurés ne connaissent peut-être pas tous les faits, mais ils connaissent les noms Depp, Heard et Manson, et rien que ça les empêche d’être impartiaux», dit Jason Mollica. Pour Shana Maier en revanche, le procès Marilyn Manson «sera jugé sur son propre mérite».

Text by Le Matin.ch (AFP)

« Partygate »: Boris Johnson sous le feu des critiques malgré de nouvelles excuses

Le Premier ministre britannique a présenté ses excuses « sans réserve » devant le Parlement, sans convaincre l’opposition.

ROYAUME-UNI – Le Premier ministre britannique Boris Johnson a présenté ses excuses “sans réserve” devant le Parlement ce mardi 19 avril après s’être vu infliger une amende pour avoir enfreint les restrictions anti-Covid, sans convaincre l’opposition qui une fois encore a demandé sa démission.

Boris Johnson a affirmé qu’il ne lui ”était pas venu à l’esprit, à l’époque ni par la suite”, que sa participation à un bref rassemblement pour son anniversaire en juin 2020 à Downing Street “pouvait constituer une violation des règles” alors en vigueur. “C’était mon erreur et je m’en excuse sans réserve”.

Boris Johnson est le premier chef de gouvernement britannique en exercice sanctionné pour avoir enfreint la loi et il risque d’autres amendes dans le cadre de l’enquête sur le “partygate”, nom du scandale des fêtes organisées dans les cercles du pouvoir pendant les confinements mis en place contre la pandémie.

Le dirigeant conservateur s’adressait aux députés pour la première fois depuis qu’il a dû payer une amende de 50 livres sterling (60 euros) il y a une semaine, pour avoir participé à cet anniversaire surprise pour ses 56 ans le 19 juin 2020. Un événement de “moins de 10 minutes”, selon lui, qui a également valu à son épouse Carrie et son ministre des Finances Rishi Sunak d’être sanctionnés.

“Je respecte les conclusions de l’enquête de police, qui est toujours en cours”, a ajouté le Premier ministre.

Il a toutefois tenté de minimiser ce mardi l’importance du scandale qui exaspère les Britanniques en passant au bout de quelques minutes au sujet de l’invasion russe en Ukraine.

“Je sais que de nombreuses personnes sont en colère et déçues et je ressens une obligation encore plus importante de respecter les priorités des Britanniques et de répondre à l’attaque barbare du (président russe Vladimir) Poutine contre l’Ukraine.

Un second souffle

Un temps sur un siège éjectable, “BoJo” a retrouvé un second souffle en mettant en avant son rôle en première ligne des sanctions occidentales contre la Russie après l’invasion de l’Ukraine. Nombre de députés qui avaient demandé son départ jugent désormais peu opportun de le chasser de Downing Street dans ce contexte.

Le chef de l’opposition travailliste Keir Starmer a pourtant estimé ce mardi que le leader conservateur était “malhonnête et incapable de changer”. Boris Johnson est “un homme sans honte”, a-t-il affirmé, pressant les conservateurs de se débarrasser de leur chef pour restaurer “décence, honnêteté et intégrité” à la politique britannique.

Le chef du gouvernement a aussi essuyé des critiques acerbes au sein de son propre camp, le député conservateur Mark Harper estimant qu’il n’était plus “digne” d’être Premier ministre.

Le feuilleton semble loin d’être terminé. La police de Londres, qui a déjà distribué 50 amendes, poursuit ses investigations et les députés britanniques débattront jeudi pour savoir si Boris Johnson a sciemment trompé le Parlement -synonyme de démission selon le code de conduite ministériel- en répétant que toutes les règles avaient été respectées. 

Le Premier ministre devra en outre faire face, à une date encore inconnue, aux conclusions de la haute fonctionnaire Sue Gray, qui a déjà étrillé dans un pré-rapport des “erreurs de leadership et de jugement”. Il doit aussi affronter le verdict des urnes lors d’élections locales le 5 mai.

Selon la presse, Boris Johnson risque de nouvelles amendes, pour au moins cinq autres événements festifs.

Downing Street a tenu à démentir après l’émergence de nouveaux détails dans le Sunday Times, qui l’a décrit servant à boire et faisant un discours pour le départ de son chef de la communication le 13 novembre 2020.

Selon une étude publiée lundi, 72% des sondés ont une appréciation négative du Premier ministre, le terme revenant le plus souvent étant celui de “menteur”.

Text by AFP huffingtonpost.fr

Emmanuel Macron n’ira sans doute pas à Kiev avant le second tour

Volodymyr Zelensky a invité Emmanuel Macron à se rendre en Ukraine. Ce ne sera pas pour tout de suite, tempère Clément Beaune.

UKRAINE – Emmanuel Macron se rendra-t-il en Ukraine comme le Premier ministre britannique Boris Johnson ou la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen? “Pas dans les tout prochains jours”, a répondu Clément Beaune ce lundi 18 avril sur Sud Radio.

Si le chef de l’État a de nombreuses fois discuté par téléphone avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, il ne s’est pas rendu en Ukraine contrairement à certains de ces homologues européens. Mais pour le secrétaire d’État aux Affaires européennes, une visite avant le second tour de l’élection présidentielle, qui aura lieu dimanche 24 avril, “serait sans doute mal interprétée”. 

Emmanuel Macron y est pourtant attendu. Lors d’un entretien diffusé dimanche par la chaîne américaine CNN, Volodymyr Zelensky a affirmé avoir invité son homologue français à le rencontrer en Ukraine. Cette invitation fait notamment suite à la réticence d’Emmanuel Macron de qualifier de “génocide” ce qu’il se passe dans le pays depuis l’invasion russe le 24 février.

Emmanuel Macron en Ukraine “si c’est utile”

“Je lui ai dit que je voulais qu’il comprenne qu’il ne s’agit pas d’une guerre, que ce n’est rien d’autre qu’un génocide. Je l’ai invité à venir quand il en aura l’occasion”, a déclaré Volodymyr Zelensky. “Il viendra, et il verra, et je suis sûr qu’il comprendra.”

Clément Beaune a pour sa part déclaré que “le président de la République, en tant que président de la République, a toujours été très clair: il ira peut-être, si c’est utile. (…) On ne peut pas faire une visite seulement symbolique, il faut que ce soit une visite d’impact”. “En attendant, souligne Clément Beaune, notre soutien est très très clair, il passe par l’aide militaire et humanitaire.”

À CNN, le président ukrainien a dit aussi souhaiter la venue en Ukraine du président américain Joe Biden, qui a surpris en affirmant que les forces russes commettaient un “génocide”. “La décision lui revient, bien entendu, cela dépend de la situation sécuritaire. Mais je pense qu’il est le dirigeant des États-Unis et pour cela, il devrait venir voir.”

Text by Le HuffPost

 

Meta menace de fermer Facebook et Instagram en Europe

Le géant des réseaux sociaux a réitéré la possibilité d’arrêter ses services les plus importants sur le Vieux-Continent, s’il ne peut pas transférer les données de ses utilisateurs vers ses serveurs aux États-Unis.

Le groupe Meta tente de mettre la pression sur l’Europe. Dans son rapport annuel à la SEC (US Securities and Exchange Commission), autorité des marchés financiers américains, la maison mère de Facebook a prévenu une nouvelle fois qu’elle pourrait «probablement» ne plus proposer ses «plus importants produits et services», tels que Facebook et Instagram, en Europe, si un nouveau cadre pour réguler le transfert des données des utilisateurs de ses services vers ses serveurs aux États-Unis n’était pas adopté ou si l’entreprise n’était plus autorisée à utiliser les accords actuels «ou des alternatives», rapporte le média City A.M.

«Le partage de données entre pays ou régions du monde est crucial pour offrir nos services et de la publicité ciblée», insiste l’entreprise. Elle souhaite traiter les données personnelles des utilisateurs sur le sol américain, en dehors du cadre de protection prévu par l’UE avec le RGPD, plus stricte.

Le groupe utilisait auparavant le cadre de transfert transatlantique appelé Privacy Shield, mais ce traité a été annulé par la Cour de justice de l’Union européenne en 2020, en raison de violations de la protection des données. L’UE, qui estime que les données des personnes sont moins protégées outre-Atlantique, et les États-Unis travaillent depuis sur une nouvelle version du traité. Facebook, dont les revenus et les utilisateurs sont en recul, fait actuellement l’objet d’une enquête de la part du régulateur irlandais chargé de la protection des données.

Text by 20minutes.ch (man)

Rafael Nadal bat Daniil Medvedev en finale de l’Open d’Australie

L’Espagnol remporte un 21e tournoi du Grand Chelem, soit un de plus que Roger Federer et Novak Djokovic.

TENNIS – Cette fois-ci, est-il devenu le fameux “GOAT”, le plus grand joueur de tennis de tous les temps? Il va en tout cas être de plus en plus difficile de nier à Rafael Nadal ce titre symbolique. Car ce dimanche 30 janvier, l’Espagnol a écrit une nouvelle page de sa légende et de celle du sport. 

Mené deux sets zéro, l’actuel numéro 6 mondial a finalement renversé Daniil Medvedev pour s’imposer en cinq manches et plus de cinq heures (2-6, 6-7, 6-4, 6-4, 7-5) en finale de l’Open d’Australie.

Ce deuxième titre à Melbourne (il a remporté le premier en 2009) n’est pas qu’une victoire de plus pour Rafa. Il s’agit surtout, à 35 ans, de son 21e titre du Grand Chelem. Un total tout sauf anodin puisque c’est un de plus que Roger Federer et Novak Djokovic qui lui disputent le fameux surnom de GOAT. Les deux ont d’ailleurs réagi à la victoire de leur rival. Le Suisse a loué sur Instagram “l’incroyable éthique de travail, l’engagement et la combativité” de son “ami” tandis que le Serbe a salué sur Twitter “l’impressionnante combativité” de son rival.

Impossible n’est pas Nadal

Arrivé en Australie après plusieurs mois d’absence pour cause de blessure, Rafael Nadal avait aussi contracté le Covid juste avant son départ pour Melbourne. De quoi le décharger de la pression qui avait tétanisé Djokovic en final de l’US Open en septembre dernier quand il avait l’occasion de réaliser le Grand Chelem. 

Après deux premiers tours faciles, le natif de Majorque était progressivement monté en puissance dans le tournoi. Mais on se demandait toujours comment il réagirait lors de longues rencontres en cinq sets. Il avait donné un premier élément de réponse en quarts de finale, prenant le meilleur sur Denis Shapovalov. Pourtant dans cette finale, quand il fut mené 2 sets 0 et avait trois balles de break à sauver dans la 3e manche, on ne l’imaginait pas renverser la situation. 

Mais impossible ne fait définitivement pas partie de son vocabulaire. Et dans une fin de partie irrespirable, Rafael Nadal a conclu sur sa première balle de match pour devenir le plus grand (au moins en Grand Chelem).

Text by Alexandre Boudet huffingtonpost.fr